{ Dirty Prince }
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 Eulalie { I don't know you but I love you <3 }

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Eulalie

{ "Heureux les simples d'esprit, ils iront au paradis." }

Eulalie
Messages : 103
Localisation : ... En train de faire des bêtises?
Âge du personnage : 18 ans
Eulalie { I don't know you but I love you <3 } 29zydjt



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Profession ou titre: Domestique
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MessageSujet: Eulalie { I don't know you but I love you <3 }   Eulalie { I don't know you but I love you <3 } EmptyMar 29 Déc - 22:18

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    Eulalie { I don't know you but I love you <3 } Icon4w Eulalie { I don't know you but I love you <3 } Icon5 Eulalie { I don't know you but I love you <3 } Icon8a

    Premièrement, ne touche pas à tes aiguilles. Deuxièmement, maitrise ta colère. Troisièmement, ne te laisse jamais, au grand jamais, tomber amoureux. Car alors pour toujours à l'horloge de ton cœur la grande aiguille des heures transpercera ta peau, tes os imploseront, et la mécanique du cœur sera brisée de nouveau.
    [La mécanique du cœur Mathias Malzieu]

    I___ Who are you?

    * Nom : Manderley-Easterling

    Prénoms : Eulalie, Sally
    {Sa mère l'a appelée Eulalie car elle est née le jour de la fête de cette sainte espagnole, qu'elle a toujours admirée, et car sa signification se rapporte à sa passion du chant. Elle espérait ainsi lui transmettre la résignation, l'humilité et la piété, mais aussi son goût pour la musique. Sally, son deuxième prénom, lui a été donné en l'honneur de sa tante, disparue le jour précédent lors d'une tempête. Le corps fut rejeté sur la plage au large de Dieppe, où un enfant d'une dizaine d'années qui avait échappé à la vigilance de sa mère le retrouva en ramassant des coquillages avant de rentrer chez lui en hurlant, courant sur les rochers avec une rapidité peu commune qui lui fut dictée par l'effroi qu'il ressentait. On enterra la malheureuse dans son village natal, aux cotés des membres de sa famille. Le lendemain naissait l'enfant de sa sœur ainée. L'orage continuait à se déchainer à l'extérieur de la chaleureuse maison de briques rouges, empêchant la venue d'une quelconque rebouteuse qui aurait aidé au travail de la mère. Accouchée dans la douleur et le mauvais temps, vint au monde une petite fille.
    Origine étymologique : Eulalie >> Du grec ''eulalia'', le beau chant.
    Sally >> De l'hébreu ''sarah'', la princesse, la reine. Sa famille aurait espéré que la signification de ce prénom aurait déteint sur sa porteuse, qu'elle en prendrait la prestance, mais ce fut un espoir vite déçu.


    Surnoms : L'enfant est de temps à autres appelée ''Lalie'' par ses proches, seulement ''Lala'' est plus usité, jeu de mot enfantin de son père entre le sens étymologique de son prénom et l'onomatopée souvent utilisée pour symboliser un chant.

    Orientation sexuelle : Homosexuelle
    {Il est bien dangereux de l'être à cette époque, et malgré sa naïveté, Eulalie se doit d'être prudente et ne pas laisser transparaitre cette inclination devant n'importe qui. A ce jour, personne n'est au courant qu'elle préfère les membres de son sexe.}

    Fonction : Domestique [au château]

    Age : 17 ans
    Date de naissance : 10 décembre
    Lieu de naissance : Sibsey Village, un minuscule village sur la côte sud-est de l'Angleterre.
    Origines : Anglaises

    Signe caractéristique :Sa maladresse excessive.

    Manie, habitudes :Elle parle avec les mains, ne pouvant s'empêcher de mimer, d'appuyer ses paroles par de grands gestes et de larges mouvements de poignets, de bras, de doigts et autres.

    Groupe : Agreement
    {Soutenant avec ferveur le régime en place, Eulalie est persuadée que ses dirigeants agissent selon de bonnes raisons et avec des principes honorables. Pour elle, tout est bon, tout est gentil, donc les princes aussi. Le royaume enfantin dans lequel elle se croit la plupart du temps ne fait pas de place aux tyrans, à la torture et au meurtre. Elle approuve sans savoir et voue donc la famille royale un véritable culte, la considérant comme respectable et bonne.}



    Mais vous n'étiez qu'un adolescent – pire, un adolescent avec des rêves d'enfant, et qui ne peut s'empêcher de mélanger les rêves et la réalité pour survivre.
    [La mécanique du cœur Mathias Malzieu]

    Eulalie { I don't know you but I love you <3 } Icon13 Eulalie { I don't know you but I love you <3 } Icon14e Eulalie { I don't know you but I love you <3 } Icon15

    II___ What do you look like?

    * C'est une petite tache colorée qui sillonne la brume. De loin, elle paraît telle une friandise aux teintes vives, éclatantes et sucrées.
    Pourtant, ses cheveux sont châtains clairs, couleur tellement commune dont les aléas de la nature ont rendu les mèches caramel au lait. Chevelure souple, épaisse, indisciplinée, elle forme une mousse solide et vaporeuse aux creux de ses hanches, révélant des reflets plus lumineux lorsqu'elle s'efforce de danser avec une élégance qu'elle ne possède pas ou lorsqu'elle se déplace de sa démarche gênée, sautillante, gauche. Afin que sa tignasse ne la gène pas, l'adolescente en attache les boucles tombant sur ses tempes et les entortille sous un bonnet de dentelle imitant la mode coûteuse des grands qu'elle fréquente de loin. Pourtant, sa coiffure reprend aussitôt cet aspect négligé et imparfait qu'elle cherche à cacher. Pour ne rien arranger, son épaisse frange mange son front développé et ondule, rebelle, altérant sa vision en tombant devant ses yeux. Ces derniers affichent des teintes profondes, chaleureuses avec ses pupilles d'un bleu oscillant entre l'outre-mer et le turquoise et prennent une transparence plus ou moins marquée suivant la lumière, bougeant lentement à l'intérieur de leur écrin de cils courts et recourbés, d'une grandeur qui fait paraître ses yeux surdimensionnés par rapport à son visage poupin. Ancré au-dessous de sourcils clairs et fins, son regard se pose, placide, sur la rue qui l'entoure et jette ses pestilences dans le froid du matin. Sa main se pose sur sa joue. Elle est rêche. Ses paumes sont calleuses, ses doigts abimés et trop fragiles, engourdis par le gel, leur donnant un aspect osseux, inesthétique. Pendant au bout de ses bras comme des marionnettes grotesques raccrochées à un bâton, abandonnées de leur propriétaire. Laides, tordues par le froid et le travail, la pulpe de ses phalanges est ramassée, rougie, irritée. Seulement, sa peau est pâle et blanche dans le soleil, piquetée de taches de rousseur qui s'éparpillent sur ses pommettes hautes placées, formant des dessins épars autour de son nez aquilin, jusqu'à ses oreilles cachées par quelques épis, sa nuque gracile encerclée par des manches serrées. Sa silhouette est toute en rondeurs. De la même manière que sa taille est une courbe, sa poitrine est bien formée, ses bras longs et potelés, ses épaules lisses. Au milieu des femmes plus âgées qui l'entourent, elle semble avoir gardé en elle les restes de l'enfance, migrant peu à peu vers une carrure d'adulte. Pour accentuer son allure de poupée chatoyante, elle porte souvent des jupons crèmes sous ses jupes aux motifs fleuris avec des coloris pastels, seul luxe qu'elle peut s'autoriser sous le tablier simple dont elle se sert pour travailler. En dehors de cela, elle revêt en grande majorité des corsages noirs et ou gris, tranchant avec les teintes vives qu'elle a en-dessous, et noue autour de son cou un minuscule pendentif en ferraille tordue, cadeau de son père alors qu'elle était encore très jeune.

