{ Dirty Prince }
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 Noir désir. Rouge passion. Ocre folie. { L U C I E N

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Noir désir. Rouge passion. Ocre folie. { L U C I E N Vide
MessageSujet: Noir désir. Rouge passion. Ocre folie. { L U C I E N   Noir désir. Rouge passion. Ocre folie. { L U C I E N EmptyDim 27 Déc - 18:52

    C’est l’automne, bel automne, douce saison. Les arbres nus agitent leurs frêles branches vers le ciel, implorants la miséricorde. Squelettes noirs. Des squelettes aux longs ongles brûlés, pendus par les pieds, leurs cheveux s’enracinent. Méchants arbres. Après que toute sève vitale les ait quittées, les feuilles tombent. Dorées ou cramoisies, comme ayant revêtu des robes funéraires majestueuses pour leur dernier sommeil. J’ai choisi ma toilette en accord avec le tableau. Noir, rouge et or tissé, un joli ensemble venu du Pays du soleil levant. Ce couchant d’automne, on dirait le Pays des ombres. Je suis homme-flamme et déambule dans le château cherchant encore ce que je pourrai bien consumer. Des fenêtres sans vitres, grandes arcades en pierre sculptée, je contemple les jardins, l’œil rêveur et la tête pensivement posée dans l’une de mes mains. Dans l’autre se trouve une plume de paon, objet de ma curiosité que j’ai trouvé en fouinant près des cuisines. Du bout duveteux je m’amuse à me caresser la joue. Plume bleue, verte et argentée glisse contre ma peau et me donne le frisson. J’imagine un instant l’oiseau dans sa parade nuptiale, aujourd’hui certainement rôti dans quelque assiette, son œil rond figé. Rire mélodieux mais si parfaitement orchestré qu’il en sonne factice. Je joue de mes cordes vocales pour signifier mon hilarité, ma frivolité mais aussi ma lassitude. Je soupire. Et de ce soupir naît un nuage dans le froid. Petit nuage presque transparent qui ne tarde pas de se dissiper. Je souffle encore et la buée de ma bouche s’élève. Blanche. En agitant la plume j’en efface les contours. Je l’agite encore et la voilà qui veut s’envoler. Comme son premier propriétaire n’avait point le goût des hauteurs, la pauvre ne s’est jamais contentée que de faire la roue. Voler elle ne sait pas. C’est seulement ce soir, ce joli soir d’automne, au creux de ma petite main qu’elle a pu éprouver la saveur d’un presque envol. Elle en redemande alors je m’exécute et la voilà qui une nouvelle fois prend son essor. Raconte-moi plume, décris-moi l’arôme de la liberté. Plus de sel ou plus de sucre ? Pour ma part, je me l’imagine pleine de fraîcheur, brûlante parce que pimentée, mais c’est en fait la piqûre du froid. S’il me poussait des plumes de paon je pourrai moi aussi savoir. Hélas, on m’a dit que les hommes n’étaient pas fait pour les cimes. Je ne vois pas pourquoi, d’ailleurs, pourquoi les anges seraient les seuls à connaître ce privilège sacré. Moi aussi j’aurais voulu être ange. Je sais que ce phantasme me sera difficilement exaucé mais c’est la seule chose que je désire vraiment. Des ailes. En se glissant au creux de mon oreille la plume me murmure une folie : et si des ailes je n’avais point besoin ? Il suffirait que je monte là, sur ce rebord et que je m’élance dans le vide en agitant les bras. En prenant appui sur mes deux mains je donne une petite impulsion sur mes pieds et me hisse à cheval sur la rambarde. Je me tiens aux rebords de la fenêtre pour me mettre debout. En contrebas les arbres s’agitent. Ils se préparent à m’accueillir entre leurs serres, ouvrent bien grandes leurs griffes et leurs gueules pleines de dents… Et si… Et si mes bras ne me portent pas ? Et si je vole si haut que le soleil me brûle les ailes ? Et si la mort me mange avant que je n’ai le temps de sentir le souffle de la liberté sur mes lèvres ? Finalement, je doute. Cette plume serait assez folle pour être de mauvais conseil. Après tout, elle n’a jamais volé, elle ne peut pas savoir. Non, je ne devrais pas. Ce sont les Anges qui volent, les séraphins célestes. Moi je ne suis qu’un homme de la chair des profanes. Mon envol et ma liberté sont dans les matérialismes les plus terrestres. Comme pour me faire redescendre des illusions vertigineuses que je m’étais permis de visiter, une bourrasque m’ébranle et arrache de mes doigts la plume. Surpris, je me précipite à sa suite dans les couloirs labyrinthes qui mènent à l’intérieur du Palais.

