{ Dirty Prince }
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 Contexte ~ Brave New World

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Joker
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Joker
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Contexte ~ Brave New World Vide
MessageSujet: Contexte ~ Brave New World   Contexte ~ Brave New World EmptyMer 20 Juin - 1:16


    Petit récapitulatif de l'ancien contexte :

    Au commencement était un Royaume lointain, s'apparentant à la noble Angleterre. Il était gouverné par un Roi sévère mais juste, qui n'était pas le plus grand de sa dynastie, mais pas non plus le plus anodin.
    Le Roi avait des enfants. Une douce Princesse aux cheveux d'or et au regard cruel. Deux beaux Princes avides de pouvoir et ivres d'amour l'un pour l'autre. Un jour, le Roi commit une grave erreur en s'enorgueillant de vouloir les séparer au nom de Dieu. Alors ceux-ci se vengèrent, de manière cruelle et enfantine – de manière princière.
    Pendant presque deux ans, les Princes Louis et Armand gouvernèrent le Royaume à la place de feu leur père, leur jeune sœur Eden à leurs côtés. De manière tyrannique, il séquestrèrent le Pays, le coupant du reste du monde contre la volonté de ses habitants. Le Royaume qui autrefois resplendissait de sagesse, de couleurs et d'une grandeur sans borne ne fut plus que l'égout du monde, hanté par la folie, l'obscurité et l'anéantissement. Du haut de leur trône, les Princes rongeaient le pays comme une gangrène ; ils riaient, leurs âmes corrompues par le Diable.
    Mais, insidieusement, la Résistance s'agrandit. D'abord murés dans les catacombes, les comploteurs peu à peu prirent de l'assurance, et, quand la famine commença à miner le peuple, ils parvinrent à le soulever.
    La révolution commença.




    Au dehors le tumulte perdurait. Les coups sur les grilles s'entêtaient, sourds et persistants comme une migraine ; les lumières des flammes dansaient sur les hautes vitres en découpant des ombres macabres.
    Le peuple s'impatientait.

    Armand soupira. Du haut de son trône, pour la énième et dernière fois, il balaya la salle de réception du regard.... Sombre, froide, poussiéreuse. Les restes d'une vie consommée par les deux bouts.
    A l'extérieur, un grondement.
    Louis se nicha un peu plus contre lui. Armand l'apaisa machinalement d'une caresse sur la joue.
    Eden ne quittait plus la fenêtre. Les ombres se dessinaient sur son visage pâle, plus encore que d'habitude.

    La foule. La foule hurlante, vibrante derrière les vitres de la salle de réception. Et Eden regardait la scène, les yeux écarquillés, refusant de croire à cette vérité qui lui lacérait pourtant les oreilles. C’était la fin.

    De rares domestiques passaient dans la salle, sans but, silencieusement affolés.
    Des cris, des éclats ; bruits de verre pillé. Au tressaillement de son frère, Armand bâillonna sa peur et murmura, aussi bien pour le garçon que pour lui-même :

    « Nous restons des Princes, Louis. »

    Aussitôt, le benjamin se redressa, la gorge tremblante mais les yeux fiers.
    Sa petite sœur, elle, semblait toujours pétrifiée.

    Plus rien. Sa tête était vide, toute vide. Eden avait peur. Peur. PEUR. Elle voulait arrêter le temps, remettre ce peuple miséreux à sa place, que tout redevienne comme avant. Depuis quand la situation avait-elle commencé à se dégrader ainsi ?

    Une douloureuse lassitude s'empara d'Armand. Il avait toujours su que cela finirait ainsi, mais...

    La salle semblait tellement silencieuse, comparée à dehors, tellement sinistre par rapport aux jours de fêtes passés – tourbillons de lumières, de couleurs ; froissement des tissus ; alléchantes odeurs de banquet ; sautillantes musiques d'accompagnement ; rires de ses frères et sœurs...
    Désormais pâles comme la mort, les poupées aux cheveux soyeux semblaient s'être fait arracher la langue.