    Cependant, malgré ces caractéristiques, son être reste plat. Vide. Il n'est qu'un entre-deux, la surface du miroir, une figure de cire sous emballage de velours. Rien ne se reflète dans cette personne qui passe, rien n'accroche réellement le regard. Elle est insipide. Ecoeurante, n'inspirant que l'envie de son absence. On voudrait qu'elle soit quelque chose. Mais elle fuit. Manque de charisme, manque d'éducation, manque de rigueur. Elle n'est pas, ou juste un milieu qui s'efface progressivement, un pantin sans vie propre. Elle n'attire pas, elle est mécanique. Une petite fille colorée, un dessin de papier échoué dans la réalité, n'ayant aucune histoire à faire partager afin de contenter son public. Elle ne devrait pas être là. Les regards se détournent, rapidement désintéressés de cette enfant semblable en chaque point aux autres.

    Et soudain, la fille-crépon s'anime. Elle trébuche, tente de se rattraper, s'écroule dans une flaque et prend un air désolé devant l'état de sa robe. Elle a crié et sa voix est aiguë, comme doit l'être son rire, partant en cascade pour monter de plus en plus haut, d'une manière désordonnée qui dérange et vrille les tympans. Sans être désagréable, elle n'a pas cette voix chaude et précieuse si appréciée des hommes. La sienne est à l'état brut. Sans fioritures, elle sort tel un métal non ouvragé, une pierre grossière que l'on jette pour son manque de beauté. Elle est trop solide pour être aimée, trop simple pour être admirée. Elle ne peut avoir de qualités ni en chant, ni dans une conversation. Un défaut pour un individu de sexe féminin. Couverte de boue, elle est à présent dans un état pitoyable, ainsi que le linge qu'elle trimballait dans un volumineux panier en osier. Une manche de chemise racle le sol, maculée de crasse. Elle éternue entre ses mains jointes avec un bruit mouillé puis récupère ses affaires éparpillées par terre avant de se remettre en marche. Ses cheveux collent à son épiderme. Elle tient ses jupons, ses coudes éloignés d'elle dans une mimique clownesque. Il reste bien peu de l'état zéro dont l'on était témoin avant. Elle a acquis une présence. Une présence qui ne joue pas en sa faveur, mais elle est là. Elle peut voir, elle peut être vue. Elle peut être entendue, touchée, elle a une épaisseur. Elle peut exister.

    Taille : 1m50
    Poids : 43 kg



    Tout le plaisir et toute la joie que l'amour peut faire ressentir se paient un jour ou l'autre en souffrances. Et plus on aime fort, plus la douleur à venir sera décuplée. Tu connaîtras le manque, puis les affres de la jalousie, de l'incompréhension, la sensation de rejet et d'injustice.
    [La mécanique du cœur Mathias Malzieu]


    Eulalie { I don't know you but I love you <3 } Icon16 Eulalie { I don't know you but I love you <3 } Icon17 Eulalie { I don't know you but I love you <3 } Icon18b

    III___ What do yout think about you?

    * Eulalie manque de réflexion et de culture, ce dernier point étant habituel au XVIIIe siècle pour les gens de basse classe. Sachant lire et écrire avec difficulté, elle est la parfaite manifestation de la roturière. Elle serait incapable de déchiffrer une note laissée à l'écrit, incapable d'en rédiger une. On explique ce fait par celui qu'elle n'ait reçu que l'apprentissage fragmentaire d'une ou deux dames voulant jouer à la préceptrice, sans qu'il s'y trouve ni sérieuse vocation, ni éducation structurée. Ces femmes, si elles ont fait semblant d'éprouver un bonheur désintéressé à voir la gamine qu'elle était déchiffrer trois lettres, se sont vite lassées et lui ont fait comprendre qu'il était hors de question de poursuivre un quelconque enseignement. Ballotée entre les caprices des grands dont elle a la charge, l'adolescente reste ignorante de la majorité de ce qu'elle devrait savoir. De plus, elle se révèle inapte à réfléchir avant d'agir, fonçant tête baissée sans prendre le temps de considérer la situation et ne se rendant compte des conséquences qu'une fois le mal fait. Maladroite à l'extrême, elle est qualifiée de catastrophe ambulante et semble ne pouvoir faire un pas sans qu'un vase ne manque de s'écraser par terre, sans qu'elle ne marche sur le pied de quelqu'un, sans qu'elle ne salisse une nappe d'un coup de coude dans une carafe d'eau, ou encore sans qu'elle verse le thé à coté de la tasse. Posant tous les obstacles qu'elle rencontre comme prétexte pour tomber par terre, en accrochant de préférence une ou deux personnes au passage afin de les entrainer dans sa chute, on a pris l'habitude de s'écarter sur son passage et de retenir son souffle quand elle porte une pile d'ustensiles, certain qu'un cataclysme est imminent. Le miracle opérant, elle ne s'est encore jamais fait renvoyer, ce que le reste des employés du château considère comme une aberration. Et bien que sa mère ait essayé de l'initier au chant, elle ne présente aucune disposition physique à un art quelconque, que ce soit pour la musique ou pour la broderie, ni aucun don particulier pour quoi que ce soit, ne serait-ce celui d'un caractère foncièrement non contraignant.

    En effet, la jeune fille n'a pas la tête sur les épaules. Dissipée, absente, elle regarde souvent ailleurs pendant qu'on lui parle de sujets qui ne l'intéressent pas, laisse en plan son travail pour songer aux bêtises qui lui passe par la tête. Parfois pensive, elle en reste majoritairement rêveuse et romantique. Impossible pour elle de concevoir le mariage d'intérêt, encore moins l'hypocrisie. Elle est franche, aimante, droite, malgré un manque flagrant de compréhension sentimentale qui l'amène à mettre à chaque fois les pieds dans le plat, blessant involontairement le principal concerné et désespérant les autres. Mais ce qui se rapproche ici de l'idiotie bête et méchante est aussi la marque de l'innocence. Eulalie est naïve. Gentille à l'extrême, elle pardonne et excuse n'importe quoi, n'importe qui et il est bien facile de la mener en bateau. L'univers a pour elle une base bonne et généreuse, les humains sont des êtres attentionnés, doux et tendres. Sa vision étriquée de la société dans laquelle elle évolue ne laisse pas de place à la cruauté, à l'aigreur ou à la calomnie. Complètement en marge de la communauté, elle accorde du crédit à tout ce qui lui raconte, et ne met jamais en doute les paroles de ses interlocuteurs. Il n'a pas été difficile pour elle d'accepter le nouveau régime, persuadée qu'elle est que les changements qui s'opèrent en haut de la hiérarchie ne sont effectués que dans le but d'offrir un bien-être optimisé à la population. L'exquise enfant, avec ses délicats fantasmes, est bien loin du compte. Telle ses parents avant elle, elle s'est construit sa propre dimension sur ses rêves et ses croyances, allant jusqu'à imaginer sa version personnelle de la religion. Dieu ne serait pas un être unique, mais présent en chaque être vivant, en chaque dispositif naturel, bien qu'il ait un intellectuel unique. Et il serait incommensurablement compréhensif, de sorte que l'homosexualité de la jeune fille ne s'avère pas un péché, mais une caractéristique authentique qui ne lui empêchera pas l'entrée dans la vie éternelle. Elle garde cependant pour elle cette conception exclusive, redoutant la réaction du prêtre qu'elle côtoie le dimanche et qui, s'il ne pense pas à mal, évidemment, lui semble fermé aux méandres de son imagination.

