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 Swann ~ Just a Strange Boy.

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Swann ~ Just a Strange Boy. Vide
MessageSujet: Swann ~ Just a Strange Boy.   Swann ~ Just a Strange Boy. EmptyDim 27 Déc - 18:37

Swann ~ Just a Strange Boy. 47434404

    Prénom : Swann
    Âge : 14 ans
    Orientation sexuelle : Ne sait pas trop... Surement Bisexuel – est très androgyne.
    Fonction, métier, titre de noblesse : Garçon de compagnie - Domestique.
    Signe caractéristique : Ses yeux verrons: un marron tirant sur le rouge, contrastant avec un vert profond, vif.
    Manie, habitude : Aime à "parler tout seul" en croyant en fait s'adresser à une quelconque entité spirituelle. A la phobie des miroirs. Et en bonus, n'a aucuns sens du goût.
    Groupe : Resistant Union.


Swann ~ Just a Strange Boy. 69023381

    Swann se tournait et se retournait dans son lit, roulé en boule sous une couette - il commençait à avoir chaud. Une sorte d'effervescence le tenait éveillé, comme chaque soir, mais cette nuit semblait moins supportable que toutes les autres. La vieille maison grinçait, animée par un vent tiède d'été, accompagnant le crin-crin des grillons. La couverture en laine lui grattait le cou, les joues, les pieds et les mains; et il sentait son souffle chaud faire de la buée dans l'espace reclus où il s'était caché. C'en devenait presque insupportable...



    Les pages du livre paraissaient être tournées à toute vitesse par l'enfant, confortablement installé sur la moquette duveteuse. Il jeta le livre à l'autre bout de la pièce, capricieux. On lui avait coincé entre les mains un livre d'image pour enfant en bas-âge, et lui, il n'en voulait pas. Swann avait huit ans, il voulait lire autre chose que des comptines religieuses. Il en avait assez qu'on lui répète que s'il mentait ou volait une sucrerie, il irait brûler à jamais dans les limbes.
    L'enfant se redressa pour aller lui-même choisir un ouvrage digne de ce nom qui pourrait l'intéresser. La petite bibliothèque ne contenait malheureusement pas beaucoup d'exemplaires non religieux - sinon quelques reliures miteuses du mouvement gothiques ou baroques... N'y avait-il donc que des écrits sombres ressassant toujours les mêmes histoires d'illuminés, tous éperdus d'un amour tragique et passant leur triste vie à pleurer sous une lune ingrate? Pourquoi personne ne se décidait à écrire quelque chose pouvant sortir de l'ordinaire?
    Swann se mit sur la pointe des pieds pour attraper du bout des doigts un livre énorme, à la reliure en cuir épais et au titre terni « Comment éviter la Peste? ». Il retourna s'asseoir par terre et commença à lire. On voyait d'abord des descriptions précises de la maladie, quelques gravures pour illustrer, puis les solutions aussi ineptes les unes que les autres: le feu, les bains de vinaigre blanc, et bien sur, la prière. Il avait du mal à comprendre ces procédés médicaux, mais bon, il continua sa lecture.


    ...Il rabattit violemment la couverture, se tourna sur le dos, avalant une goulée d'air frais au passage – bénite soit-elle. Il resta ainsi, étendu de tout son long, encore transpirant. D'un geste endormi, il dégagea des mèches brunes de son visage, relevant légèrement la tête. Un vague coup d'œil devant lui, et il se rappela aussitôt pourquoi il avait enduré tant de souffrances sous cette infâme couette en laine. En face, accroché au mur, se tenait un petit miroir au cadre peint. Swann se réfugia brusquement sous sa couverture en tremblant.


