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 Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai

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Vidal

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Vidal
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Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai Vide
MessageSujet: Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai   Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai EmptyDim 7 Nov - 14:06


    Comment cuisiner un coq au vin ? Vidal n'en avait strictement aucune idée, jusqu'à présent. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il allait devoir se farcir la cuisson des oignons, et qu'il allait devoir s'armer contre larmes et yeux qui piquent. Mais curieusement, ce qui le dégoûtait le plus n'était pas de zigouiller ce pauvre coq qui n'avait rien fait de mal mais de penser que les princes allaient goûter à cette délicieuse cuisine. Aujourd'hui, il était seul en cuisines. L'hiver venant avait fait attraper un mal inconnu au chef qui était allongé chez lui avec de la fièvre. Un peu trop, d'ailleurs, ce qui inquiétait le jeune cuisinier sur son avenir d'assistant discret qui pouvait s'évaporer de son lieu de travail aussi souvent qu'il le voulait. Bien évidemment, il y avait avec lui marmitons et cuisinier qui l'aidaient bientôt à sa lourde tâche. Mais lui, il était responsable de tout ce petit monde pour la journée, et si la moindre chose se passait mal, ça risquait de lui retomber dessus.

    Le jeune garçon inspira : si seulement, si seulement le monde pouvait se figer...Il coupa le lard en fine tranche et le mit de côté. Avaient-ils besoin plus de lui ? Non, ils pourraient se débrouiller tous seuls et de toute manière, ils n'étaient pas des novices. Son rôle de chef d'orchestre se terminait ici, tandis qu'il se dirigea vers la sortie. Pas un seul regard vers ses fourmis qui s'affairaient pour préparer le souper des princes. Il avait seulement dit à l'un d'entre eux qu'il ne se sentait pas bien et qu'il avait besoin d'un peu d'air : ce qui n'était pas totalement faux.

    C'est ainsi que Vidal commença à se promener dans les diverses ailes du château, sifflotant gaiement, comme s'il allait bientôt pouvoir retrouver sa liberté. À vrai dire, ses plans de révolutions avaient pour l'instant été réduit presque à zéro. Il ne savait plus exactement que faire et toutes ses bonnes idées n'étaient plus qu'à l'état de plans ratés. Empoisonner la bouffe des deux idiots et de leur cour ? Bof, rapidement, tout le monde aurait su qu'il était dans le coup, puisqu'étant dans le poste le plus évident pour accomplir cette action. Introduire dans le château un animal sauvage capable d'en déchiqueter un de plein fouet ? Bof, à chaque fois, Shad réussissait à anéantir ses plans. Vous l'aurez vite compris, il ne savait plus quoi faire. Ses idées qui auparavant étaient si foisonnantes s'étaient vite taries au rythme qu'il avait vu ses plans confrontés à Shad.

    Il haïssait le château. Il s'y sentait plus prisonnier que s'il avait été un jour retenu dans un sombre cachot et nourri uniquement au pain rassis. Chaque couloir, chaque centimètre carré puait l'injustice, le renfermé et l'humidité. Par rapport aux longues plaines auxquelles il avait été habitué étant enfant, Vidal se sentait enfermé. Où pouvait-il se sentir bien ? Pas vers les remparts, bien sûr : il ne voulait pas risquer de se faire repérer là-bas par un des fous qui pensaient que le régime était le meilleur pour eux-tous. Au fond, d'ailleurs, il haïssait le peuple encore plus que les deux princes incestes. C'était grâce au peuple soumis, aux soldats que tout était devenu comme cela : si tout le monde avait refusé dès le début de désobéir à ces deux imbéciles, tout ce serait passé autrement. Mais les êtres humains sont de nature curieuse et font souvent des choses dont ils ne connaissent pas les conséquences.