    Bien que présentant un aspect timide quand elle côtoie ses supérieurs, le paradoxe veut qu'elle soit bruyante qu'importe la tache qu'elle remplisse. Elle est incapable de tenir une conversation sensée sans hausser la voix, inapte à déplacer des objets sans faire un boucan épouvantable et on lui demanderait en vain d'arrêter de hurler pour un oui ou pour un non. Cette façon qu'elle a de s'affirmer involontairement se conjugue avec une allure souriante qu'elle garde la plupart du temps. Se réjouissant pour des broutilles, s'émerveillant d'une bricole, pas d'autre situation ne semble la rendre aussi heureuse que la sienne. Avec son allure rieuse, décalée et enthousiaste, elle se détache avec aisance du sérieux dont ses collègues font preuve. Gaie et épanouie, elle se laisse trop facilement aller à la distraction d'un mouvement dans le jardin en oubliant son travail qui peut parfois rester en plan pendant des heures. Jusqu'à ce que son supérieur vienne lui tirer les oreilles et lui ordonne d'avoir fini dans les dix minutes suivantes. On ne la verra jamais boudeuse. Triste oui, affligée, mais pas morose. La rancune lui est inconnue, ce qui est considéré par beaucoup comme une marque de faiblesse de sa part, alors que cela est simplement le fruit de son ignorance.

    Enfin, la jeune femme voue un culte aux toilettes avenantes et à la beauté. Espionnant les nobles dans l'espoir de leur voler un peu de leur crème et de leurs onguents, elle observe également la mode du moment pour ensuite prier sa mère de lui créer des vêtements correspondant aux goûts actuels, souvent en vain. Bien qu'elle ne soit que domestique, elle a ainsi développé un amour profond pour les habits, les bijoux, les perruques, ainsi que chacun des éléments de la catégorie qui se rapporte à du tissu, de la poudre ou du métal. Elle se soucie avec candeur de son apparence et n'hésite pas à s'arrêter dans une course pour changer de jupon, se recoiffer, arranger son collier de pacotille. Elle déplore l'état calamiteux de ses mains et cherche un moyen de les rendre présentables, jusqu'ici sans résultat. Heureuse d'avoir récolté un physique, sinon potable, du moins passe-partout, son passe-temps préféré consiste à essayer les robes se trouvant dans les chambres qu'elle nettoie, puis à prendre différentes poses devant la glace. En essayant de ne pas se faire prendre.

    Douce idiote, domestique empotée, distraite étourdie.

    Peur, phobie : C'est simple, Eulalie a peur de tout. Parfois de manière raisonnable, le plus souvent injustifiée, elle reste facilement impressionnable et s'effraie pour des choses idiotes. Que ce soit par surprise, quand une personne arrive inopinément et sans bruit, par effroi devant un insecte répugnant, par angoisse à l'écoute d'une histoire ou d'un conte mettant en scène des phénomènes paranormaux, elle tremble d'un rien et il n'est pas rare de l'entendre hurler au détour d'un couloir. Fréquemment, elle arrive en courant avant de se jeter derrière quelqu'un en criant pour lui raconter comment elle vient, une fois de plus, d'échapper à une mort certaine par l'entremise d'un lézard. Ce comportement qui suscitait au départ un amusement moqueur à l'égard de cette enfant qui se comporte comme si elle risquait sa vie à chaque instant de la journée ne rencontre plus qu'une profonde lassitude de la part des personnes confrontées quotidiennement au phénomène.

    Rêve, aspiration : Insouciante, elle vit essentiellement au jour le jour sans réfléchir davantage à ce qu'elle voudrait devenir. Elle se contente de ce qu'elle a, se réjouit d'une lessive immaculée après des heures passées les mains dans l'eau glacée du lavoir, jubile lorsqu'elle réussit à porter un plateau à destination sans avoir rien renversé, piaffe de joie quand elle a la chance d'apercevoir un des membres de la famille royale. Elle s'accommode de peu et n'a pas de vision à grande échelle, s'égayant dans son monde restreint se composant essentiellement de la demeure des Princes, de la sienne et des quelques commerçants chez qui elle effectue des achats.

    Groupe sanguin : B

    QI : 96

    Eulalie { I don't know you but I love you <3 } Icon25l

    Aspect matériel : Si l'adolescente n'a pas d'objet précieux ou ayant une valeur sentimentale -à part son médaillon- elle a la responsabilité d'un chat qu'elle a découvert voici quatre ans, déjà vieux et décrépi, au détour d'une ruelle. L'animal ne lui avait rien demandé mais elle l'a recueilli et s'est auto-proclamée sa propriétaire. Contre l'avis de son entourage qui lui a dit et répété que sa nouvelle trouvaille était un mâle, elle s'est entêtée à le prénommer Climène, en référence à une boulangère qu'elle adorait du fait de sa patience et de sa capacité à supporter ses débordements hyperactifs . Malheureusement, le chat en lui-même présente un aspect imposant, presque obèse -Eulalie ne peut s'empêcher de le gâter- et se révèle paresseux, acariâtre et susceptible. Teigneux et méchant, il ne supporte pas la compagnie des humains et griffe sa maitresse qui soutient néanmoins que son chat l'adore et n'hésite pas à le saisir, à le porter dans ses bras, à le câliner pendant que la charmante bête lui déchiquette les mains et le visage. Persuadée que le monstre fait preuve de timidité, elle l'aime de tout son cœur et resterait inconsolable s'il venait à s'échapper. Ainsi, si Climène fait de fréquentes fugues, l'adolescente a toujours su la retrouver, dut-elle fouiller les poubelles de la ville.

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Dernière édition par Eulalie le Sam 21 Aoû - 18:24, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Eulalie { I don't know you but I love you <3 }   Eulalie { I don't know you but I love you <3 } EmptyMar 29 Déc - 23:01

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    Si Cendrillon avait eu une horloge dans le cœur, elle aurait bloqué le temps à minuit moins une et se serait éclatée toute sa vie.
    [La mécanique du cœur Mathias Malzieu]


    Eulalie { I don't know you but I love you <3 } Icon21x Eulalie { I don't know you but I love you <3 } Icon23 Eulalie { I don't know you but I love you <3 } Icon24x

    IV___ What is your past?

