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 La sainte Croisade [PV Sept et Silas]

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Lolita
Lolita
Messages : 32
Âge du personnage : 16 ans
La sainte Croisade [PV Sept et Silas]  Ekoq42


La sainte Croisade [PV Sept et Silas]  Vide
MessageSujet: La sainte Croisade [PV Sept et Silas]    La sainte Croisade [PV Sept et Silas]  EmptyJeu 26 Nov - 21:21

Ceci est à l'origine un RP skype, posté car plutôt réussi, à notre humble avis  La sainte Croisade [PV Sept et Silas]  3599166761




Ils avaient planifié toute l'action, avaient attendu une nuit sans lune pour agir. Septimus avait rabattu une capuche sur ses cheveux roux et, en plus, avait rajouté un masque qui masque son visage.

Il était méconnaissable, une silhouette parfaitement sombre parmi les autres, un type qui s'était appuyé, en pleine nuit, contre un bâtiment tout de pierre.

Septimus n'avait pas vraiment de peine à voler aux pauvres, lui-même était pauvre et c'était oublier que l'argent irait à la Cour des miracles. Il en était même un peu excité d'avance, c'était fabuleux, d'ailleurs, il tentait d'empêcher un son grinçant de sortir de ses lèvres, tellement il en était excité.


Pour une fois dans sa vie, Lolita tentait de ne pas se faire remarquer, tandis qu'elle se faufilait comme une ombre à travers la ville. Elle avait mis sa cape et même ôté ses nombreux bracelets clinquants et tintinnabulants – ce qui aurait pu la peiner si la raison pour laquelle elle avait accompli ce menu sacrifice n'en valait pas la chandelle.
Elle n'avait pas beaucoup de remords, sans doute pas plus que le garçon : après tout, c'était l'argent des fidèles, et s'ils l'avaient donné c'était bien qu'ils n'en voulaient plus, non ?
Elle trouva Septimus appuyé contre le bâtiment d'en face, plongé dans l'ombre. Elle eut du mal à ne pas sautiller vers lui joyeusement.

« Prêt ? » souffla-t-elle d'une voix gaie.

Ce n'était pas très sérieux, elle aurait au moins pu afficher un air plus grave, plus solennel.
Après tout, ils étaient sur le point de piller une Église.



Septimus lui fit un checke discret pour la saluer, prêt à s'embarquer en sa compagnie pour de multiples conneries.

Evidemment qu'il était prêt, il était toujours prêt, il avait même fait le tour de l'établissement pour voir où il serait le plus facile d'entrer.

- Derrière, ils jettent leurs ordures. Y'a une entrée plus discrète. S'il le faut, j'ai aussi emmené des pinces pour ouvrir des coffres.

Il fait un clin d'oeil malin à la gamine.

- Alors, t'as prévu quoi, après ?


Lolita rendit son salut à Septimus avant de le suivre à l'arrière de l’Église.

« Oh, et moi j'ai pris un levier au cas où » souffla-t-elle, désignant le large sac en bandoulière qu'elle avait pris, notamment pour emporter leur butin.

Elle était plutôt heureuse de cette complémentarité avec son associé. S'il y avait bien un homme dans cette ville avec qui elle pouvait faire les quatre cents coups, c'était Sept'.
Mais d'ailleurs, le jeune homme lui fit un clin d’œil mâtin. Elle lui répondit par un sourire espiègle

« Tu veux dire : avec ce qu'on aura gagné... ou bien avec toi ? »



Sept ricane, il a déjà dit qu'il appréciait Lolita ? C'était avec quelqu'un avec qui il se sentait libre. S'il n'était pas déjà sans contrainte, il aurait apprécié la compagnie des gitans, d'ailleurs, voyager lui aurait plu, il fallait l'avouer.

- Super ! ...J'sais pas, interprète comme tu veux mes paroles...mais t'es pas super jeune, toi ? T'es même pas formée tu sais !

Il fait une grimace, à moitié cachée par sa cape, puis se dirige vers l'arrière du bâtiment rapidement.