    Vidal soupira une nouvelle fois, avant de relever la tête. Il était toujours vêtu de son tablier, sali de tâches de sang et de gras. Où était-il actuellement ? Une galerie de tableaux défilait devant lui. Où ? Il ne connaissait pas les personnes présentes, n'étant venu ici que pendant le règne d'Armand et Louis. Il voit un arbre généalogique dessiné sur les murs et se rend compte qu'il est dans la salle qui tient compte des précédentes générations. A-t-il vraiment le droit d'être ici ? En tout cas, il ne s'est pas fait arrêté, ce qui est bien signe et doit signifier qu'en effet, il a le droit de poser ses pieds dans ces salle. Curieusement, il aime bien l'atmosphère qui y règne. L'ambiance y est presque doucereuse et lui donne envie de se reposer éternellement sous l'œil nourricier des précédents rois et reines. Eux, au moins, étaient des grands.

    C'est ce qu'il fait : Vidal n'est pas un être qui songe aux conséquences immédiates. Il s'allonge sur le sol dur et ferme les yeux quelques instants, essayant d'imaginer ce que le passé a bien pu être.
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MessageSujet: Re: Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai   Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai EmptyLun 15 Nov - 21:20

    Chan Dai sortait d’un des salons et à peine la porte fut-elle fermé qu’elle commençait inconsciemment à taper le pauvre mur. Ainsi même si elle se faisait mal, ses poings s’écorchant légèrement sur la pierre dure et froide de ce couloir, elle continuait afin d’évacuer sa colère et sa rage. Elle détestait officiellement ces nobles et ne refusait encore plus de se marier à un quelconque noble stupide pour tout l’or du monde. Aujourd’hui elle avait dû peindre le portrait d’une noble. Bien entendu, cette riche femme ne pouvait pas prendre la pause seule apparemment car elle avait amené avec elle trois amis et deux petits enfants espiègles qui lui avaient fait la misère. En effet les enfants pouvaient tournoyer tout autour de Chan Dai, tirer sur les pans de la robe de la noble en train de poser, brisant donc tous les traits du tableau, ou encore à chiper des pinceaux ici et là avec les cries et la bonne humeur. La jeune chinoise avait espéré que ces mères grondent leurs enfants mais au lieu de leur inspirer du bon sens, elles encourageaient leurs pitreries par des « Regardez comme ils s’amusent. Continuez les enfants et laissez vos mères tranquilles, entendu ? ». Chan Dai aurait voulu crier un « Et moi ? » dans ce beau chahut mais qui l’entendrait, qui prendra en compte sa demande. Personne, après tout elle n’était qu’une roturière au service des nobles.

    Mais le pire était à venir : les enfants avaient pris les pinceaux mais Chan DAi n’y réagit pas et pensait que cela suffirait pour qu’ils s’amusent et donc la laisse tranquille. Elle n’imaginait pas une seule fois le pire en se levant pour aller chercher le chiffon égaré un peu plus loin à cause des enfants turbulents. Ce court laps de temps suffit aux enfants de commettre l’irréparable : a son retour, trois gros traits disgracieux d’une couleur brute allaient de haut en bas, gâchant ainsi toute la patiente qu’elle avait du déployer toute l’après midi et surtout ces deux démons venaient de détruire son œuvre. Cela signifiait qu’elle avait une chance sur deux de revenir et de subir cette même journée une seconde fois. Quelle horreur !
    Face à un tel spectacle, Chan Dai aurait voulu pleurer tous les larmes de son corps non pas par tristesse mais par rage. Les enfants profitaient de son état de choc pour continuer leurs gribouillages sur la tenue de Chan Dai discrètement. Quand l’un d’eux appuya plus fort, elle sentit la pointe du pinceau et se retourna au quart de tour sur elle-même. Après son tableau, c’était sa tenue qui avait été détruite. Combien de temps allait-elle passer à nettoyer ce tissus-là ?
    Elle voulait courir dehors et criait jusqu’à sans casser la voix, malheureusement elle devait se retenir et supporter les remarquas sans aucunes subtilités des nobles. Elles prétendaient que Chan Dai devait revenir et surtout elles se moquaient des tâches figurant sur le kimono de la jeune fille. Elles conclurent que leur peintre devrait aller se reposer après voir gaspiller toute une après midi pour rien. Chan Dai voulait vraiment déchirer leurs robes à dentelle, peut-être qu’elles ressentiront un peu de douleur, quoi que, elles dépensaient tellement d’argent pour ce genre de froufrou que cela ne servira à rien.

