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 "La vie est une chienne borgne sous un ciel d'octobre" [Silas]

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AuteurMessage
Silas
Silas
Messages : 6
Localisation : Cour des Miracles
Âge du personnage : 22 ans
"La vie est une chienne borgne sous un ciel d'octobre" [Silas] 2ith7yu


"La vie est une chienne borgne sous un ciel d'octobre" [Silas] Vide
MessageSujet: "La vie est une chienne borgne sous un ciel d'octobre" [Silas]   "La vie est une chienne borgne sous un ciel d'octobre" [Silas] EmptyMer 12 Aoû - 0:43

I – Le Cadavre Exquis :

Prénom : Silas
Âge : 22 ans
Fonction, métier, titre de noblesse : Chef de la Cour des Miracles
Signe caractéristique : Il boite légèrement, rapport à une blessure à la jambe droite qui n'a jamais vraiment guérie -d'où le surnom de « Clopin » (venant de l'expression « clopin-clopant ») que certains lui donnent parfois.
Manie, habitude : Faire des nattes avec ses cheveux -ou ceux des autres.
Groupe : Misfit

II – Chronique Sordide :

Silas prenait toujours tout par dessus la jambe.

Depuis tout gosse, d'ailleurs, quand il se cachait pour éviter ses corvées, ou bien quand il ne prenait pas au sérieux les raclées de son père. Il avait toujours mieux à faire que ce qu'on lui demandait. Si on l'envoyait ramasser du bois mort, il utilisait les branches pour jouer à la guerre avec d'autres gamins dans la forêt. Quand sa mère lui demandait d'aller rapporter à des clients le linge qu'elle avait fraîchement lavé, il s'arrêtait en chemin pour roupiller sur un sentier de montagne, le linge calé sous la tête.

« Plus tard, pensait-il souvent. Je le ferai plus tard. »
Et il n'avait jamais trop de mal à s'en convaincre.

Ce qui n'était pas le cas de ses parents.
« Foutu mioche qu'est pas capable de faire quoique ce soit sérieusement ! » râlait son père entre deux claques. Plus conciliante, sa mère disait plutôt : « Il faut t'impliquer davantage, Silas. Si tu n'es jamais sérieux, comment vas-tu faire plus tard ? C'est pour ton avenir qu'on s'inquiète. »
Ses parents parlaient toujours de « son avenir » comme s'il était déjà tracé. Silas lui, était à un âge où l'on y songeait rarement, mais même gamin il avait l'impression que la vision qu'il en avait ne correspondait pas tout à fait à cet avenir prévu par ses parents.

Dans la famille de Silas, dès qu'un garçon était en âge de tenir une pioche, il travaillait à la mine d'argent. Silas commença à onze ans. Il suivit son père et ses deux frères à travers la montagne, s'enfonça dans des galeries chaudes et obscures comme les entrailles d'un gigantesque animal. Il en ressortit des heures plus tard, hébété, la figure noire de terre et les mains poisseuses de sang d'avoir trop serré la pioche. Chacun de ses mouvements était un supplice. Alors qu'il clignait des yeux pour se réhabituer à la lumière du soleil déclinant, il aperçut des mineurs emporter le fruit de leurs efforts : des chariots empli d'argent et de cuivre, destinés à la fabrication d'objets et de bijoux dont il ne verrait jamais la couleur.

Quand il parlerait de cette période, bien des années plus tard, Silas la résumerait simplement de la sorte : « Une vraie vie de chien. »
Mais « on s'habitue à tout », répétait souvent un mineur de son groupe. Silas avait beau haïr la mine, il s'habitua en effet à avaler de la poussière, à s'orienter dans le noir sans se cogner, à repérer les filons d'argent scintillant faiblement à la clarté des lanternes. Deux années passèrent ainsi, blafardes, mornes.