- S'ils arrivent, tu te tires. J'ai plus d'un tour dans mon sac, t'inquiète, j'saurais comment m'en tirer.


Lolita lui retourna un regard profondément outré.

« Je le suis bien assez pour d'autres hommes, et tant pis pour toi si tu n'es pas d'accord là dessus. Je n'aurais pas voulu de toi ce soir de toute façon – ni jamais, après ce que tu viens de me dire. On n'offense pas une jeune fille Sept', surtout pas moi. Viendra un jour où tu changeras d'avis, et où tu ne pourras que te morfondre à mes pieds en pleurant ! »

Oui, Lolita, comme toutes les gitanes, avait un certain sens de la théâtralité.
Tout au long de son laïus elle avait néanmoins suivi Septimus jusqu'à la porte arrière. Arrivés devant celle-ci, elle ricana à la galante proposition de fuite de son ami en cas de problème, le poussa d'un coup d'épaule et introduisit son petit levier entre la porte et l'interstice. La porte s'ouvrit dans un craquement sourd, mais bref, et Lolita lança un regard éloquent à Sept'

« Merci pour ta proposition mais vois-tu, dans ce domaine aussi, j'ai plus d'expérience que tu ne le crois. »

Sur ces mots, elle se faufila dans l’Église obscure.



Septimus a un léger rire, il se tient le haut du front. Oh, la jeune Lolita a le sens du théâtre. Tant pis, de toute façon, elle était bien trop jeune pour lui, il se contenterait sur la femme de l'aubergiste qu'il avait déjà troussé une ou deux fois.

A son tour, il entre dans l'église, elle est vide, et il lui tapote l'église en chuchotant.

- Aucun doute que tu connaisses d'autres hommes, mais ceux-ci ne sont assurément que des bêtes pour toucher à une fille aussi jeune. Nous n'avons pas été élevés de la même -

Septimus se tait. Il a conscience qu'à ce moment, son parler est plus noble, qu'il transmet des choses humanistes qu'on lit dans les livres. Il ne souhaite pas que son amie comprenne qu'il n'est pas du même monde qu'elle.

Il continue à s'avancer, tâchant de faire le moins de bruit, jusqu'à attendre la caisse dans laquelle les fidèles donnaient. Fermée, évidemment. Il commença à en triturer la serrure.

- Allez, cèdeeee !


Lolita fronça les sourcils. Septimus sous-entendait-il que les gitans n'étaient que des coureurs? Ou qu'elle ne pouvait trouver mieux que de vieux pervers avides de jeunesse ? Elle trouva bien étrange qu'il s'interrompe en plein milieu de sa phrase, mais elle avait décidée qu'elle était vexée et bâillonna sa curiosité pour ne pas réclamer la suite. Elle se contenta de s'asseoir sur un banc de l'Eglise, derrière Sept', bras croisés sur sa poitrine et mine hautaine. Elle laissa Sept' s'échiner quelques minutes sur la serrure de la caisse avant de lancer, princesse offensée

« Je pourrais peut-être essayer de t'aider. Malheureusement, je ne suis qu'une sauvageonne mal élevée. »

Oh, sa bouderie pouvait durer longtemps, si elle le voulait.



Sans succès, Septimus se relève, un sourire malgré tout sur le visage.

- ...La petite sauvageonne veut-elle manger ? Parce que dans ce cas, je l'encourageeee à défoncer habilement ce coffre !

Il se recule pour la laisser s'avancer. Il récupère dans le même temps une pomme qu'il commence à manger, légèrement détendu. Il chope même une bouteille de vin de messe, qu'il fourre sous son manteau.

- T'as entendu dire, pour l'Armand et le Vidal ?


Lolita considéra l'idée de lui rire au nez et de l'envoyer au Diable, mais Septimus n'avait pas tort : si elle ne faisait rien, ils repartiraient juste bredouille, d'autant que plus ils attendaient longtemps puis ils augmentaient leurs chances de se faire pincer. Alors elle poussa un long soupir en levant les yeux au ciel, l'air de dire « Qu'est-ce que tu ferais sans moi, je me le demande ! » et daigna s'approcher de la caisse. Elle ôta une épingle de ses cheveux et commença son ouvrage.
Une partie d'elle s'était aisément laissée convaincre, aussi, car elle brûlait toujours d'épater Septimus. Il fallait bien admettre qu'elle l'adorait, avec son bagou et ses airs de prince des rues, et elle ne restait jamais fâchée bien longtemps contre lui même s'il avait l'art de la mettre parfois hors d'elle.