    En résumé sa journée avait été horrible. Totalement épuisée moralement, elle avançait doucement dans les couloirs et se dirigeait droit vers la salle mémorial. Elle aimait ce coin du château parce que les artistes officielles des princes de l’époque avaient chacun un style, une touche personnelle et propre qu’elle aimait décortiquer et trouver. En plus il n’y avait presque personne là-bas, ce qui l’aidera à se calmer.
    D’un air un peu boudeur, elle fixa son poing droit avec de légères traces rouges. Elle arriva donc dans la salle et à sa grande surprise quelqu’un s’y trouvait déjà, en train de dormir vu qu’il fermait ses yeux et adoptait un air paisible. Doucement elle s’approchait et fixa le jeune homme. Sa peau blanche et ses cheveux brillants et soyeux captivaient Chan Dai. Puis elle détacha son regard pour fixer le tablier avec des tâche de gras et de sang. Il travaillait donc dans les cuisines. A nouveau elle dirigea son regard vers celui de l’inconnu mais cette fois-ci il ouvrit ses yeux d’un brun marron, captivant et dérangeant.

    Au passage elle ne s'en rendait pas compte mais une trace de peinture rouge s'était égaré sur sa joue, surement à cause de la paume de sa main qui avait frôlé un peu de peinture et qu'elle l'avait utilisé pour passer un petit coup sur ses joues, histoire de se reprendre.

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MessageSujet: Re: Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai   Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai EmptyLun 29 Nov - 20:15


    Rêver, c'est si agréable. L'esprit commence à se décoller du corps et survole bien des plaines, bien des limites infranchissables. À cet instant précis, Vidal revoyait les herbes et connaissances de son enfance, sans qu'il ne se sentit une seule seconde en danger. Tout cela était si agréable...Pas besoin e bouger, juste de penser : si seulement le rêve pouvait devenir réalité. Malgré tout, le garçon était tout de même conscient qu'il se trouvait dans le château et que les personnes qui risquaient de le surprendre ici n'étaient pas toutes douées de charmantes intentions. Ses sens étaient en éveil, même si cette fois-ci, il eut tendance à se relâcher un peu plus que les autres fois.

    Une présence près de lui vint lui faire ouvrir les yeux. La fille – car il s'agissait d'une fille, au kimono d'ailleurs nouvellement repeint – avait une tête de fille qui a passé une mauvaise journée et qui n'a pas vraiment envie de chercher chamaille. Conscient qu'en restant allongé, il serait en position d'infériorité, Vidal se leva, afin d'être directement face à elle et la détailler un peu plus. Un visage et une bouche délicats, des traces de peinture – un affrontement ? – et de fines mains. Elle ne devait assurément pas faire partie de toute la basse main d'œuvre qui œuvrait, tout comme lui, pour que les princes soient bien servis. Le kimono, même souillé, de bonne facture renforçait l'impression qu'elle venait de la noblesse, du moins de la bourgeoisie. Qui était-elle ? Pourquoi se baladait-elle dans cette salle aux artistes quasi-oubliés ?

    Soudainement, comme s'il n'avait jamais été aussi sérieux de sa vie, Vidal se rapprocha de la jeune chinoise, aussi froid qu'un glaçon et pourtant ses yeux brillant d'une hargne jamais comblée. Leurs deux visages étaient proches, très proche. L'assistant cuisinier leva la main et effleura le visage de la jeune fleur. Trace de peinture.