Parfois, les propriétaires de la mine étaient accompagnés de marchands qui venaient vérifier la qualité du minerai extrait. Silas les observait d'un œil torve quand il remontait à la surface, et tandis que ces messieurs discutaient « rendement », « productivité » et « main d’œuvre », leur regard passait simplement sur lui avec une indifférence tranquille.
Une fois, quelqu'un lui rendit son regard.
Silas avait treize ans ; l'inconnu, lui, sortait presque de l'adolescence. Il attendait sous une des tentes ouvertes à l'entrée de la mine, destinées à accueillir les bourgeois en visite. Peut-être accompagnait-il un parent, car non loin de lui des marchands étaient en grande discussion. Assis négligemment, les jambes croisées et le coude appuyé sur le bras de sa chaise, il donnait l'impression de s'ennuyer profondément, mais son regard restait vif. Les deux garçons s'observèrent un instant, se jaugeant l'un l'autre. Silas finit par hausser un sourcil l'air de dire « Y a un problème ? » et il crut voir le coin des lèvres de l'autre s'élever en un minuscule sourire. L'inconnu lui désigna du menton la table devant lui, sur laquelle était posée un plateau noir et blanc.
Intrigué, Silas jeta un œil à son père et ses deux frères, déjà loin devant lui sur le chemin menant à leur maison. Il s'approcha du bourgeois.  
« Tu sais jouer ? » demanda ce dernier. Il n'avait pas l'accent irlandais propre aux gars du coin.
De petites figurines d'ivoire étaient posées sur des cases noires et blanches, visiblement pas par hasard. « Non », répondit-il.
Le bourgeois observa les adultes débattre, à quelques mètres de là, et parut considérer les options qui s'offraient à lui. Il semblait qu'il avait encore pour un bout de temps à patienter ici.
« Je peux t'apprendre », proposa-t-il alors.
Silas manifesta son étonnement par un simple froncement de sourcils. Il ne bavardait jamais inutilement. « C'est ennuyeux de jouer contre soi-même. » expliqua l'autre dans un soupir.
Après un instant de réflexion, Silas haussa les épaules et jeta sa pioche et son sac par terre. Aucun adulte ne lui prêta attention. Il avisa son pantalon boueux, la chaise en face de l'adolescent, rehaussée d'un élégant coussin jaune pâle – puis décida qu'il s'en foutait royalement et s'assit. L'autre lâcha un petit rire amusé.
Il lui expliqua les règles et le rôle des différentes pièces, et Silas poursuivit la partie entamée. Il se prit au jeu plus qu'il ne l'aurait cru. Il régnait entre lui et son adversaire un silence concentré, et le temps s'écoula sans qu'aucun ne s'en soucie. Les marchands avaient fini par s'éloigner.  
« Échec. » annonça l'adolescent d'un ton tranquille.
« Échec et mât. » répliqua Silas, et il se sentit bêtement fier devant le visage déconfit de l'autre. Il n'avait visiblement pas vu le coup venir, peut-être trop concentré sur sa propre stratégie.
Tandis qu'il se levait pour ramasser ses affaires, l'autre lui demanda :
« Comment tu t'appelles ? »
Ce que cela pouvait lui apporter de le savoir, Silas se le demanderait longtemps. Mais la vie est faite de hasards bien curieux et, même s'ils l'ignoraient à cet instant, les deux garçons seraient amenés à se revoir. Aussi, ce n'était peut-être pas une question si idiote.
« Silas. » et il tourna les talons.
« Cyrus. » entendit-il dans son dos. En jetant un œil par dessus son épaule, il vit que Cyrus observait intensément l'échiquier, analysant le jeu.

De ce jour, il arriva souvent à Silas de se demander quelle pièce il incarnerait dans un jeu d'échecs.  Tandis qu'il descendait chaque jour à la mine pour le profit des autres, il avait la désagréable impression d'appartenir aux Pions. C'était comme enfiler une peau qui ne lui convenait pas, inconfortable, trop étroite, mais que serait-il sans elle ? Que pouvait-il faire d'autre ? Peut-être que ses parents avaient raison et que cet avenir était le seul qu'il pouvait s'offrir.

« Plus tard, concluait-il comme à chaque fois qu'un sujet le gonflait. J'y penserai plus tard. »