    Le petit bâton de bois cliquetait mécaniquement sur les barreaux de la longue grille en fer forgée. Swann, œuvrant avec soin, s'efforçait à frapper chaque barre métallique. Tout en avançant le long de la haute barrière, il se demandait jusqu'à quand il devrait la taper ainsi. Cette occupation, c'était bon pour les gosses après tout, son père aurait pu lui suggérer autre chose pour passer le temps; lui il avait déjà onze ans. Il arrêta de marcher, laissa retomber son bras en même temps que le bâton qui s'écrasa par terre dans un bruit mat. Il baissa la tête. Sur l'herbe jaunie, ses chaussures vernies brillaient sous le soleil de plomb.
    Sa mère en avait fait tout un plat, de ces chaussures – elles étaient neuves, il devait en prendre soin, le cuir ça coutait cher de nos jours, et puis elles étaient si jolies, avec leurs boucles de fer sur les côtés. Aux yeux de Swann, ce n'était qu'une paire de grole comme les autres pour aller dehors. Mais sa mère aimait les coquetteries, et ce jusqu'à ruiner son mari en fanfreluches diverses. Celui-ci s'en arrachait les cheveux, horrifié par les factures que sa femme lui mettait sans arrêt sur le dos.
    « Mais tu ne te rends pas compte, cette robe, combien t'as-t-elle coûtée, cet éventail, pourquoi y avoir fait rajouter des dentelles, mon Dieu, tu nous ruineras si tu continue ainsi, et je me fiche de l'image que tu dois donner aux salons de thé, tu n'es qu'une petite bourgeoise, pas une noble, Seigneur, mon père se retournerait dans sa tombe s'il te voyait avec cette parure. Swann, va dehors, ta mère et moi on discute. ».
    Une voix l'interrompit dans ses pensées:
    - He, toi, qu'est-ce que tu fous là?
    Swann ne se retourna pas. On lui avait toujours dit de ne pas adresser la parole aux inconnus. Et puis, ça ne devait pas être lui qu'on interpelait – même s'il était le seul à trainer près de la grille du château en cet instant.
    - Oh! J't'ai parlé nan?
    Une main agrippa brutalement son épaule pour le tourner. Swann se retrouva face à son interlocuteur; un gosse plus âgé que lui de quelques années, aux quenottes étincelantes et à la chevelure ébouriffée tirant sur le rouge. Et derrière lui, une bande d'adolescents goguenards.
    - N'est-elle pas adorable? fit le gosse d'un air moqueur.
    -Je suis pas une fille, ne put s'empêcher de marmonner Swann.
    Certes, il était mince, plutôt petit, un visage pâle aux traits trop doux pour être celui d'un garçon mais après tout, il ne portait pas de robe. Encore qu'on pourrait croire que sa mère ne rêvait que de ça, vu comment elle l'habillait: dentelles, rubans, perles, jabots, soies et velours étaient son quotidien vestimentaire.
    - T'es sur nos plate-bandes là..., reprit l'autre. Papa et maman ne t'ont jamais appris à ne pas trainer n'importe où? Qu'est-ce qui t'amènes ici?
    - L'ennui.
    Ricanements dans l'assemblée. Le garçon eut un sourire sadique pour Swann:
    - On va te passer l'envie de t'ennuyer, crois-moi...
    Les rires s'amplifièrent, résonnant autour de l'enfant passant à présent de main en main. « Aux cachots! » ordonna le garçon aux cheveux rouges, qui, de toute évidence, était le chef de la bande. Ils longèrent la grille en direction de l'entrée du château, entraînant Swann avec eux. Il ne prenait même pas la peine de se défendre – pourquoi faire, s'ils étaient plus nombreux et plus violents? Ils prirent grand soin de ne pas se faire remarquer par les marchands ou serviteurs qui arpentaient la cours; se dissimulèrent aux yeux des gardes comme ils purent; puis se dirigèrent discrètement vers une petite cours mal entretenue à l'arrière du château. Ils s'avancèrent vers une porte miteuse, condamnée par quelques planches. Swann remarqua que le mur d'à côté était criblé de trous et décoré de taches sombres.
    - Ça, c'est le Mur des Fusillés, répondit le meneur à la question muette de Swann. Personne s'en sert plus depuis un moment - longue vie au Roi! - et le cachot des prisonniers de guerre non plus.
    D'un mouvement sec, il arracha l'une après l'autre les planches pourries qui barricadaient l'entrée du cachot, puis tira sur la poignée; la porte s'ouvrit sur un escalier obscur.
    - Allez mignonne, on descend!
    Swann fut poussé en avant, à travers des dédales de couloirs humides. Il voyait les barreaux des portes des cellules numérotées, II, III, IV... Et comme pour la symbolique, la bande d'adolescents décida de s'arrêter devant le numéro VII. Le garçon aux cheveux rouges balança un coup de pied sur la porte; elle s'ouvrit dans un fracas monstre. Ils jetèrent Swann à l'intérieur en riant puis refermèrent l'entrée. Le meneur posa ses mains sur les barreaux rouillés et sourit a Swann, acculé au mur du fond.
    - Écoute-moi bien, gamin. Dans cette cellule, il y avait autrefois un homme appelé Garcia. Il avait été fait prisonnier lors d'une guerre de territoires sur le Nouveau Continent. Chaque nuit, il revoyait ses anciens compagnons se faire fusiller pendant la bataille, il ré-entendait leurs cris désespérés. Il en était malade. Et puis, à mesures que les années passaient, les autres prisonniers avec qui il avait sympathisé furent tués les uns après les autres, de manières horribles – pendus à des crochets de boucheries, écartelés, éventrés... Ils n'étaient jamais que des Espagnols. Garcia attendait son tour, lui aussi, hanté par les souvenirs de tous ses défunts camarades. Mais les gardiens ne sont jamais venus le chercher. Il resta prisonnier, et le seul moyen pour lui de s'échapper fut la folie. Aujourd'hui, c'est son fantôme qui habite la cellule du cachot, la cellule numéro VII. Si tu regardes sous tes pieds, tu pourras voir les vestiges de ses os, si tu observes le mur, tu remarqueras les traces de ses ongles sur la pierre. Et maintenant que tu as pénétré son domaine, il viendra errer à tes côtés, te murmurer ses cauchemars. Voilà qui t'apprendra à aller là où tu ne dois pas... Allez, passe une bonne nuit! ♥