    Armand se leva et marcha jusqu'au fond de la pièce.
    Il était trop tard pour Louis, trop tard pour Armand : à force de parades, leurs visages étaient gravés au fer rouge dans toutes les consciences. Ah, ils avaient voulu marquer les mémoires ! c'était chose faite.
    Mais Eden, si jeune, si malheureuse, s'était toujours tenue à l'écart des foules.
    Un domestique accourut aussitôt. Le Prince ainé lui murmura des consignes, le visage strict. Une bourse remplie de monnaie passa d'une main à l'autre. Le majordome s'avança vers la fillette, et doucement, la tira de ses contemplations.

    Soudain, elle sentit qu’on la tirait en arrière. Elle vit son frère aîné devenir de plus en plus petit, sans comprendre. Qui osait poser sa main sur son épaule royale, qui osait la traiter comme un oiseau fragile qu’on force à quitter sa prison dorée, qui... ? Elle eu l’impression que son cœur se déchirait en deux. Elle tenta de faire un pas vers ses frères, mais la pression sur son épaule s’était faite plus ferme et elle s’éloignait maintenant de plus en plus. Elle sentait comme un poids enserrant sa gorge et l’empêchant de respirer.

    « Non... Non non NON !! Armand ! Louis !! »

    Elle criait, se débattait dans les bras du domestique, le griffant jusqu’au sang pour rejoindre les derniers membres de sa famille qui aient jamais comptés pour elle. Son regard croisa celui d’Armand, peut-être une demi-seconde.

    La Princesse et Armand échangèrent un regard.
    Et c’est à ce moment qu’elle comprit. Elle vit que, contrairement à ce qu’elle avait toujours pensé... Elle était aimée.
    Il n'y eut rien de plus. L'homme entraina la petite fille hors de la pièce.

    De grosses perles salées s’écoulèrent de ses yeux tandis que, la bouche entrouverte, elle se laissait emporter loin, très loin de cette pièce qui baignerait bientôt dans la haine et la brutalité. De violent sanglots agitaient sa poitrine, elle gémissait sans pouvoir s’arrêter, après tout elle n’avait que douze ans... Pour la première fois de sa vie, elle fit ce qu’elle n’avait jamais eu le droit de faire. Ce qu’elle avait toujours envié à No. Elle hurla, tout son désespoir se déversant dans ce cri inhumain, montrant enfin au monde la pourriture qui se trouvait à l’intérieur de cet adorable corps.


    Armand se tourna vers son jeune frère : le visage de Louis trahissait son envie d'être à la place de sa sœur, la blessure de n'avoir pas été choisi plutôt qu'elle, et le paradoxale désir de rester jusqu'au bout aux côtés de son frère ainé.

    « Le peuple nous hait trop pour tous nous épargner, Louis. »

    Alors ils resteraient ensembles, comme ils l'avaient toujours fait.
    Armand se tourna vers la fenêtre, se plaçant exactement là où était leur sœur auparavant. Dehors, les cris redoublèrent à l'apparition du Prince à la fenêtre. Les flambeaux et les fourches s'agitèrent violemment.

    « Ils ont soif de sang. »


    « Tout aurait pu être n'importe quoi d'autre,
    Et cela aurait eu tout autant de sens. »



    Le vent tourne. Ce qui fut pendant longtemps n'a désormais plus de sens.
    Les temps ont changés et la Royauté est tombée.


    Un petit gosse des rues trimballe un lourd sac et balance un journal au bout de son bras. « Demandez les nouvelles, demandez ! La sentence des Princes votée par le peuple ! L'aristocratie en déroute ! Un shilling ! ».
    Un passant donne une pièce au gamin et repart en lisant l'exemplaire.


    La chasse aux traitres est lancée !

    La nouvelle Assemblée, élue par le peuple pour gouverner le peuple,
    a arrêté sa décision concernant la Royauté : le matin du 12 avril 17xx,
     à dix heures, sera exécuté l'un des premiers représentants de la Tyrannie, le Prince Louis.
    Citoyens, citoyennes : ne relâchez pas votre vigilance pour autant !
    La peste monarchique est encore là ! Après cette condamnation symbolique,
    nous vous exhortons à débusquer les derniers mandataires royaux,
    ainsi que les détracteurs et adversaires de la Démocratie.

    Eux aussi doivent payer les crimes de la couronne !