    Ô, toi que je croyais mienne, comment oses-tu me tromper en me volant mes rêves ? Tu voles. Tu voles. Sale tricheuse. Tes détours et tes courbes n’y changeront rien, je te rattraperai. Rien n’est si éphémère que la fuite d’une plume, tôt ou tard, le vent se lassera de ce jeu, et à cet instant je t’aurai. Je te romprai, sois en sûre. Je te briserai en deux et arracherai chacune de tes pennes. Hélas ! Ce ne sera pas sans chagrin et désolation, détrompes-toi. En vrai tragédien grec, versant larmes et soupirs. Belle âme, pauvre âme blessée, trahie par l’Être Aimé, finissant par détruire son amour et se détruisant lui-même. Il y a toujours dans le meurtre quelque chose de l’autodestruction… Aussi je tâcherai de te suivre dans la mort.

    Blanc de silence : la plume s’est arrêtée. Elle a trouvé refuge entre d’augustes doigts. Fins, longs et blancs, il n’y a aucun doute, ces mains là sont nobles. L’affolement qui avait agité mes yeux s’apaise en même temps que mes boucles retombent sur mes épaules. Je reprends mon souffle, replace une mèche de mes cheveux contre ma tempe et détaille du coin de l’œil l’individu. Son habit est élégant. Le col relevé de sa chemise garde jalousement caché son cou dont le seul petit triangle que je distingue est si pâle et si désirable que s’en est presque inconvenant. Voilà tout le secret : n’en révélez qu’une infime parcelle et le reste du corps acquerra une mystérieuse beauté - peut-être largement fantasmée – or, dans le cas présent, il est bien difficile d’infirmer son réel éclat. De mignonnes mèches d’un blond cendré viennent glisser dans son col, taquines. Son menton est arrogant. Ses lèvres fines me restent indéchiffrables. Son nez est légèrement arqué, il y a dans sa physionomie quelque malice exquise, nuancée cependant par son inexpressivité. C’est en voyant ses yeux que je reconnais enfin le personnage : Lord Lucien… ah ! je suis enchanté de vous rencontrer enfin. Médit par beaucoup, il me semble cependant qu’il est parvenu à se saisir du respect de chacun, fût-ce par la peur qu’il leur inspire. On le prétend de mœurs légères, facilement conquis, très vite lassé. Sa patience inexhaustible fait aussi sa notoriété. Je brûlais de le rencontrer, ce maître de sérénité. Ses inexplicables changements d’humeur en font également un sujet particulièrement intéressant. Tout en faisant ces pensées, je fais avec curiosité le tour de sa personne, assez lentement cependant, afin qu’il puisse me suivre du regard. Après avoir passablement bien étudié la courbe de ses reins, son déhanché et la posture de ses bras je reviens me poster devant lui, illuminé d’un sourire candide. Ayant penché avec une naïveté toute calculée la tête sur le côté :

    « - Bonsoir ! »

    Cet unique mot prononcé la bouche en cœur, je me joins les mains derrière le dos et baisse humblement les yeux vers mes pieds que je tâche de croiser ingénument pour accentuer le portrait de l’innocente créature - qui convient si bien aux vêtements bouffants et corsetés que je porte :