    Assis contre le mur, la tête entre les bras, Swann profitait du silence du cachot. La bande d'adolescents étaient partis depuis longtemps, riant à s'en étouffer de la mauvaise blague qu'avait fait leur chef au pauvre gosse. Et bien sûr, ils avaient laissé la porte déverrouillée – de toute façon, avec quelle clef l'auraient-ils enfermé?
    Mais il n'avait pas envie de s'en aller. Il imaginait les murmures de Garcia, exalté par un mot qui désormais résonnerait toujours dans son esprit: fantôme.



Dernière édition par Swann le Sam 18 Sep - 12:19, édité 10 fois
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Swann ~ Just a Strange Boy. Vide
MessageSujet: Re: Swann ~ Just a Strange Boy.   Swann ~ Just a Strange Boy. EmptyDim 27 Déc - 18:48

Swann ~ Just a Strange Boy. Souseisekibysaibanchou

    Swann était de nouveau caché sous la couverture épaisse. Il aventura un œil en dehors de la couette pour regarder en chien de faïence le miroir sur le mur d'en face. Un oiseau, surement une chouette, passa devant sa fenêtre et se refléta rapidement dans la glace. Swann replongea sous la couverture.


    Le cachot des prisonniers de guerre devint pour lui une sorte de refuge. L'été de sa douzième année, il courait encore après les fantômes, presque obsédé par l'idée que Garcia (mais aussi la petite Babeth, morte en couche dans un recoin d'une cellule; Wilhelm, tombé sous les coups de fouets; Lucho, Jack, Victoire, Sofian, Agniezka, et tant d'autres directement sortis de son imagination) se cachait quelque part en ces lieux. Mais un jour, alors que comme à son habitude il allait discrètement en direction de l'arrière cours, il entendit le fracas cliquetant de bottes contre le sol de pierre. Il se cacha, observant les lieux depuis un buisson au pied du Mur des Fusillés. En silence, il vit passer deux gardes monstrueux, trainant les chaines de quelques prisonniers en direction du cachot. La porte se referma pour ne plus jamais s'ouvrir à Swann. On lui apprit plus tard que les cachots du sous-sol grouillaient, débordaient, pullulaient – on manquait d'espace, il fallait réutiliser le cachot des prisonniers de guerre. Désormais seuls les gardes et prisonniers franchiraient la vieille porte. Et l'autre adolescent, celui avec la cape rouge, celui qui marchait la tête haute, comme un prince, et faisait résonner les cris dans les cachots chaque fois qu'il y rentrait. Un gosse tourmenté à peine plus âgé que lui – sauf que lui avait autorisation de pénétrer les cachots quand il le souhaitait. Swann fut soudainement jaloux de cet autre garçon, qu'il n'avait jamais vu auparavant mais devant qui il devrait courber l'échine s'il voulait garder sa tête. Ce fut sa première raison de ne pas porter la Royauté dans son cœur.

    La deuxième raison ne tarda pas à arriver non plus. Elle se présenta le plus simplement du monde, deux ans plus tard, par l'intermédiaire d'un billet cloué sur une porte.
    Swann avait assisté au couronnement des Princes, avec ses proches, comme tant d'autre. Seul son père restait absent en ce jour, laissant le soin à ses cartes de tarots de lui révéler si le règne lui serait favorable plutôt qu'avoir à se déplacer pour observer le visage orgueilleux des nouveaux dirigeants. La foule semblait unie en une seule forme mais était pourtant hétérogène: les pouilleux se frottaient aux nobles, les riches côtoyaient les pauvres. Swann, tout de bleu et blanc vêtu, se retrouva au milieu d'un groupe de paysans aux dents pourries pas l'alcool. Il avait tenté d'écouter le discours d'Armand malgré leurs rires rauques. Ce qu'il en avait retenu ne présageait rien de très bon, même pour les familles aisées...