Les galeries avaient beau s'enfoncer dans le sol et descendre sur des miles et des miles, Silas n'avait jamais songé à la quantité de roches qui le surplombait, tandis qu'il creusait la pierre. La paroi rocheuse était devenu le ciel au dessus de sa tête – un ciel étouffant, massif, et qui n'était soutenu que par des poutres de bois. Il prit conscience de ce fait à quinze ans, lorsque la voûte s'effondra sur lui et que la montagne le piégea dans ses entrailles.
Pendant plusieurs heures, ou peut-être ne fut-ce qu'un instant, tout ne fut plus que vacarme, ténèbres et poussière. Silas toussa et toussa et cracha, à en avoir les poumons brûlants et la gorge en feu. Le plafond, les murs, le sol : tout s'était confondu dans l'éboulement et il n'avait plus aucun repère, plus aucune idée d'où se trouvait le dessous et le dessus. Il n'y avait que ces milliers de kilos de roches et de terre qui l'avaient avalé et allaient à présent le digérer lentement, pendant des siècles, jusqu'à ce qu'il se fonde complètement dans la montagne et – l'angoisse l'étouffait autant que la poussière. Il n'arrivait plus à respirer, aussi toussa-t-il encore et encore.
Puis il y eut le silence, pesant et morbide. Jamais Silas n'avait entendu la mine aussi calme. Où étaient les autres mineurs de son groupe ? Il voulut se dégager des gravats, tâter les contours de sa prison de terre à la recherche d'une sortie, mais alors la douleur explosa dans son tibia. Après plusieurs minutes confuses, il comprit que c'était une poutre qui lui broyait la jambe et le maintenait au sol. Dans sa panique le souvenir lui revint, absurde, des petits rongeurs brutalement coincés par le mécanisme implacable des tapettes à souris.
Silas fit alors la seule chose qui était encore à sa portée : il se mit à crier.

Silas n'avait jamais su exactement ce qu'il voulait faire de sa vie. Mais, de ce jour, il eut une idée très précise de ce dont il ne voulait pas.
Il ne voulait pas se tuer à la tâche quinze heures par jour comme ses parents et ses grands frères. Il ne voulait pas consacrer son misérable salaire et ses soirées à boire pour oublier sa fatigue et l'obscurité étouffante des mines. Il ne voulait pas passer son seul jour de repos à aller à la messe prier pour une vie plus douce après la mort. Il ne voulait pas risquer sa chienne de peau chaque jour, et ne survivre aux éboulements et explosions que pour avoir le plaisir de mourir lentement à la place, étouffé petit à petit par la poussière lui atrophiant chaque jour un peu plus les poumons.  

Il ne vivrait pas ça.
Il s'arracherait à cette vie, peu importe combien de temps cela lui prendrait.

Il se raccrocha à cette décision et se la récita en boucle, chaque fois qu'il était conscient. Il se le répéta encore et encore, tandis qu'il écoutait les gémissements des mineurs blessés et les coups de pioches de ceux qui tentaient de les sortir de là.
Il fallut plusieurs jours pour dégager les survivants de l'éboulement.

Un médecin s'occupa de faire une atèle à Silas et lui conseilla un mois de repos complet, s'il voulait retrouver le parfait usage de sa jambe. Son père lui bricola une béquille et le renvoya à la mine deux semaines plus tard. « On peut pas se permettre de te nourrir à rien faire plus longtemps. » La blessure de Silas ne guérit jamais tout à fait, et il conserva une légère claudication. Il s'estimait chanceux.

Comme il se l'était juré, il changea de vie. Cela lui prit quelques mois pour y parvenir.
Puis, une nuit, quand il jugea que toute sa famille dormait à poings fermés, Silas quitta le lit qu'il partageait avec ses frères, se faufila hors de la maison, et ne revint plus jamais.  

Il aurait bien laissé un mot, au moins à sa mère, mais il ne savait pas écrire. Il se rassura en songeant que, sans doute, son départ ne la surprendrait pas tant que ça.
Il n'emportait avec lui que le nécessaire : quelques vêtements, deux-trois provisions, et surtout, autant d'argent qu'il avait pu se procurer au fil des semaines. Cela avait été la partie la plus difficile à préparer : son père gérait les comptes de la famille, et réquisitionnait l'argent gagné par ses fils chaque fois qu'ils recevaient leur paye. Silas avait dû ruser. Suite à l'incident, les mineurs blessés touchaient une petite pension ; il avait prétexté toucher deux sous supplémentaires par semaine, au lieu de cinq, ce qui lui avait permis de mettre enfin de côté de quoi commencer une nouvelle vie.