    « Vous êtes peintre en bâtiment, mademoiselle ? Je croyais pourtant que vous, nobles, vous aviez le privilège de vous nourrir d'activités plus joyeuse. », dit-il sur un ton poli, digne d'un gentleman.

    Il s'éloigna de deux pas d'elle, baissant la tête et faisant preuve de respect : quand le sujet était tout autre que Louis ou Armand, il n'avait bizarrement pas à se forcer. Par exemple, cette jeune fille, bien qu'elle soit couverte de tâches de peinture et n'ait pas l'air prétentieux qu'arborait à tout va ce cher Armand, il avait envie de lui accorder quelques marques de respect, en effet, peut-être plus pour le bien-être de sa couverture qu'autre chose mais le fait étant qu'il se forçait moins que d'habitude.

    Les yeux du résistant cessèrent de briller de toute hargne naturelle et redevinrent glacés. À cet instant précis, il aurait pu organiser mille et une sortes d'attentats les uns tous aussi plus ridicules que les autres. Comme par exemple prendre en otage la demoiselle et menacer de ne la rendre que si les princes démissionnaient. Ou bien la couper en morceaux et ne rendre ceux-ci à sa famille que lorsqu'ils se seraient ouvertement déclarés contre l'autocratie en place. Le jeune homme soupira : bien sûr qu'il ne pourrait réaliser aucun de ces plans-là. Ils étaient tous plus dangereux les uns que les autres : et c'était un comble, pour quelqu'un qui prétendait confectionner les meilleurs plans du royaumes. D'une part, les princes se foutaient bien de l'existence des petits nobliaux qu'ils avaient enfermés avec eux dans le château ; d'autre part, il avait déjà eu maintes fois la preuve que leur monde ne tournait qu'entre eux-deux. Éventuellement eux-trois, s'il comptait Shad.

    Puis, il chuchota, comme pour se faire une confidence à lui-même :

    « Il est dommage que ces salles soient si mal entretenues. Nous avons pourtant beaucoup de choses à apprendre de notre passé et des actes à ne pas réitérer. »
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MessageSujet: Re: Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai   Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai EmptyMar 7 Déc - 21:27

La personne la détailla pour s’approcher soudainement. La jeune chinoise ne comprit pas cette réaction inattendue, de plus le regard de ce dernier mêlé à ce visage indifférent, cet air glacial si proche de la sienne la troublait et la dérangeait Elle aurait voulu reculer mais elle ne fit rien au contraire elle soutint ce regard. Pour son cas, ses yeux traduisaient son incompréhension et véhiculaient ses interrogations. Elle pensait naïvement que tout s’arrêterait là mais ce ne fut pas le cas. Un doigt froid se posa sur sa joue chaude, ce qui la fit sursauter un petit peu. Puis il glissa tout

Chan Dai recula en même temps que le jeune homme se levait. Une attitude légitime autrement leurs deux crânes se seraient cognés et ils auraient eu bêtement mal. Un événement peu enviable à part si l’on avait une idée derrière la tête ou que l’on aimait avoir mal, ce qui n’était pas le cas pour Chan Dai. Le jeune homme était un tantinet plus grand qu’elle, le visage barré par une cicatrice et ses cheveux brillaient malgré le manque de rayon de soleil. Cela prouvait qu’il en prenait grand soin non ?
D’un coup, sans qu’elle est pue deviner quoi que se soit, cet homme s’était approché d’elle. Dorénavant leurs visages et leurs corps étaient très proches, beaucoup trop pour la prude chinoise. Elle voulut reculer pour ne plus sentir ni ce léger souffle chaud qui lui parvenait, ni subir ce regard étrangement brillant mais elle ne put le faire. Un doigt glacé se posa sur sa joue chaude et glissa tout au long ce qui la fit frissonner. Effectivement un contact froid sur une peau chaude ou à température ambiante donnait cet effet « chair de poule » ou encore faisait sursauter la personne. De plus le doigt ne la quitta qu’une fois atteint le bas du visage, à la limite du cou, un endroit où elle était assez sensible. En effet Chan Dai était assez chatouilleuse ou sensible, par conséquent elle évitait les contacts au maximum parce qu’elle sursautait ou agissait un peu trop spontanément.