    Quelques semaines après ce que tous appelaient à voix basse "Coup d'État", de nouvelles lois étaient passées. On devait faire régner l'ordre dans le Royaume, on avait besoin de plus de gardes, on devait prélever plus d'impôt destinés à l'armée; vous devrez les payer, cher peuple. Ça tomba comme un cheveux sur la soupe, pour les parents de Swann. La coquetterie de la mère avait poussé les dépenses assez loin et les emprunts assez haut; c'était, comme le hurlait chaque soir le père, une hérésie, une abomination, une infamie, une atrocité, le déshonneur – la dette. Et par dessus, on ajoutait l'impôt dédié aux soldats; c'était la ruine.
    Un de ces jours où la mère de Swann l'avait emmené avec elle à un des tea party auxquels elle assistait quotidiennement, cette fois-ci pour « mettre fin aux rumeurs courants sur leur ruine », pour enjoliver les apparences, aussi; ce fut un de ces jours que le devis d'expulsion fut accroché sur la porte. Ce bout de papier épinglé sur le bois sombre, Swann ne le vit jamais. Bon parents qu'ils étaient ou se croyaient être, ils n'avaient pas jugé nécessaire de lui annoncer que s'il était éloigné de la maison, c'était pour ne plus jamais y revenir. Et, alors qu'une fois encore il passait de main en main, comme un charmant petit animal que tout le monde souhaitait tenir sur ses genoux; alors que pleuvaient les compliments sur « sa jolie petite bouille », « ses yeux si ravissants », « sa peau si douce et si blanche », « sa tenue et ses chaussures si mignonnes », et que Swann formulait secrètement la promesse de haïr à jamais ces nobles effrontés – oui, alors que tout cela avait lieu quelque part dans le bourg, Swann ne se doutait pas que son père regardait les huissiers vider la maison de ses meubles, comme s'ils étaient en train de le vider, lui, de ses organes. Il ne se doutait pas non plus que, discrètement, les larmes aux yeux, sa mère faisait le tour du salon en quête d'un acheteur potentiel.
    C'est avec un noble Irlandais qu'elle fit affaire. Un grand roux, dont les longs cheveux cascadaient sur ses habits pourpres et blanc. Surement moins de vingt ans. Beau, élégant – ravi de vous connaître, Monsieur – quelques pièces échangées, et l'homme qui ne lâchait plus Swann des yeux en fut soudainement le propriétaire. C'était aussi simple que cela, de faire basculer une vie.
    - Tu vas vivre avec le Monsieur maintenant, Swann, avait murmuré la mère en désignant l'irlandais d'un regard. Ton père et moi ne pouvons plus t'élever, mais lui, il prendra soin de toi, tu verras. C'est un gentil noble.
    Swann était resté silencieux, observant sa mère dont les yeux fuyaient le regard de son enfant. Nerveuse, elle avait simplement réajusté le chapeau de son fils avant de lui tourner le dos pour quitter la pièce d'un pas à la fois empressé et hésitant. De ses grands yeux verrons, il l'avait vu s'éloigner, dans sa somptueuse robe blanche à crinoline; et ce fut comme si la salle bondée de nobles sirotant leur thé et de bourgeois ricanant était soudainement vide, silencieuse, froide.
    Il se retrouva à suivre l'homme en direction de sa nouvelle habitation. Apparemment, il était venu à pied. Peut-être avait-il invité le garçon à venir avec lui, peut-être lui en avait-il juste donné l'ordre; Swann n'en savait rien. Au fond, il s'en moquait. Il s'obstinait à regarder le sol, à observer l'action mécanique de sa démarche, un pied en avant, puis un autre, et ainsi de suite. Les talons de ses chaussures cirés claquaient contre les pavés. La voix du noble brisa soudain le silence:
    - Je suis pas bien méchant, tu sais...
    Swann leva discrètement la tête. Le noble s'était tourné vers lui, souriant, et les yeux légèrement dans le vague:
    - Je voudrais bien que tu m'attrapes un joli papillon chaque jour, pour le mettre dans ma chambre; comme ça dans longtemps, il y en aura pleiiin!
    Swann ne répondit pas, tentant de dissimuler son étonnement: qu'est-ce qu'il voulait dire, au juste? L'homme lui tapota la tête. Le garçon le dévisagea, et à travers ses yeux verts, il imagina une vaste chambre, emplit de centaines de papillons colorés voletant entre les meubles. Swann eut un sourire timide. Peut-être que ce noble était différent des autres?