    Cadre familial :

    Sade Elzéare Manderley-Easterling (Décédé à 23 ans, il y a quatorze ans) : Père d'Eulalie et Rosiel, mari de Roxanne.
    De taille moyenne, ses yeux noisettes fixés sur son veston de laine prune, Sade Manderley-Easterling était depuis son enfance quelqu'un d'excentrique. Persuadé d'être le descendant caché d'une grande famille aristocratique de sang royal, il se conduisait comme tel, s'habillant avec un luxe ostentatoire et parant sa modeste maison des plus belles tentures et ornementations. Autant d'accessoires qui détonnaient dans le minuscule village où il habitait, et qui le plongeaient dans les dettes. En permanence dans les nuages, prisonnier de son délire, il était inattentif aux sentiments des autres et à ce qui se passait autour de lui, préférant rêver au renom qu'il acquérait en montrant qu'il avait raison. Impatient et hautain, il se révélait parfois amusant à côtoyer et capable d'auto-dérision à ses heures perdues.
    Dans sa vingt-deuxième année, il rencontre Roxanne, une paysanne de son village passionnée par le chant et rêvant de trouver gloire et fortune sur une scène d'opéra. Les deux jeunes gens se trouvant chacun des points communs se comprennent, apprennent à se connaître et l'attirance pointe naturellement son aile. L'homme qui ne jurait que par des valeurs nobles les trahit en contractant un mariage d'amour avec une simple prolétaire. Quelques mois plus tard nait leur premier enfant, deux ans après le troisième. Deux années pendant lesquelles ils migrent vers une ville plus grande, incarnation de leurs rêves. Ils s'y installent, Sade y ouvre une échoppe de cordonnier, métier qu'il a appris de son père et continue à exercer par manque d'argent tout en dépensant ses pauses à écumer paperasse et archives. Il s'éteint un an après, victime d'un accident idiot. Une poutre d'une maison en construction l'écrasa sur le pavé, le séparant de sa famille et des preuves factices avec lesquelles il croyait pouvoir prouver la présence de sang bleu dans ses veines. Son commerce tomba en ruine, personne dans sa descendance n'étant qualifié pour le reprendre.

    Roxanne Carmen Sweeney (37 ans): Mère d'Eulalie et Rosiel, veuve de Sade, remariée à Edmond Stuart Hardwick.
    Rêveuse, la tête dans les nuages, et les pieds dans le ciel. Rien ne peut définir avec justesse l'irréalité de cette femme qui accorde plus de crédit à ce qui ne peut être prouvé qu'à ce qui l'est. Supposée servir dans son village côtier comme une sorte de femme au foyer, comme aide pour sa mère en attendant le retour de la pêche de son père, elle reste davantage à regarder en l'air qu'à laver le linge, faire la cuisine ou nourrir les poules. Fille-catastrophe, les incidents se succèdent autour d'elle à cause de son inattention: plats brulés, filets déchirés, paniers de légumes oubliés sont monnaie courante dans le quotidien de l'adolescente, puis de la femme. Réputée pour la beauté de sa chevelure noire et bouclée, elle ne s'est jamais penchée sur ce genre de considérations et continue d'offrir les regards de ses prunelles noisettes aux illusions qu'elle se forge plutôt qu'aux hommes qui rêveraient de la toucher une nuit. Cependant, du fait de son manque d'aptitude au travail, peu de familles cherchent à la marier avec leurs fils, la voyant comme un ravissant bijou à admirer avant de la considérer comme une épouse potentielle. Cela ne dérange pas Roxanne qui, éternelle optimiste, continue de vivre dans son esprit plutôt que dans la réalité, aspirant depuis sa douzième année à vivre des chansons qu'elle invente elle-même, s'inspirant des légendes de son village, de ses sentiments, de son idée romanesque de l'amour passionnel. Laissant de coté son existence qui l'ennuie, elle s'imagine héroïne des histoires qu'elle créé en jouant la comédie, dansant, chantant de sa voix puissante. Incomprise par ses proches qui considèrent avec justesse sa passion pour une folie, elle s'immerge de plus en plus dans un projet qui ne peut aboutir. Alors qu'elle a dix-huit ans, elle s'échappe un soir de chez elle afin de montrer sa détermination et échoue dans un bar miteux où elle rencontre Sade, nourrissant lui aussi des espoirs chimériques. Séduite par cette homme qui adhère à l'ensemble de ses pensées, elle l'épouse et lui donne deux enfants qu'elle chérit en tant que tels, malgré leurs nombreux défauts et la difficulté qu'elle éprouve à se conduire en mère sérieuse et responsable. Elle reste profondément marquée par la mort de son mari qui représentait pour elle la seule personne éprouvant pour un rêve une fascination similaire à la sienne, mais se remarie pourtant un an après son décès, n'arrivant pas à gagner l'argent nécessaire à l'éducation de sa progéniture, avec un des employés du château. Elle ne ressent rien pour lui à part de la gratitude pour les avoir pris sous son aile et l'attachement qui résulte de l'habitude. Elle pense pourtant avoir trouvé un équilibre de vie qu'elle affectionne et protège du mieux qu'elle le peut.

    Rosiel Seheiah Manderley-Easterling (15 ans): Fils de Sade et Roxanne, frère d'Eulalie.
    Rosiel est fragile à l'extrême, de corps et d'esprit. Digne héritier de ses parents, il a pris d'eux leur coté imaginatif et utopiste, et en particulier de leur coté intensément passionné. Rosiel, jeune garçon au profil fin, aux yeux mordorés, envoutants, aux cheveux bruns, aime. Il aime ce qu'il voit, la nature qu'il aperçoit au delà des remparts, les senteurs qui lui parviennent, les lointains reflets sur les robes de satins qui évoluent au-dehors. Il expérimente. Et pour cela, il observe le comportement des gens. Il essaie de deviner ce qu'ils sont. Il les adore sans le savoir, simplement parce qu'ils existent, parce qu'ils sont la représentation d'une existence de l'âme. Tout lui paraît intéressant mais pas merveilleux, car si l'adolescent est un amoureux perpétuel, rien n'est plus fort que sa constante nostalgie. Blessé sans connaître la vie, il déplore la souillure du monde et reste cloitré chez lui, ne sortant qu'à de rares occasions. Sujet à de graves dépressions, il se lamente sans cesse sur la nature perverse de l'homme et exècre la famille royale, qui est pour lui l'incarnation de l'abomination humaine. Dégouté de la création au bout d'une poignée d'années, il a déjà tenté plusieurs fois de se suicider sans y parvenir. Il est depuis étroitement surveillé par sa famille. Reclus dans sa chambre, il passe ses journées accoudé à la fenêtre à regarder la rue, parfois à lire un des livres qu'il réussit à se procurer -il a appris à lire à l'aide des connaissances fragmentaires des membres de sa famille et de ses propres efforts- et à préciser sa vision d'un monde utopiste qui le plonge petit à petit dans une détresse totale, l'amenant à chercher de nouveaux moyens de se donner la mort. Sa souffrance se transforme en haine à de maintes occasions, haine qu'il redirige sur sa mère et sa sœur, qui, cherchant à le consoler, l'entourent d'une multitude de soins et lui tiennent compagnie autant qu'elles le peuvent. Ainsi, il leur parle souvent durement et les rejette, allant parfois jusqu'à les frapper. Il devient impulsif, mauvais, cruel, sardonique, à l'image du monde cynique qu'il entrevoit. Refusant le dehors tel qu'il le devine, il n'aspire qu'à disparaître.