    « - Voilà, je… m’amusais de cette plume que vous tenez entre les doigts avant qu’elle ne s’envole. Alors, si vous n’y voyez pas d’inconvénient j’aimerai bien la reprendre. »

    Mince sourire contrit, et relevant vivement les yeux afin de le surprendre une dernière fois en lui affichant la couleur de miel de mes prunelles, pour le moins captivantes, je reprends, tout plein d’un nouvel empressement confus :

    « - Oh ! Quelle impolitesse… où avais-je la tête ? Je ne me suis même pas présenté à vous – et dans une révérence pleine de grâce maladroite : Je suis Loki. Mais peut-être aviez-vous déjà ouï parler de moi ? Lord Lucien… ? »
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Lord Lucien

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Lord Lucien
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Noir désir. Rouge passion. Ocre folie. { L U C I E N Vide
MessageSujet: Re: Noir désir. Rouge passion. Ocre folie. { L U C I E N   Noir désir. Rouge passion. Ocre folie. { L U C I E N EmptyMer 20 Jan - 2:58

[Voilà voilà, désolée du retard, j'espère que je n'ai pas marqué trop de conneries... XD En tout cas, sache que ton post est juste fuckinguement orgasmique *o*o*o*o* J'aime intensément Loki, marry me! <33 *sbaf*]

Lucien écarta la couverture brulante qui se refermait sur lui et sa compagne, et s'enveloppa dans un drap qui trainait au bout du lit. Perdu au milieu de l'immensité de tissu qui le recouvrait des épaules jusqu'aux pieds, il déambula un instant dans la chambre qui s'offrait à lui, puis se dirigea vers la fenêtre d'où perçait une fine rayure de lumière. Il écarta le rideau de velours qui occultait sa vue et plongea son regard vairon sur le paysage gris s'étalant au pied de l'édifice. Déprimant. Rien qui ne soit pas semblable à ce qu'il voyait de par les autres ouvertures du château. Il s'en détourna avec un soupir ennuyé et préféra se concentrer sur la pièce dans laquelle il se trouvait. Laquelle ne dévoilait cependant pas un spectacle bien plus grandiose. Ce n'était que la suite d'une petite bourgeoise mariée cet été, qui s'ennuyait de tout. De son mari, de sa condition, de sa vie quotidienne qui se répétait inlassablement chaque jour durant sans que rien ne vienne l'égayer. Cette fille était déjà morte. Elle ne possédait pour elle que son physique de demoiselle, et bientôt même celui-ci s'envolerait, happé par la monotonie de ses journées. Elle deviendrait aigrie, engoncée dans des corsets bien trop serrés pour elle, qui compresseraient sa taille et raidiraient son dos, s'incrustant dans la graisse qui ne tarderait pas à faire son apparition. Elle prendrait le pli caractéristique sur le front des femmes aisées, dénotant leur amère déception et leur nostalgie constante. Elle cacherait sa révolte sous une couche de maquillage, offrant un visage avenant à ses pairs, et surtout à ceux qui lui étaient supérieurs. Et elle se vengerait par-derrière sur ses enfants, sur sa famille, sur les personne qu'elle jugeait responsables de son malheur et de sa déchéance. Elle n'aurait rien de ce qu'elle avait espéré, et il ne lui resterait rien de ses espérances d'enfant. Elle allait vivre comme la totalité des femmes de son milieu social, et mourrait aussi comme elles. Éternellement insatisfaite. Son avenir avait été tracé dès sa naissance, et rejoignait celui de nombre d'adolescentes: mariage, conception d'un héritier, et mort. Telles étaient les étapes principales de son existence, et également les seules qui aient une valeur pour sa famille. Son bonheur n'entrait pas en ligne de compte, puisqu'elle était destinée à être vendue. Donnée pour une meilleur condition sociale, une richesse supplémentaire, ou encore une notoriété plus favorable. Elle n'avait été qu'un objet entre les griffes de sa famille. Un objet docile et avenant.