    Le cachot des prisonniers de guerre lui avait été fermé à jamais, certes. Mais il en allait autrement pour les catacombes.
    Tout de noir vêtus, masques et gants compris, et placés en cercle au milieu des crânes et cercueils, les Resistant Union avaient de faux airs de secte malfamée. Mais la règle de l'anonymat prônait, on ne sait jamais quel traître pourrait se dissimuler parmi eux, une nuit. Les résistants fiables se connaissaient entre eux – les novices restaient à l'écart de leurs identités jusqu'à ce qu'ils aient fait leurs preuves. Mais voilà déjà quelques semaines que Swann n'était plus un novice. Il ne l'était plus depuis cette nuit où, enhardi par l'odeur de poussière et d'humidité, il avait osé prendre la parole, ignorant le sang qui lui battaient aux tempes et l'accélération de son pouls.
    - Il faut placer la bombe juste avant le début du dîner, pendant que les invités sont au jardin, annonçaient le chef dont il n'apprit le nom que plus tard, Vidal. Je sais déjà qui s'en chargera. Il ira la placer sous la chaise de ce morveux de Prince Louis, soit la troisième chaise du côté gauche, en bout de table près des cuisines, d'après mes renseignements. Il faudra l'activer depuis les...-
    - Cinquième du côté droit.