    Edmond Stuart Hardwick (40 ans): Mari de Roxanne, beau-père d'Eulalie et Rosiel, père de Jensen.
    Cuisinier, Edmond ne s'est jamais intéressé à autre chose qu'aux recettes qu'il invente et aux nouvelles saveurs qu'il souhaite mettre au point. Ainsi, il repousse pendant longtemps la perspective d'un mariage malgré l'insistance de sa famille qui voudrait le voir rentrer dans le rang au lieu de passer ses journées enfermé dans son atelier surchauffé. Cependant, un jour qu'il met au point la recette d'un gâteau à l'aspect douteux, une idée le frappe: sans descendance, comment transmettre son savoir, comment échapper à ceux qui ne le désirerait que pour se faire de l'argent en l'exploitant? L'écrire est impossible, il ne sait pas. Ne reste que l'enseignement oral, mais comment trouver quelqu'un qui serait digne de recevoir ses secrets? Prendre une épouse afin qu'elle lui donne un fils s'avère être la seule solution germant dans son esprit suffisant. Commence alors la recherche de la femme parfaite, celle qui saura lui donner ce qu'il souhaite sans s'imposer et sans l'indisposer. Il entend parler de Roxanne, veuve depuis peu, amoureuse folle de son défunt mari, en manque d'argent, organise une rencontre. Elle se révèle décidée à assurer son avenir mais refuse de tomber amoureuse d'un autre homme. Edmond jubile. Elle sera à ses cotés dans leur vie publique mais rien ne l'obligera à lui prodiguer de l'affection en privé. L'indifférence sera le maitre de leur couple. Deux inconnus vivant sous le même toit. Il apprend après coup l'existence de ses deux enfants sans s'en émouvoir. S'ils ne l'embêtent pas, pourquoi leur prêter attention? Il y a bien l'ainée un peu idiote qui reste dans ses pattes de temps en temps, mais le cadet est si renfermé que c'en est presque inquiétant. Peu importe. Nait son propre fils, Jensen, qui, après des débuts difficiles dans la vie -« Il est trop frêle, il ne survivra pas » répètent les commères alentours- se fortifie pour devenir un garçon mince mais solide, si différent de Rosiel qui s'éloigne de plus en plus. Edmond a enfin son héritier et le forme dès son plus jeune âge à son art, ne laissant passer aucune erreur, le corrigeant sévèrement lors de ses bourdes.

    Jensen Dakota Hardwick (11 ans): Fils de Roxanne et Edmond.
    Jensen est un garçon plutôt petit pour son âge, aux cheveux noirs et aux yeux bruns. Dynamique, il sème la terreur lorsque son père n'est pas là pour le surveiller, étant capable de mener sa mère par le bout du nez de ses caprices et de ses colères. Encore immature et enfantin, il n'a comme objectifs que de dégoter les meilleurs moyens de faucher compagnie à Edmond et à ses études ennuyeuses pour aller jouer dans la rue avec les enfants de son quartier. Extraverti, il aime parler à n'importe qui, même à ceux qu'il ne connait pas, possédant un débit de parole impressionnant. Le seul qui ne profite pas de son enthousiasme est Rosiel, son jeune demi-frère ayant peur de lui, redoutant son silence pesant et les crises de violence qui peuvent parfois surgir. Pourtant, il exerce également sur lui une attraction ambiguë et il passe souvent des heures à l'observer, cherchant un moyen de l'aborder sans déclencher les hostilités. Il aime également jouer des tours à Eulalie, trop innocente pour penser que c'est le dernier de leur fratrie qui la fait tourner en bourrique. Jensen est un enfant terrible dont le père est à ses yeux la seule figure d'autorité valable. En cela il lui obéit au doigt et à l'œil, s'écrasant devant lui et faisant de son mieux en sa présence, redoutant les coups qui pleuvent sur lui lorsqu'il ne lui donne pas satisfaction. Inapte à garder ses habits dans un état décent plus d'une semaine, s'attirant des ennuis à chaque fois qu'il sort à la tête de sa bande, vivre avec lui ne se révèle pas de tout repos.

    Histoire :

    Elle ne se souvenait pas de son père. De lui, elle ne conservait que les dires de sa mère, quelques mots incompréhensibles sur un papier usé, la façade d'une échoppe qui tombait en poussière. Elle ne se rappelait que le froid de l'enterrement. Elle était gelée, des rafales de vent soulevaient la petite robe noire taillée pour elle. Elle ne comprenait pas pourquoi on enfermait une grande boite dans un trou en terre. Elle s'agitait contre le ventre rond de Roxanne, cherchant à tendre la main vers cette enveloppe si intrigante. Que se passait-il?

    Le vent soufflait toujours, trois flocons tombèrent sur le bout de son nez.

    ~ Huit ans plus tard

    Décembre, un mois de neige et de blizzard. Des jours blancs. Les arbres étaient recouverts d'une enveloppe blanche et douce. Sur les murs s'alignaient des stalactites. Et au milieu de cette présence de l'immaculé progressait, seule dans l'aube encore noire, une minuscule enfant aux yeux papillotants, cheveux relevés sur la nuque et cachés sous un épais bonnet de tissu grossier. Chapeau informe qui lui tombait sur les yeux à chaque pas et qu'elle devait remettre en place aussitôt, sous peine de finir les fesses dans la neige. Elle était déjà tombée deux fois. L'humidité pénétrait dans ses bas de coton, glaçait ses cuisses et la faisait trembler dans un frissonnement presque érotique. En désespoir de cause, elle regarda autour d'elle afin d'être sûre qu'il n'y avait personne, enleva l'immonde bonnet et le fourra dans son sac de toile, se résignant à sentir l'air pénétrer désagréablement dans ses oreilles. Quel dommage. Elle avait passé son temps libre de la semaine dernière à tenter de coudre le couvre-chef pour un résultat qui ne la satisfaisait nullement et qui avait provoqué l'hilarité de sa mère. Jensen avait bavé dessus en le saisissant entre ses petites mains. Quand à Rosiel, qui allait sur ses sept ans, il avait fixé le tas de laine pendant un moment, n'avait rien dit et s'était replongé dans son livre, volume énorme qui faisait ployer ses bras malingres. Trop frêle pour espérer trouver un travail immédiatement, il était maintenu à la maison sous la surveillance partielle de Roxanne, qui avait comme elle un emploi de domestique auprès de la famille royale. Eulalie s'était faite engager en tant qu'assistante au château avec le concours de sa mère. Elle s'efforçait de faire de son mieux afin de ramener un peu d'argent à la maison, mais s'était déjà perdue une dizaine de fois dans les couloirs du château, ouvert par mégarde la mauvaise porte une multitude de fois et ne cessait de commettre des bévues. Cependant elle avait bon espoir, persuadée qu'à force de bonne volonté elle finirait par s'habituer aux règles qui parsemaient à présent son quotidien.