    Un peu plus loin, un autre passant froisse ce même journal, s'indignant d'un claquement de langue. Le Lord refuse d'en lire plus. C'est absurde, complètement absurde. Il jette la paperasse dans le caniveau et reprend sa marche. Les affaires semblaient au plus mal. A moins de retourner sa veste en faveur de l'abolition des privilèges, il serait considéré comme un réfractaire – comme un nuisible à évincer. La popularité des nobles n'avait certes jamais été très haute, mais auparavant, personne n'aurait osé les toucher. Maintenant qu'il n'y avait plus les Princes, qui les protégerait ?
    Il y avait de quoi pester. Si ces gamins avaient eu la présence d'esprit de prévoir la famine qui s'était abattue sur le pays cet hiver, s'ils avaient ouvert les portes du Royaume pour chercher pitance aux alentours – ou au moins ouvert les portes de leurs maigres réserves au peuple affamé – ils n'en seraient pas là.
    Soupire. Bah, de toute façon, le peuple n'aurait pas pu supporter très longtemps cette servitude.

    Un homme le bouscula. Le Lord se retourna, outré, mais l'autre avait déjà disparu – avec sa bourse, sans que le concerné ne s'en rende compte.

    Le nombre de délits n'avait cessé d'augmenter, depuis que les frontières du pays étaient ouvertes : tout comme le Nouveau Monde à sa découverte, les brigands de toutes sortes s'étaient précipité vers ce nouvel État chancelant, encore agité, ce refuge où leur réputation était vierge de tous méfaits.

    Le voleur s'était évaporé dans la foule se bousculant autour d'une affiche sur la Place Publique, aux murs encore criblés de balles et de taches de sang. Les badauds s'attroupaient autour de la nouvelle liste des têtes recherchées par l'État – des extrémistes monarchistes, principalement. Et parmi les différents noms, il y avait celui d'Eden.




    Plusieurs semaines s’étaient écoulées. Vêtue de guenilles, la princesse déchue marchait en silence dans les couloirs secrets du château, accompagnée de sa fidèle servante. No n’aurait jamais réussi à se débrouiller toute seule dans ce nouveau monde qui s’offrait à elle, elle était son seul point de repère.

    Elle arriva enfin à l’endroit qui l’intéressait. Faisant signe à No de faire le moins de bruit possible, elle s’approcha d’un trou percé dans le mur, presque invisible aux yeux de ceux se trouvant dans la pièce contiguë. Elle vit une cour archaïque composée de gens du peuple, l’homme dominant le tout devant certainement être le chef de la résistance. Enfin... L’ancienne résistance. Elle avait un peu de mal à admettre que les rôles étaient inversés à présent.

    Elle voyait, certes, mais elle n’entendait pas grand chose à travers ces murs épais... Elle décida de coller son oreille à la paroi, et entendit la sentence déclarée.

    « Le prince Louis ayant déjà reçu la punition qu’il méritait lors de la montée au pouvoir du nouveau gouvernement, nous déclarons officiellement que le dernier prince restant, le prince Armand, devra jusqu’à la fin de ses jours rester enfermé dans les cachots. Des objections ? »

    Un murmure monta de la foule, elle entendait vaguement des approbations, comme quoi c’était pire que la mort pour ce (elle aurait voulu se boucher les oreilles à cet instant). Il le méritait, il devait souffrir autant qu’il avait fait souffrir le peuple.
    Ses dents crissèrent en entendant ces paysans, ces moins que rien parler ainsi de son frère. Mais elle savait bien que ce n’était pas en fonçant dans le tas qu’elle parviendrait à le sauver. Il fallait être subtil, trouver des alliés parmi les anciens extrémistes et s’en servir pour parvenir à ses fins. Tirer les ficelles, tout en douceur.

    Mais elle ne savait pas si elle en aurait la force... Elle n’était plus la petite princesse cherchant à s’amuser dans son petit théâtre de marionnettes, elle avait souffert, elle avait connu la faim, la peur dans ces rues où le banditisme reprenait lentement ses droits. Son esprit était encore ébranlé par les récents évènements. Alors elle resterait dans l’ombre, No l’aidant à panser ses plaies. Puis elle frapperait.
    La guerre n’était pas encore terminée.


    « Chaque vie est la bonne.
    Le chemin qu'on empreinte est toujours le bon chemin.
    Mais tant qu'on ne choisit pas, tout le reste est possible. »


    [Les citations sont tirées du film Mr. Nobody]
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Contexte ~ Brave New World

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