« Entendu quoi ? Qu'ils se sont enfuis main dans la main, tu veux dire ? Tout le monde le savait bien avant qu'il y ait des affiches en ville... »

Elle veilla à ne rien exprimer d'autre qu'un très très vague intérêt pour le sujet. Après tout, elle n'avait pu s'empêcher de remarquer que le jour où elle avait rencontré Vidal aux bains et l'avait conduit à la Cour des Miracles coïncidait presque avec sa disparition... et celle d'Armand.

« He, prend moi une bouteille aussi » dit-elle pour changer de sujet, lorsqu'elle jeta un coup d'oeil par dessus son épaule pour voir ce que trafiquait Septimus.



Ne voulant pas dire qu'il avait refusé de s'escrimer pendant une demi heure avec ce coffre de pacotille pour choisir intelligemment de lui laisser la vedette, Septimus se concentra sur le pillage organisé des ressources du cureton qui officiait dans ce lieu de culte : des hosties à ne plus savoir qu'en faire et une deuxième bouteille pour Lolita, sans oublier la petite troisième pour Silas, fallait bien rémunérer ses créanciers.

- Trop aimable, très chère ! C'est fait !

Il a un léger rire.

- Trop mignon. C'est la version officielle, du moins. Personnellement, j'pense plutôt que Vidal aurait traîné l'Prince dans une rue sombre et lui aurait tranché la gorge. C'est c'qui s'passe généralement quand tu retrouves pas quelqu'un. Tu te souviens pas du vieux Thomas ?

Il a un rire sordide. Heureusement que lui savait se battre. Un coup de pied bien placé et de poignard dans les côtes et l'autre était fini. Il n'aurait pas hésité à tuer.

- Alors, t'avances ?


Concentrée sur le mécanisme de la serrure, Lolita s'esclaffa

« Oh, non, pas Vidal ! Et puis, réfléchis, Sept' : pourquoi faire évader un condamné à mort pour le tuer ensuite ? Ça n'aurait pas de sens... Par contre, ce serait bien le genre du Prince, d'assassiner quelqu'un. Je parierai plutôt sur lui si... »

Elle s'interrompit au son doucereux du « clic » de la serrure.

« Victoire ! Oh, viens voir, Sept' ! » souffla-t-elle avec enthousiasme en soulevant le couvercle, oubliant complètement toute sa rancœur.



Septimus connaissait assez peu Vidal, en réalité, alors cette réflexion était née des hypothèses de comptoir qu'il faisait parfois avec ses collègues. Il ricana.

- ...En effet, ce serait pertinent. Ptete que Vidal fantasmait sur ses fesses aussi et voulait se le taper ? Mais que Armand le séquestre depuis ?

Il s'immobilise soudainement au son du clic pour regarder dans le coffre aux merveilles. Dedans, il a rarement vu autant de pièces depuis quelques années. Avant, ça aurait été tout à fait normal pour lui, alors, il sourit. L'argent, il n'aime pas ça, mais autant reconnaître que pour se nourrir, ça pouvait être utile. Il lui tend sa besace.

- ...Vite, renverse tout là-dedans...on en donne une partie à Silas, à ton avis ?


« Qu'est-ce que tu vas raconter comme bêtises ! » lança-t-elle, mi-amusée mi-perturbée par cette histoire sur Vidal et les fesses du prince.