    Autre point qu'elle considérait comme positif, elle avait fait la connaissance de Laia, qui travaillait aux cuisines en tant que serveuse. Grande, une tignasse sombre qui descendait en larges boucles lisses dans son dos, des yeux marrons aux reflets verts aguicheurs, elle l'observait du coin de l'œil pendant que son ainée s'affairait, les mains sur les hanches, le tablier volant au gré de ses pas. Elle avait une voix forte, assurée et rassurante. Laia et son caractère de cochon, Laia qui se mettait dans une rage folle pour rien, qui criait sur les marmitons comme si elle pouvait leur donner des ordres. Laia qui lui accordait parfois un regard attendri avant de la renvoyer nettoyer les éclats d'une fenêtre brisée par les gamins. Un cuisinier avait dit que Laia était une fille facile. Eulalie n'avait pas compris pourquoi. Elle ne trouvait pas que Laia ait l'air particulièrement facile à supporter. Sur le chemin embourbé par la neige fondue, elle accéléra le pas, impatiente de retrouver cette femme qui l'intriguait, qui lui plaisait. Ses bottes grossières prenaient l'eau. Elle avançait dans le constant murmure des giclements qui aspergeaient ses semelles. Soudain, elle sentit une pointe glaciale transpercer son cou. Il recommençait à neiger. L'enfant se mit à courir.
    Trempée jusqu'aux os, elle entra par le petit escalier qui menait aux cuisines, se faisant alpaguer par le chef qui lui reprocha à grands cris de tremper le sol et de refroidir la pièce. Bégayant des excuses, elle aurait fait tomber un plat de sauce en reculant précipitamment si un jeune aide ne l'avait pas saisie par le coude avant qu'il ne dégringole de la table. Fuyant les reproches qu'on lui adressait, Eulalie parcourut la vaste salle des yeux et découvrit Laia en train de sermonner une servante qui, apparemment, s'était trompée entre deux sortes de thé en l'amenant à une marquise irritable. Eulalie, planquée derrière la nappe tombant d'une table, jalousait la fautive qui, elle, avait la chance d'avoir un tête-à-tête avec la jolie Laia. Peut importait que ce soit pour recevoir des blâmes, elle en avait l'habitude. Elle aurait voulu se trouver en face d'elle, juste un moment. Mais soudain, une poigne de fer se posa sur son épaule. Elle hurla, faisant sursauter les personnes présentes autour d'elle et attirant l'attention des deux femmes qu'elle observait. Croyant avoir affaire à un monstre issu des fourneaux (après tout, ceux-ci ressemblaient à des gouffres infernaux, avec leurs flammes et leur boucan), elle se débattit pendant un moment, fermant les paupières pour ne pas voir ce qui l'avait attrapé.
    « Eulalie, petite sotte, arrêtez donc de faire l'imbécile et venez travailler. Vous êtes encore en retard. »
    La gamine entrouvrit un œil et reconnut Ariane, la vieille femme qu'elle assistait dans ses travaux, qui la secouait par le poignet en espérant qu'elle recouvrerait ses esprits. Elle se releva, arrangea ses jupes et jeta un dernier regard vers Laia, qui lui fit comprendre qu'elle devait suivre la grand-mère d'une mimique exaspérée. Le message était évident: ''Dépêche-toi d'y aller, on ne te paye pas à ne rien faire.'' Alors, obéissante, elle suivit Ariane qui sortit par une porte dérobée menant aux chambres qu'elles se devaient de faire briller.

    ~ Trois ans plus tard

    Laia était partie. Elle n'était pas venue depuis deux semaines. Eulalie avait d'abord pensé qu'elle était malade, puis elle avait entendu des gardes discuter entre eux pendant qu'elle nettoyait une salle. Personne ne faisait attention à la domestique qui s'affairait dans leur dos. Ils avaient parlé. Cela avait fait ''un scandale épouvantable'' parmi la haute société, la dénommée Laia n'était après tout ''qu'une petite trainée qui se prenait pour une bourgeoise''. Elle avait écouté. Laia avait fui avec un de ses amants en Irlande, amant qui, quoique jeune, était noble et marié. On jasait dans les sphères aristocratiques. En balayant, Eulalie prit sa décision: elle se devait de ramener la jeune femme au château. Elle déposa son balai dans un coin sans faire de bruit, rebroussa chemin, récupéra son manteau et s'enfuit chez elle. Arrivée là, elle avait pour projet de prendre un peu d'argent pour le voyage qu'elle projetait de faire. Après tout, l'Irlande ce n'était pas si loin n'est-ce pas? Et ce n'était pas si grand. L'adolescente agissait à présent dans le but seul de ramener la brune ici, sans réfléchir à autre chose. Elle était trop idéaliste pour concevoir qu'elle ne retrouverait jamais Laia dans un pays aussi grand, et que même si elle y parvenait, celle-ci ne reviendrait pas. Elle n'avait plus d'avenir dans cette ville où son honneur était bafoué par ceux qu'elle avait servi. Elle était obligé, quoiqu'il arrive, de faire sa vie dans cet autre pays.

    Seulement, le destin aidant, Eulalie ne mit jamais un pied en Irlande. Quand elle poussa la porte de leur demeure, il y régnait un silence inquiétant. Roxanne devait encore être au château, mais Jensen aurait dû courir vers elle pour l'accueillir, lui qui ne manquait pas une occasion de se faire remarquer où qu'il aille. Elle posa un pied sur le carrelage de l'entrée et aussitôt elle eut l'impression que le bruit de son talon cognant la pierre résonnait dans une caverne, son de cloche glauque, clavecin déréglé. Elle avança dans l'inquiétant inertie, apercevant autour d'elle le tableau familier du couloir qui lui semblait aujourd'hui menaçants. La ravissante demoiselle sur le portrait vieilli, héritage d'une grande-tante d'Edmond, avait un pli cruel au coin de la bouche. Son paysage maritime avait un semblant d'orage dans ses vagues. La falaise cachait une chauve-souris fantôme aux crocs acérés, à la bave ruisselant sur ses ailes, aux poils courbes et empoisonnés. Elle s'arrêta, au bord de la panique. A son coté s'ouvrait, béante, la porte de la cuisine reliée à l'unique chambre. Il faisait sombre. Qu'est-ce qui allait en sortir? Elle entendait un bruit, un frottement vaporeux et sensuel. Le monstre serait-il une femme fatale, au ventre écartelé, ses entrailles sortant en une bouillie infâme d'entre ses os? Ou était-elle loin du compte, et au lieu du froissement d'une robe, s'agissait-il du bruit rampant d'une limace géante contre le sol? Elle retint son souffle, au bord des larmes, trop effrayée pour faire un pas en arrière. Elle poussa un cri étranglé quand une silhouette émergea de l'orifice. Ce n'était que Roxanne. Une Roxanne défaite, ses belles anglaises tombant sans grâce de sa coiffure, ses vêtements tachés, mais c'était toujours elle. Rosiel avait encore fait une bêtise. Il n'était plus question de partir.
    Armée d'un chiffon, Eulalie entreprit de frotter le sang coagulé qui collait au tapis de la chambre. Elle avait fourré les draps ensanglantés dans un vaste panier en vue de les laver tout à l'heure au lavoir, lorsqu'elle aurait fini de nettoyer la chambre et que Roxanne serait revenue. Eulalie ne comprenait pas. Qu'avait donc son frère? Ils devaient travailler, mais ils n'étaient pas malheureux ici. On ne faisait pas attention à eux, mais ils avaient une vie stable. Leur père était mort, mais Rosiel ne l'avait pas connu, il était illogique qu'il souffre de cela, et Edmond et Jensen étaient là depuis si longtemps. Pourtant, c'était la deuxième fois qu'il tentait de se donner la mort, sans que personne ne comprenne pourquoi. A chacun de ses essais, il refusait de s'expliquer, et on ne pouvait en tirer un mot. Eulalie se tut.

