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![Sous le toit de l'espoir [Libre] Vide](https://2img.net/i/fa/vide.gif) |  Sujet: Sous le toit de l'espoir [Libre] Ven 17 Fév - 12:30 | |
| Aujourd'hui, comme chaque dimanche matin, je me rendais à l'église, apaisée par mon futur entretient avec cet entité en qui, sans doute, résidait nôtre dernier espoir. Père ne m'avait jamais imposé quoi que ce soit, ni même la croyance en Dieu. J'ai toujours eu le droit de remettre en question les profondes croyances de notre société, de penser différemment des autres, de me conduire comme je l'entendais. Qu'importe les convenances que nôtre rang exigeait.
Les prières ne faisaient pas parties de mon quotidien et ne l'avaient jamais été. Mais, par mon propre chef, j'assistais aux messes de la fin de semaine. Une rigueur s'était installée si bien que je me réveillais toujours une heure avant pour me laver soigneusement et choisir avec une attention particulière mes vêtements. J'avais aussi pris l'habitude de m'asseoir au fond de l'église, sur les bancs les plus éloignés du prêtre. Ainsi, rien ne m'était imposé. Ni chant, ni attitude particulière. Je pouvais admirer les vitraux comme écouter les dires du prêtre. Je n'assistais non pas à cette messe car j'étais croyante au point de prier avec eux, mais car je voulais me vider l'esprit, confier mes pêchers si nécessaire, réfléchir en pensant être comprise par une entité. Maintenant qu'Octave était parti, Père restait un maximum du temps hors de la maison familiale. J'étais donc souvent seule, avec unique et précieuse compagnie notre chère domestique et mon carnet. Mais ce n'était pas suffisant pour un humain. Emma n'était pas la personne la plus ouverte du monde et notre carnet n'était pas assez vivant pour que je me sente entendue. Les quelques rencontres qu'il m'arrivait de faire ne représentait que peu d'occasion pour parler et tous n'étaient pas aptes à me comprendre. Ainsi, je comblais ce besoin d'expression avec Dieu.
J'entrais alors dans notre belle église, cette fois un peu moins en avance que les autres jours. Les places du fond étaient toutes prises, malheureusement pour moi. Je devais donc m'asseoir sur le seul banc qui restait : le quatrième à droite. C'était avec mille précautions que je m'installais sur le bois usé en espérant ne pas froisser ma robe de satin d'un blanc neige appartenant autrefois à ma mère défunte. Ma chevelure blonde aux reflets dorés tombait entre mes omoplates en une cascade qui couvrait mon dos et encadrait mon visage élégamment. Je ne portais comme bijoux qu'une fine chaine d'argent portant un pendentif tenant une émeraude surmontée de trois petites opales blanches. Bijoux offert par père pour mes seize ans. Il était magnifique et léger. Parfait pour moi, d'après Octave.
Le regard absorbé par les magnifiques couleurs qu'offrait le vitraux derrière le prêtre, je pensais silencieusement, exposant à Dieu mon avis sur notre Royaume et le pouvoir qu'y exerçaient nos princes. Sans que j'en sois réellement consciente, les personnes qui m'entouraient se levèrent et je restais là, sans bruit, à contempler l'église et à penser profondément.
[HRP : Histoire de ne pas perdre mon RP avec ce qui fût le plus pieux des personnages du forum] |
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