Silas quitta discrètement son village et contourna Glendalough, pour prendre directement le chemin  vers la mer, en direction de la ville de Wicklow. Adieu montagnes, adieu villages perdus – et surtout, adieu mine d'argent.
Le Pion était-il devenu Fou, ou bien Cavalier ? Cette pensée le fit sourire.
La descente à travers la montagne, de nuit, fut difficile par moment, surtout avec sa jambe raide. Les cailloux se dérobaient parfois sous ses pieds, roulaient dans la pente en manquant de l'entraîner avec lui, mais il veilla à maintenir un certain rythme dans sa marche, ne s'accordant que de courtes pauses. Il savait qu'il pouvait atteindre Wicklow d'ici le petit matin.
Avant que l'aube ne soit tout à fait levée, Silas aperçut en effet le scintillement houleux de la mer en contrebas.

Il passa son premier jour à flâner, tantôt dans les rues animées, tantôt les pieds dans l'eau au bout de la jetée. En fin d'après-midi, il s'accorda quelques heures de sieste pour rattraper sa nuit, au pied d'un arbre dans un parc. Lorsqu'il reprit son exploration de Wicklow le soir, Silas découvrit combien la ville offrait de distractions à la nuit tombée – et combien il était aisé de s'y laisser prendre. Cette nuit-là fut celle de tous les excès.
Il s'offrit un verre, puis un deuxième, pour fêter sa nouvelle vie. Il se montra bavard, plus qu'il ne l'avait jamais été, et très étrangement, Silas se rendit compte que les gens l'écoutaient et lui répondaient. C'était curieux, mais loin d'être désagréable. Il n'avait jamais vraiment pensé que quiconque puisse être intéressé par ses paroles. Les autres clients du pub se montraient attentifs, curieux, ils riaient de traits d'esprit qu'il n'aurait jamais imaginé être capable de faire – lui, un gamin à l'accent de montagnard mal dégrossi, à l'allure passe-partout.
Ce que Silas ignorait, c'est qu'en cet instant il était loin d'être aussi banal qu'il le pensait. Si d'ordinaire il faisait la moue, et se contentait de promener sur le monde un regard morne, dès qu'il se lançait dans une conversation qui l'intéressait il changeait du tout au tout : son sourire devenait tranchant, il redressait les épaules et ses yeux bruns brillaient d'un éclat qui était loin de laisser indifférent. Une fille lui offrit un verre, puis une autre, puis le tenancier lui-même, et à partir de là il fut certainement beaucoup moins éloquent et ne conserva de sa soirée que des bribes nébuleuses.

A faire la fête, Silas écoula toute sa réserve d'argent en quelques jours – « Je trouverai bien un moyen de me refaire, j'y penserai plus tard... » – et quand il fut effectivement à sec, un de ses nouveaux amis l'introduisit dans « une combine » pour se faire un peu d'argent.
Il lui fallut peu de temps avant de créer lui-même ses propres « combines ». Sa mère aurait appelé ça du banditisme : lui préférait se dire que les riches avaient beaucoup trop d'argent pour eux tout seul. Son réseau s'étendit, son habileté également. Il se rendit compte qu'il pouvait être incroyablement débrouillard – lorsqu'il en avait envie. Seule la nécessité le poussait à l'action. La plupart du temps, Silas cédait volontiers à la flemmardise.
Il vécut de la sorte pendant quelques années. Profita joyeusement, fit quelques séjours en prison – mais il n'était qu'un minuscule rouage dans le grand assemblage de ses combines, déléguant beaucoup, agissant peu, aussi Silas n'écopait la plupart du temps que de quelques jours de prison. Et puis, « Hey, pension gratuite » plaisantait-il souvent – ce qui ne l'empêcha pas de vouloir changer d'air, lorsqu'un de ses séjours se fit trop long à son goût. Ses geôliers semblaient avoir de moins en moins de patience à son égard, vu le nombre croissant de bleus sur sa peau.

Il y avait ce petit pays, plus au sud, dont les frontières venaient de rouvrir. Il semblait attirer les bandits et les miséreux comme autant de papillons sur une lanterne. Pourquoi ne pas tenter sa chance là-bas ?

Il fallut peu de temps à Silas pour s'acclimater. Il se trouva une nouvelle bande de vauriens qui ne juraient que par lui, et même un bras-droit, Alek. Ce qu'il avait accompli à Wicklow n'était finalement que la répétition d'une grande et brillante orchestration : la Cour des Miracles. Sous ses airs de « j'm'en-fous-royalement », Silas pensait souvent à son œuvre avec fierté. Il était loin, le petit mineur irlandais, pâle et boueux.