Lolita eut une brève, très brève pensée pour les gens qui avaient donné pour l'Eglise, qui étaient parfois loin d'être les plus fortunés mais qui avaient tenu malgré tout à soutenir la cause de leur Dieu... Mais après tout, c'était tant pis pour eux. Si vraiment ils étaient bons chrétiens, de toute façon, ils seraient ravis de leur faire la charité. Elle renversa jusqu'à la dernière pièce du coffre dans la besace

« Ce serait mal vu de ne rien donner... Et puis j'ai entendu parler de types qui avaient fait un gros coup et tout gardé pour eux, eh bien, lorsque Silas l'a appris, il a demandé à son second et d'autres gars d'aller rafler la totalité de leur butin ! Autant lui donner son bakchich tout de suite. »

Elle se redresse et jette un coup d’œil autour d'elle. L’Église est aussi sombre et froide qu'à l'intérieur d'un tombeau. En frissonnant, elle avise les quelques trésors de la nef avec intérêt

« Tu crois qu'on peut les revendre facilement, les chandeliers ? Ils ont l'air d'être précieux... »



Septimus s'esclaffa. Il aimait bien inventer de petites histoires, à vrai dire, ça et la musique, c'était comme ça qu'il survivait en ce bas monde.

- Ouais, ok, on va éviter hein ? Faudrait pas qu'il juge bon de se "venger" de nom, j'ai pas non plus envie de me faire égorger dans une ruelle.

Silas était en quelque sorte son protecteur, même s'il n'avait jamais juré allégeance, plus parce qu'il utilisait la Cour des miracles pour se reposer qu'autre chose.

- Nan, laisse ça, ça va être trop voyant. Faut pas qu'ils remarquent tout de suite le vol, en plus, et à la revente...Non, à la revente, ça craint.

Il lui tapote l'épaule, prenait le sac lourd de pièces de monnaie.

- Allez, on y va ?


Lolita se détourna à regret des chandeliers – il faut l'avouer, l'idée d'en récupérer un juste pour le plaisir l'avait traversée. Mais pour l'exposer où ? En vraie girouette, elle dormait tantôt chez les gitans, tantôt à la Cour des Miracles, tantôt ailleurs encore... Rien ne servait de s'encombrer.

« Dans ce cas allons-y, oui. »

Ils quittèrent l'obscurité des vieilles pierres de l'Eglise pour plonger dans celle des rues de la ville. Ils connaissaient par cœur le chemin jusqu'à la Cour, et se faufilèrent sans mal jusqu'à celle-ci. Toutefois, à mesure qu'ils approchaient de repère de Silas, un certain malaise montait en Lolita – à vrai dire, elle n'avait pas reparlé au Roi depuis sa demande de bénédiction pour Vidal

« Vas-y, passe devant, souffla-t-elle à Sept'. Je crois qu'il m'apprécie pas trop, il nous prendra sans doute moins d'argent si c'est toi qui parle. »

Elle s'était sentie obligée de se justifier, elle qui d'ordinaire adorait occuper le devant de la scène.



C'était bizarre, ça, mais Septimus n'insista pas, elle avait sûrement ses portraits raisons pour ne pas aller sur le devant de la scène. Lui-même avait ses petits secrets alors il ne fouillerait point.

- Pas d'soucis miss !, dit-il en lui tapotant l'épaule.

Ils arrivèrent vers là où Silas créchait, et Septimus s'éclaircit bruyamment la gorge pour annoncer leur venue.

- Salut, chef ! On a fait un p'tit détour dans...mhh...enfin on a fait un p'tit détour et on voulait en donner une p'tite part à notre généreux mécène, pour sa générosité !


Silas mit quelques minutes pour apparaître sur le balcon. Il ne dormait pas malgré l'heure tardive, car il avait pris l'habitude de calquer ses horaires sur ceux de sa Cour, et c'était la nuit qu'elle était le plus en effervescence, mais il lui avait fallu beaucoup de motivation pour s'extirper de sa pile de coussins. Il était plongé dans l'élaboration d'un stratagème pour voler une partie de la caisse de l'Assemblée, et ce sans que Cyrus puisse le soupçonner d'aucune façon... Oh, non pas qu'il avait réellement prévu de le faire un jour. Il ne risquerait pas son immunité de la sorte, ni ne voulait se mettre à dos le très aimable Président de l'Assemblée. Il se demandait juste s'il en était capable. Ce genre de plan fictif pouvait l'occuper des heures durant.
Mais des gens étaient venus le tirer de ses pensées pour lui parler d'argent, et ça valait sans doute la peine de les écouter.
Tout en s'étirant, Silas observa qui se trouvait en contre-bas. C'était une nuit sans lune (une nuit réservée aux voleurs) et ils n'étaient éclairés que par les étoiles et les bougies aux fenêtres alentours, mais Silas se targuait de pouvoir reconnaître n'importe quel visage de la Cour, même de nuit.