    ~ Un an après

    Elle riait. Et ça la faisait rire aussi. Elle avança une main vers elle sans finir son geste, ses doigts s'immobilisant au-dessus de son cou. Miranda avait une chevelure d'un roux magnifique. Flamboyant, souple, doré. Elle aurait pu passer des heures à la regarder. Elle pouffa, serrée contre elle dans le mince réduit qui les protégeait de la fureur du chef cuisinier. Elle l'avait connu car celle-ci était la suivante d'une noble qui résidait temporairement au château. Elle avait d'abord été attirée par les belles robes à dentelle et crinoline que portait la jeune fille, par la soie somptueuse dont elle ornait ses hanches, par ses souliers élégants et ses bijoux précieux. La rousse lui avait expliqué que sa maitresse adorait que ses serviteurs soient bien vêtus et leur offrait des habits pour qu'ils ne lui fassent pas honte lors des soirées mondaines. Malgré sa condition aisée, Miranda était vive et espiègle, impulsive et rieuse, expansive. Elle aimait à jouer des tours à ceux qui l'ennuyaient, et aujourd'hui c'était le chef cuisinier qui en avait pour son argent. Eulalie gloussa en le voyant ouvrir les placards en soufflant comme un bœuf. C'était agréable d'être là, de sentir son amie contre elle. Depuis qu'elles s'étaient rencontrées, elles ne se séparaient plus et la jeune fille suivait l'autre comme son ombre dès qu'elle avait fini sa journée.
    « Eulalie?
    - Oui?
    - Je repars cet après-midi pour Londres.»
    Eulalie tressaillit. Elle n'avait pas osé demander cette date ultime, craignant la réponse. Elle aurait bien dû se douter qu'il n'était pas possible que la duchesse pour qui son interlocutrice travaillait reste éternellement au château. Elle aurait dû s'y préparer, chérir chaque jour au lieu de les laisser couler entre ses doigts, incapable de concevoir que cette relation aurait forcément une fin. Maintenant qu'elle repassait dans son esprit les moments qu'elles avaient passés ensemble, elle voyait précisément qu'elle ne les avait pas assez appréciés à leur juste valeur. Elle avait voulu aller trop vite. Elle aurait même dû aimer son absence en sachant qu'elles allaient bientôt se voir, aimer qu'elle soit dans cette ville bien qu'elles ne soient pas ensemble.
    « Mais je t'écrirai, ne t'inquiète pas.
    - … Je ne sais pas écrire. »
    A cet instant, elle bénit l'obscurité qui dissimulait ses larmes et sa rougeur. Elle avait honte d'être incapable de répondre aux attentes de cette fille si spéciale, cette fille dont elle était amoureuse comme les autres adolescentes peuvent l'être d'un homme. Elle savait également qu'elle se devait de cacher cette attirance que les autres considéreraient en tant que contre-nature. S'ils apprenaient celle-ci, il n'était pas impossible qu'elle y laisse sa peau. Dans ses délires imaginatifs, elle s'envisageait sur le bucher, en tenue de sorcière, les mains liées derrière le dos tandis qu'une foule haineuse hurlerait des propos haineux. En réalité, il était plus probable qu'elle se fasse assassiner discrètement au croisement de ruelles brumeuses, mais Eulalie n'était pas douée pour la réalité. Toute à ses réflexions, elle n'entendit pas Miranda se rapprocher d'elle, ne s'en apercevant qu'en sentant le contact de ses lèvres sur les siennes. C'était sec et chaud. Elle n'eut pas le temps d'en découvrir davantage que déjà Miranda se relevait et sortait du réduit. Avant de s'enfuir, elle se retourna vers Eulalie, un sourire contrit sur son visage.
    « C'est un secret. »
    De ce caractère chatoyant et de ce physique de poupée, l'enfant à la tignasse châtain ne garda rien de plus que le souvenir d'un contact éphémère.

    ~ Deux ans plus tard

    La foule se bousculait autour d'elle, elle se sentait pressée contre le dos suant de l'homme qui se trouvait devant elle. Elle se hissa sur la pointe des pieds pour tenter de voir le Prince Armand énoncer son discours, entouré du reste de la famille royale, mais elle ne fit que se retrouver nez-à-nez avec la nuque poisseuse de son voisin du devant. Déséquilibrée, elle s'écroula sur celui-ci et l'homme se retourna dans un juron en empoigna la demoiselle par le col de sa robe, sourcils froncés. La petite se cacha les yeux derrière ses mains, persuadée de mourir la seconde suivante, mais le paysan se contenta de la reposer sans ménagements au sol, craignant surement d'être arrêté s'il commençait à faire du grabuge. Eulalie se redressa et épousseta son jupon. En deux ans, elle était devenue une presque-femme, ainsi que Roxanne se plaisait à le répéter. Après Miranda, elle avait rencontré Candice, femme de mauvaise vie, qui l'avait séduite par ses manières libertines et son air mutin. Grande et fine, ses cheveux noirs tombaient en un rideau vaporeux sur ses élégants atours en intimité. Elle s'en était éprise, n'hésitant pas à gaspiller son salaire afin de voir cette fascinante prostituée qui l'accueillait à bras ouverts. Avec elle, elle avait découvert le sexe et la sensualité du corps féminin. Découverte qu'elle ne regrettait pas. Sa naïveté aidant, elle s'était persuadée que la prostituée lui vouait elle aussi un amour particulier. Elle avait cependant cessé de la voir voici deux mois, car il avait fallu utiliser son salaire pour payer une gouvernante à plein temps pour s'occuper de Rosiel, dont la folie et la mélancolie prenait une dangereuse dimension. En cachette, elle récupérait un peu d'argent qu'elle cachait dans son corset afin d'obtenir de son amante un autre rendez-vous. Elle avait presque réuni la somme et trépignait d'impatience à l'idée de se rendre dans l'appartement pourpre et parfumé de Candice, cachée par la nuit et les vêtements masculins, le grand manteau et le chapeau qu'elle enfilait afin de passer inaperçue.

    Un nouveau régime s'instaurait. Elle avait confiance en ses dirigeants, ils agiraient avec la bonté qui sied à la royauté. Se détournant de la comédie macabre qui se déroulait devant elle, elle se mit à rêver aux tentures de velours de la pièce sombre où Candice la recevait, à la dentelle sombre qui formait un contraste envoutant sur le sein de la séduisante jeune femme.