Ainsi, elle cumulait moult qualités pour devenir une proie parfaite. Elle était jeune. Elle était fraiche. Sa chevelure sombre avait été finement rassemblée sur sa nuque, tortillée, peignée, bouclée. Quand elle avait défait ses tresses, ses mèches avaient effleurées son dos avec grâce et force, dessinant des alvéoles contre son dos nu. Ses yeux en forme d'amande contenaient les reflets de la lumière sur l'eau dormante, et ses pupilles émeraudes savaient disparaître et réapparaitre avec malice sous ses paupières. Lors de leur rencontre, elle possédait une robe aussi bleue que les yeux de sa propre mère, vieille femme acariâtre dont le seul vestige de sa jeunesse était sa vitalité. On devinait son corps élancé sous les jupons, ses seins fermes sous le velours, ses jambes ciselées sous les dessous. Elle n'était pas encore abimée. Pas encore, mais assez pour que le noble ait une ouverture. Elle commençait à se rendre compte de son emprisonnement. Elle ressentait le début de la lassitude qui la minerait. Elle perdait ses idéaux de fillette romantique un à un, et Lucien serait près à les lui restituer, pour un temps. Du moins, ce serait ce qu'elle croirait. Elle rejoindrait son tableau de chasse, son crime étant d'avoir été trop désirable et trop peu farouche dans les assauts. Il s'était exécuté, avait commencé son nouveau jeu. Il avait cumulé les visites, additionné les présents, glissé des compliments anodins, puis murmuré en douce des sous-entendus osés, assez explicites pour être compris de l'innocente. Il avait répété son rôle, mis au point sa cruelle comédie, et il était enfin arrivé, après plusieurs semaines de travail assidu, au résultat qu'il escomptait. Il l'avait séduite, avait repoussé ses arguments d'enfant prude, démonté ses objections une à une. Il avait introduit avec douceur le contact physique dans leur relation, abandonnant les gestes amicaux pour s'aventurer vers l'érotisme. Il avait été patient. Il avait attendu. Il lui avait volé un baiser rapide, la compressant dans une étroite étreinte, puis s'était contenté de ce genre distraction pendant un long moment, caché derrière les tentures ou dans le froid du jardin. Il l'avait manipulé, avait inventé pour elle des mensonges sucrés, des histoires qui avaient un goût d'enfance et de candeur. Il avait dit ce qu'il voulait entendre. Il avait été amoureux. Elle l'avait aimé. Et alors, il avait senti dans sa poitrine poindre le dégoût. En cette fin d'après-midi, alors que son contraignant mari était parti pour une destination inconnue, il avait obtenu la dernière chose qui avait constitué le mobile de son investigation. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à faire ses adieux en silence. Ce genre de filles n'était pas aussi intéressant que les individus qu'il rencontrait dans la ville, mais elles constituaient un passe-temps intéressant. Il s'était amusé sereinement avec celle-ci.