« Bonsoir, Sept', Lolita. Un p'tit détour par où ? Simple curiosité. »

Simple précaution, surtout. Il n'était pas contre les initiatives personnelles des membres de la Cour, mais s'ils pouvaient éviter de voler les mauvaises personnes c'était toujours mieux.



Encore une fois, Lolita s'était mise en retrait et Septimus lui jeta un regard presque...presque soupçonneux. Lui-même n'appréciait guère d'être sur le devant de la scène et c'était à cause de sa nature-même.

Silas était là, en face d'eux. Il avait l'air si proche, et si loin à la fois. Septimus était impressionné par cet homme qui semblait si proche et si loin à la fois, n'avait pas l'air de naissance noble et pourtant si intelligent. Si lui était parti du haut pour descendre vers le bas, Silas faisait l'inverse, c'en était encore plus impressionnant, et encore, il ne connaissait pas tous ses secrets.

- La caisse des fidèles à l'Eglise. Nous estimions qu'il était plus sage que l'argent des gens reviennent aux meilleures mains. Celles des pauvres et des moins bien lotis. Qu'en pensez-vous ?

Il sortit la bouteille de vin de messe de son grand manteau.

- Nous vous avons également rapporté ceci !

Silas ne montra rien d'autre qu'un haussement de sourcil pendant quelques secondes, puis rit de bon cœur.

« En v'là une bonne idée ! Et je suppose que vous avez choisi l'Eglise du Bourg ? C'est ce que j'aurais fait à votre place, c'est la mieux lotie de la ville... Bougez pas, je descends. »

Silas disparut du balcon et rentra dans la maison pour descendre les escaliers jusqu'à la cour. Il ne pouvait que rire de la situation, et avait plusieurs raisons pour cela : d'abord, parce que les deux bougres avaient effectivement eu une brillante idée. Ensuite, parce que si c'était bel et bien l'Eglise du Bourg qu'ils avaient pillée, Silas ne manquerait pas d'en avertir Cyrus : durant une de leur soirée au pub, le Président s'était longuement plaint du père William (à propos d'un quelconque refus pour une quelconque raison, mais qui finalement n'était qu'un demi-refus, il n'avait pas trop écouté cette histoire là). En tout cas, Cyrus ne pourrait que se réjouir de cette petite vengeance involontaire...
Silas déboucha sur la Cour et se dirigea, clopin-clopant, vers les deux comparses.

« Félicitations à tous les deux » dit-il, tout en tendant la main pour réclamer son dû. Puis il ajouta : « Que se passe-t-il Lolita, on t'a coupé la langue ? Tu es inhabituellement muette ce soir. »


Lolita garda le silence quelques secondes encore, puis rejeta ses cheveux en arrière dans un rire sec

« Sept' a osé dire tout à l'heure que j'étais plate comme une limande. Je suis occupée à échafauder ma vengeance. »

Lolita savait bien que le mieux à faire était de répondre une quelconque bêtise. Silas la charriait seulement, mais si elle s'était emmêlée les pinceaux dans une justification boiteuse pour lui répondre, là, elle aurait peut-être éveillé ses soupçons. Au lieu de cela, la boutade eut l'effet escompté et Silas ricana

« Je ne donne pas cher de toi, Sept'. Moi, je préfère ne pas m'en mêler. »

Et, des pièces en poche et une bouteille de vin en main, Silas se détourna d'eux pour retourner échafauder, lui aussi, des plans quelconques. Il agita la main par dessus son épaule pour les saluer autant que pour les congédier, et disparut dans la maison.