    Eulalie { I don't know you but I love you <3 } Icon1p Eulalie { I don't know you but I love you <3 } Icon2n Eulalie { I don't know you but I love you <3 } Icon12

    V___ Who are you in real life?

    Votre nom ou pseudo : Vanilla
    Comment avez-vous découvert le forum ? Hohoho <3
    Qu’aimez-vous/détestez-vous dedans ? /
    Comment l’améliorer ? /
    Rien à ajouter? Validé Nathanaël

    [Je vous offre la fiche la plus moche de mon existence, Youhouh! o/ *sbaf*]


Dernière édition par Eulalie le Sam 21 Aoû - 18:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Eulalie { I don't know you but I love you <3 }   Eulalie { I don't know you but I love you <3 } EmptyMer 30 Déc - 21:48

    Moi j'ai aimééééé ta fiche *o* Elle n'est pas du tout nulle, vile chose...

    J'aime Eulalie cette gentille-cruche-Lesbienne XD Elle est trop couillon de voir les princes comme de gentils-enfants hein <3

    Je m'empresse donc de te valider, je te met ta couleur, et puis voila 8D *maintenant, va écrire mon RP*

    VALIDEE > AGREEMENT
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MessageSujet: Re: Eulalie { I don't know you but I love you <3 }   Eulalie { I don't know you but I love you <3 } EmptyVen 22 Juin - 1:32

    Groupe : Iresolutes

    Réaction :

    Eulalie avait de plus en plus envie de pleurer, ces derniers temps. Et encore davantage à cet instant, alors qu'elle contemplait l'avis qui venait d'être placardé contre le mur, annonçant l'exécution prochaine du Prince Louis. Elle ne comprenait plus rien. Qu'avait-il pu arriver pour que cela dégénère ainsi? Les Princes avaient toujours œuvré pour qu'ils aient une belle vie, n'est-ce pas? Dans ce cas, ils ne pouvaient pas être mauvais, non? Alors, qui étaient les méchants, dans l'histoire? Si Eulalie n'avait pas été Eulalie, nul doute qu'à la suite de ces réflexions, elle se serait engagée directement parmi le groupe qui réclamait à cors et à cris le retour de la monarchie, et se serait lancée dans des activités terroristes qui auraient angoissé toute la population en ces heures pour le moins partagées. Si sombres pour certains, si lumineuses pour d'autres, qui se sentaient revivre après des mois de calvaire, et enfin, pensaient vengés la mort de leurs fils, de leurs filles, de leurs maris, de leurs amis, pris dans la tourmente de la tyrannie.
    Malheureusement, Eulalie était Eulalie, et elle ne parvenait pas à identifier, ni même à concevoir, le mal dans l'être humain. Alors, naïvement, elle pensait que, peut-être, quelqu'un avait fait une erreur quelque part, et que tout finirait par s'arranger au fur et à mesure. Elle pensait qu'un jour, les Princes réapparaitraient (et la petite princesse? Où était la petite princesse, que l'on disait si mignonne et si douce? Ils n'avaient pas pu la tuer, n'est-ce pas? On ne tuait pas les enfants), et que tous ensembles, révolutionnaires et monarchistes, finiraient par s'allier pour le bonheur du peuple.

    D'ailleurs, depuis quelques temps, ceux qui s'étaient attribués le pouvoir n'avaient que ce mot à la bouche. Le peuple. Pourtant, en dix-huit années d'existence, Eulalie n'avait jamais vu autant de cadavres dans les rues de la ville. Elle avait eu beau se cacher les yeux, se détourner de ce macabre spectacle, elle avait toujours des oreilles. Et celles-ci avaient entendu ses petites chaussures crisser dans la fange et la chair étalées dans les rues.

    Soudain, une grosse main se posa sur son épaule.

    « Hé, gamine, t'as du chagrin? Ça te fait pleurer ça? Tu devrais crier de joie, car la liberté est à nous! »

    L'homme partit d'un grand rire gras, qui fût bientôt repris par les personnes qui se trouvaient alentour. Eulalie balbutia une réponse incompréhensible à l'intention de l'homme qui ne l'écoutait déjà plus, et se fraya un chemin à travers la masse qui semblait chercher à l'écraser, l'anéantir, la réduire en bouillie sur son passage, tant elle était bousculée de tous les côtés. Arrivée à l'air libre, elle écrasa de grosses larmes qui coulaient le long de ses joues, et renifla. C'était injuste. Elle refusait d'assister à des exécutions. Déjà lors du règne des Princes, elle répugnait à ce genre de spectacles. Alors, aujourd'hui, voir tant de gens se réjouir de voir le sang couler de la mignonne tête d'un adolescent la faisait frissonner. Elle qui n'avait jamais été violente avait envie de griffer ceux qui riaient en lisant la nouvelle. Elle aurait tellement, tellement voulu leur expliquer qu'ils se trompaient, et que tuer ne résoudrait rien du tout. Si elle était moins peureuse, elle serait allée voir leur nouveau chef. Elle l'avait aperçu du temps où il travaillait aux cuisines du château, il avait l'air gentil. Mais elle se sentait toute petite et faible, et elle savait qu'elle ne ferait rien. A part observer, lentement, se détruire les derniers vestiges de ce qu'elle avait adoré.

    Elle vit passer un révolutionnaire guilleret, le fusil sur l'épaule, qui la salua d'un grand signe de main, visiblement heureux d'être là, heureux de ce qui se passait et se passerai encore. Essuyant les derniers vestiges de ses pleurs, elle lui rendit son salut en esquissant un mince sourire. Elle ne détestait pas ceux qui avaient pris le pouvoir. Quand elle les voyait, si sûrs d'eux, persuadés d'avoir accompli quelque chose de bien, elle se disait qu'ils ne pouvaient pas être mauvais. Mais elle en revenait à l'éternel problème : de quel côté se placer?

    Au final, elle avait choisi d'attendre. Si rien ne menaçait sa famille, si ses amis étaient heureux, elle ne voulait pas briser cette harmonie qui parvenait encore, malgré l'instabilité qui régnait dans le pays, à percer au milieu de ce nouveau champ de bataille.


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MessageSujet: Re: Eulalie { I don't know you but I love you <3 }   Eulalie { I don't know you but I love you <3 } EmptyVen 22 Juin - 1:56

    Quelle productivitééé deux textes en une soirée 8D (Je laisserai Eden valider ta dernière fiche hein, histoire de pas te monopoliser/sblarf XD)

    Tout est clair (pour nous en tout cas, pas pour cette pauvre Eulalie toute chamboulée/sblarf) dans l'hésitation entre les deux caaaamps ! Et puis on voit bien les bons et les mauvais côtés de chaque groupe, c'est cool ! Bref, la toute mignonne Eulalie va donc pouvoir retourner s'amuser à RP elle aussi ♥

    Validée > Iresolute
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MessageSujet: Re: Eulalie { I don't know you but I love you <3 }   Eulalie { I don't know you but I love you <3 } Empty

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