Un jour, lors d'un de ses premiers (et derniers) séjours en prison dans ce nouveau Royaume, une rencontre inattendue lui rappela cette partie lointaine de sa vie.  
En prison, quand un type essayait de s'en prendre à lui (ce qui arrivait souvent, car en plus de boiter il n'était pas bien grand, ni bien vieux) Silas lui retournait la cervelle et le gars finissait par se battre avec un autre. Silas n'avait plus qu'à admirer le combat. Au bout de deux-trois fois, les geôliers avaient fini par conclure qu'il semait la zizanie, et avait jeté Silas à l'isolement pour cause d'« incitation au trouble parmi les prisonniers ».
Un homme se posta devant les barreaux de sa petite cellule. Probablement le maton en chef, venu pour lui faire la morale ou lui donner quelques coups et « lui apprendre la vie », comme d'habitude. Mais ce n'était pas un garde. C'était visiblement quelqu'un de plus haut placé.
Ce qu'il était venu foutre ici, Silas n'en savait rien. Peut-être pour une inspection officielle quelconque, peut-être par curiosité ou juste par ennui. Toujours était-il que, alors qu'il clignait des yeux pour distinguer le visage de l'homme dans l'obscurité sale des cachots, Silas le reconnut.
« He, mais t'es Citrus...
- Cyrus. » se crispa l'homme.
- C'est ça, Cyrus. » Silas eut un sourire pointu. « Tu t'es amélioré aux échecs ? »
L'homme le dévisagea intensément, à la recherche d'un souvenir pouvant expliquer cette question. Visiblement, il semblait détester être en position d'ignorance. Silas le laissa mariner quelques secondes avant de préciser :
« Les mines d'argent près de Glendalough, ça te dit quelque chose ? »
Silas vit le souvenir s'épanouir peu à peu dans les yeux de Cyrus. Ce dernier dit doucement :
« Décidément, la vie est bien étrange.
- La vie n'est qu'une chienne borgne, répliqua Silas du tac-au-tac. D'ailleurs, tu pourrais me faire sortir d'ici ? »
Cyrus se contenta de rire, avant de tourner les talons.
« Sympa. » grommela Silas.

Mais il s'avéra que Cyrus revint le voir, et ce plusieurs fois. Ils discutèrent de tout et de rien, parfois juste quelques minutes, parfois près d'une heure. Cyrus semblait vouloir évacuer une pression qui lui pesait constamment sur les épaules – le poids du pouvoir. Lorsque Silas fut relâché, Cyrus et lui gardèrent contact. Et curieusement, Silas ne fit plus aucun séjour en prison.
La Cour des Miracles prospéra. Silas était à la tête d'un corps désormais autonome, qui n'avait plus besoin de lui pour la moindre besogne : ses habitants étaient indépendants, farouches et débrouillards, et Silas ne se faisait entendre que lorsqu'il en avait besoin, ou envie. Ce qui lui suffisait amplement.

Finalement, de Pion, il était passé Roi.

Alek lui secoua doucement l'épaule, l'obligeant à sortir de sa sieste.
« Au sujet des deux nouveaux qui ont emménagé à la Cour... » commença-t-il, mais Silas l'interrompit aussitôt :
« Plus tard. On s'en occupera plus tard. » éluda-t-il avant de retourner à sa torpeur.

III – Anastasie censure :

Votre nom ou pseudo : Army
Comment avez-vous découvert le forum ? Huhu ~
Comment l’améliorer ? Huhuhu ~
Rien à ajouter ? Ouiiii j'ai craqué pour un nouveau persooo mea culpa [Code validé !] Marion, surtout hésite pas à me dire si ce que j'ai écrit pour Cycy ça va ou pas ! Sinon, le titre de cette fiche est une citation de l'auteur de BD Fabcaro que j'ai découvert cet été et pour qui je voue un culte nouveau. Voilà voilà.
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Cyrus
Cyrus
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Âge du personnage : 27 ans
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Profession ou titre: Président de l'Assemblée
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MessageSujet: Re: "La vie est une chienne borgne sous un ciel d'octobre" [Silas]   "La vie est une chienne borgne sous un ciel d'octobre" [Silas] EmptyMer 12 Aoû - 11:39

Fabcaro, c'est trop cool, j'approuve !

Les dialogues de Citrus/Cyrus me vont parfaitement, j'ai adoré lire ta fiche, elle est vraiment super ! Ca va faire de bonnes bastons, tout ça :)

Hâte de rp <3
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