Et bien il semblait qu'ils avaient de la chance et que Silas ne tenait pas tant que ça à l'intégrité de cette église.

- Exactement, celle du Bourg !, complète-t-il.

Silas descend et il lui met une part suffisante du trésor dans la main, même si mentalement, il avait un peu de mal à le faire. Silas n'avait participé en rien en ce fait, non ? Mais Lolita avait raison, s'il ne le faisait pas, il y avait des chances pour qu'il pille tout.

- Exactement. Et aussi que je ne m'intéressais pas aux mineurs. Je vois pas pourquoi elle l'aurait mal pris.

Il tapota l'épaule de la gamine, n'insistant pas sur son malaise devant le Roi, qui n'avait rien à voir avec son refus, il s'en doutait. Silas partit, il se retrouva de nouveau seul avec Lolita. Il eut un petit rire.

- Allez, avoue, y s'passe quoi avec Silas pour que tu sois aussi timide ? T'as dragué son père ? Ou sa mère p'tete ?

Lolita vit bien combien il était difficile pour Sept' de donner, pièce par pièce, sa part à Silas. Mais il continua tout de même jusqu'à ce que leur chef s'estime satisfait du bakchich et referme sa main. Ce que Silas faisait de l'argent elle n'en savait rien – certains disaient qu'il le réinvestissait dans des combines pour pouvoir voler une somme plus grosse encore, d'autres qu'il remplissait sa baignoire de pièces pour pouvoir s'y étendre comme un dragon. Tout ce qu'elle savait c'est qu'il était Roi de sa Cour, et qu'un Roi réclame des taxes à ses habitants.

« Chez les nobles on se marie à quatorze ans et on est mère à quinze, et ça ne dérange personne. » commenta-t-elle tandis que Silas disparaissait. « Moi je ne suis ni mariée ni mère, Dieu merci, alors j'ai bien le droit de faire ce que je veux. Mais j'ai bien compris que c'est que tu les préférais très mûres, Sept', alors je te pardonne pour ton insulte ! » ajouta-t-elle, grand seigneur.

Ils quittèrent la petite cour privée, Sept' et elle, et c'est alors que Septimus essaya de lui soutirer une explication sur son retrait – tout en lui envoyant une nouvelle pique au passage. Quel culot ! Elle lui rit au nez.

« Non, sa sœur, répondit-elle, sarcastique. Ma part, maintenant, s'il te plaît. » et elle tendit sa besace pour récupérer son dû.



Anatole leva les yeux au ciel : il savait parfaitement qu'on se mariait à un tel âge chez les nobles, seulement, les nobles, ce n'était pas trop sa tasse de thé. En sa compagnie, il s'éloigna tout en soupirant.

- Les nobles sont pas un modèle, hein.  Et pour ton info, j'me suis tapé la tenancière hier soir, très belle poitrine. Je les aime bien en cher !

Il eut un petit rire sale tout en lui tapotant l'épaule. Enfin, il fouilla dans la besace pour partager à l'identique. Il savait que Lolita criserait si ce n'était pas le cas, et aucune envie de se retrouver avec une morsure à l'oreille.

- Tiens. C'est la moitié. Fais attention avec qui tu sors, hein. C'est pas que je veuille être ton père, mais fais attention.


Lolita grimaça

« C'est bien ce que je disais. »

Tandis que Sept partageait leur butin en deux parts égales, elle recompta machinalement les pièces – ce n'était pas tant qu'elle ne lui faisait pas confiance, c'était plutôt une question d'habitude. Ça faisait une belle somme... Oh, elle avait vu un tissu charmant dans une vitrine, qui serait parfait pour une nouvelle robe, elle le méritait bien. Avec un petit sourire satisfait, elle attrapa Sept' par son col et l'attira vers elle pour déposer un baiser sur sa joue (elle n'était pas du genre à se mettre sur la pointe des pieds pour les autres)

« Et toi, ne place pas tout ton argent dans la boisson. Merci pour la ballade, mon grand. » lança-t-elle avant de disparaître dans la nuit.
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