    Les masques s'étaient tournés vers l'endroit d'où s'élevait la voix d'adolescent qui avait interrompu leur chef:
    - Tu disais, gamin? demanda Vidal.
    - C'est... Sur la cinquième chaise du côté droit de la table que sera assis le Prince Louis. Le plan de table a changé, suite à l'absence de Lady Ruby. Je... Suis le Garçon de Compagnie d'un des nobles qui assiste au repas, alors j'ai vu l'invitation sur laquelle est dessinée le plan de table officiel et...
    Sa voix s'était éteinte dans un murmure. Vidal avait ensuite fait vérifier l'information et l'on put constater que Swann avait raison. Désormais, il était considéré comme un résistant à part entière.
    La réunion de ce soir avait lieu pendant un banquet auquel Lord Nathanaël était convié. Swann profitait toujours des absences de son maître pour participer autant que possible aux complots. Le précédent plan avait échoué - mais il était toujours possible d'empoisonner le bain des Princes avec des sels mortels. A la lumière des chandeliers, Vidal exposait sa nouvelle idée. L'excitation des résistants grandissait à mesure que la cire des bougies fondait.


    Le ventre noué, les mains crispées sur les rebords de sa couverture, Swann sortit lentement la tête des draps épais. Sans regarder en face de lui, il quitta son lit et, prudemment, s'aventura le long du mur. Le plancher était froid sous ses pieds nus, malgré la chaleur de cette nuit d'été. Il veilla à ce que son image ne se reflète pas dans le miroir vers lequel il s'approchait. Il envisageait déjà la possibilité de faire un faux pas et de trébucher, atterrissant par malheur sur le miroir; là, son reflet aurait un sourire sadique, horrible, il se détacherait lentement de la glace pour lui attraper la main. Ce même reflet se mettrait soudainement à pourrir, se transformerait en un squelette décharné et tenterait de l'attirer à l'intérieur du miroir, dans un monde effrayant où seule le Chaos était Roi – Swann secoua la tête. Il était toujours contre le mur, à côté du miroir.
    Un silence passa. Il prit une profonde inspiration. D'une main tremblante, mais avec une bouffée de courage, il décrocha le miroir du mur.
    Il eut un soupir de soulagement tandis qu'il déposait l'objet par terre, la glace tournée contre le sol.


    End.



Swann ~ Just a Strange Boy. Iiiv

    Votre nom ou pseudo : Talou Talia, Swann, Armand...
    Comment avez-vous découvert le forum ? Je discutais tranquillement avec moi-même quand soudain, mon autre moi m'a parlé de ce forum qu'il dirigeait lui-même « Allez, inscris-toi, c'est fun » … 8D
    Qu’aimez-vous/détestez-vous dedans ? On ne peut pas détester son enfant <3 *gâteuse*
    Comment l’améliorer ? En m'éjectant loiiiin du forum?
    Rien à ajouter?[Validé par Army]
    EDIT NATHANAËL : CETTE FICHE EST A MOI. *sort*


Dernière édition par Swann le Sam 18 Sep - 12:34, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Swann ~ Just a Strange Boy.   Swann ~ Just a Strange Boy. EmptyDim 27 Déc - 21:39

    Huhu, et moi j'ai réussi à me faire avoir comme une merde hein UoU

    Tché, jsuis jalouuuuuse, je veux être Vidaaaal pour pouvoir violer m'occuper de Swann et me sentir aimééé ♥️
    C'est magnifiquement bien écrit, son histoire est trop bieeen, j'en suis toute émoustillée,
    digne de toi, et digne de ton maîîîîîîître MOUAHAHAHA *spaf*

    Je te valide donc, et veux un RP dans la seconde qui vient *o*

    Validée > Resistant Union
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MessageSujet: Re: Swann ~ Just a Strange Boy.   Swann ~ Just a Strange Boy. Empty

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