Alors qu'il rassemblait ses affaires d'une main paresseuse, une domestique entra dans la chambre. Elle le regarda d'un air interloqué, coula son regard vers sa maitresse qui venait de s'endormir, puis le reporta sur l'intrus qui se tenait en face d'elle, avisa sa tenue et rougit violemment, autant sur l'effet de la compréhension que du choc de trouver dans ces lieux un homme à la tenue douteuse. Lucien la dévisagea, et s'avança pour lui murmurer quelques mots à l'oreille. Jeune demoiselle, je crains de m'être égaré par mégarde, et pour me remettre, j'aurais besoin d'un bain. Accepteriez-vous de chauffer de l'eau? Laissant la servante, médusée et abasourdie, s'enquérir de la tache qu'il lui avait confié, il continua à s'occuper de ses vêtements, qu'il disposa en un tas ordonné sur une chaise recouverte de taffetas pourpre. Il sortit sa montre de sa poche, l'ouvrit dans un cliquetis mécanique, regarda l'heure et afficha un air satisfait. Le servante, le toisant avec méfiance, les lèvres pincées, rentra pour lui dire que ce qu'il avait demandé était prêt. Quelques minutes plus tard, il referma la porte des appartements de sa conquête derrière lui. Celle-ci, réveillée par le bruit, l'avait apostrophé alors qu'il allait sortir, son manteau sous le bras. Elle lui était apparue pitoyable, les cheveux défaits, retombant devant son visage en fils emmêlés, et il n'avait ressenti aucune compassion pour elle. Il s'était contenté de lui sourire d'un air moqueur et de claquer la porte dans son dos. Il enfila son manteau, le laissant entrouvert. Adieu, princesse. J'ai hâte de voir comment vous allez amorcer votre descente aux Enfers. Je vous ai abandonné, jusqu'à quel point garderez-vous vos illusions?

Lucien prit le parti de s'aventurer dans les couloirs pour rentrer chez lui, avançant la tête droite, les épaules dégagées, la carrure élégante, et il allait déboucher dans l'escalier quand une tache colorée se dessina devant lui, aérienne et éblouissante, évoluant dans les airs. Attiré par cette forme, il s'en saisit par réflexe, et la tint du bout des doigts. Une plume. Et, débouchant devant lui, une autre forme, plus grande, plus détaillée, mais aussi emplie d'une aura excentrique. Celui qui venait d'arriver n'était pas l'oiseau à qui appartenait le trophée, il était homme, ou du moins humanoïde. Physique androgyne coincé dans des vêtements aux étoffes chatoyantes, le rouge semblait sa couleur. Boucles de soie, mèches de satin tombant sur ses épaules en ondulant avec beauté. Sa chevelure sculptée aspirait à être touchée, ne pouvant réfréner l'envie d'éprouver sa souplesse. L'apparence du jeune homme qui s'arrêta devant lui puis sembla le détailler avec une certaine impudeur ne passait pas inaperçue ici, où les habitants étaient friands de rumeurs et d'histoires insolites. Et parmi celles-ci, beaucoup concernaient ce petit adolescent au corps fin et aux parures extravagantes. ''Loki'', puisque tel était son nom, ne lui était pas inconnu. Les salons murmuraient entre eux, et les secrets des uns et des autres se faufilaient avec agilité dans la foule anonyme qui les montrait du doigt. La réputation du jeune homme qui se tenait à présent à coté de lui était parvenue jusqu'à ses oreilles. Y correspondait-il vraiment? Pourquoi pas. Peut-être. La dimension entre ce qui était et ce que l'on racontait était parfois extrêmement large, et parfois ténue.

L'autre parlait, il l'écoutait attentivement. Quelle rencontre impromptue. Toutefois, elle pourrait se révéler amusante, divertissante. Lucien se concentra sur la plume, dont il caressa la surface de son pouce, son visage penché sur le coté, une mèche courant sur sa joue. Il sourit, imperturbable, impassible, gardant dans son attitude l'insolence continuelle qui lui était propre.

« Oh, bien évidemment, votre réputation est parvenue jusqu'à moi, Loki. »

Se désintéressant de la plume, il se courba légèrement vers le nouveau venu, plongeant son regard dans les pupilles dorées de son interlocuteur, et tendant la précieuse plume vers lui, un bras plié dans son dos.

« N'ayez crainte, je ne peux que me sentir obligée de vous rendre cet objet après lequel vous sembliez courir si ardemment... Faites attention aux objets que vous chérissez. »

Moqueur, il agita la plume un instant, la tournant et la retournant dans ses mains, le bout chatouillant sa paume. Loki, Loki, quelle étrange image tu offres, on te croirait presque sorti d'un livre illustré. Et on ne peut s'empêcher de se demander ce que caches ton si joli visage.
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