« Vous êtes peintre en bâtiment, mademoiselle ? Je croyais pourtant que vous, nobles, vous aviez le privilège de vous nourrir d’activités plus joyeuses. »


Le ton était poli mais ce n’était pas ceci qui étonna la brune. Il croyait qu’elle était « noble »ce qui n’était pas le cas. Etait-ce à cause de sa tenue ? Elle aurait pu rire devant la stupidité de son affirmation, ce qu’elle ne fit pas. Confondre une simple fille du peuple à une noble flattait l’orgueil féminin et aucun cas elle ne se moquerait facilement de la personne qui a réussi à caresser cette part de fierté. Elle en oublia presque sa gêne de tout à l’heure.
En plus il fit une révérence parfaite, montrant son respect envers Chan Dai. Finalement il devait y avoir du bon d’être bourgeois ou noble dans la vie.

- En effet les nobles ont des activités bien plus amusantes sûrement.

Elle ne précisait pas exactement si elle était noble ou pas. Elle préférait laisser le jeune homme se décidait. Enfin elle ne le laisserait pas longtemps dans la confusion non plus. Elle attendra seulement le meilleur moment.

« Il est dommage que ces salles soient si mal entretenues. Nous avons pourtant beaucoup de choses à apprendre de notre passé et des actes à ne pas réitérer. »

Il avait prononcé cette phrase dans un murmure difficilement audible si l’on ne tendait pas l’oreille ou si on était peu concentré. En signe d’approbation, elle acquiesça en inclinant sa tête. Elle remarqua que son regard avait perdu de son ardeur et avait emprunté un éclat plus naturel, plus uniforme c’est-à-dire froid et indifférent. Depuis le coup d’Etat, beaucoup avait ce regard vide et gris. Un spectacle bien attristant à son goût.

- Dommage que ces peintures représentent des monarques bien hautains et bien lointains. Je me demande si nos Princes ont ce même regard. On prétend que le Prince Armand a un regard très expressif, ensorcelant … au moins cela changera de ces autres regards bien tristes.

Elle observa attentivement le jeune homme, attendant de voir sa réaction. Normalement elle lui avait donné beaucoup de matière pour continuer un petit peu la conversation non ?
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Vidal

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MessageSujet: Re: Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai   Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai EmptyMar 14 Déc - 20:16


    Le Résistant fronça des sourcils. La jeune fille avait, peut-être involontairement, détourné sa question. Pourquoi lui parlait-elle de cela ? Une allusion subtile au fait que les nobles ne font pas toujours ce qu'on pense qu'ils font. Mouais. Il en avait des doutes, à moins qu'elle ne voulut dire tout à fait autre chose. Il remarqua qu'elle ne lui avait dévoilé sa condition : alors, noble ou esclave ? Mais à y réfléchir, cela n'avait que très peu d'importance, étant donné que les deux sont esclaves et serviteurs des princes. Ils étaient tous dans le même bateau. Tout ce dont il était sûr, c'est qu'elle ne devait pas venir des bas-fonds de la ville : son kimono de riche facture voulait-il signifier qu'elle venait d'une de ces familles de commerçants coincés dans le royaume lors de la fermeture des frontière ? Mystère, il faudrait qu'elle lui en dévoile beaucoup plus pour qu'il soit sûr de ce qu'il avançait.

    Il était fatigué. Depuis quelques nuits, il avait l'impression que les gardes étaient de plus en plus nombreux, faisaient de plus en plus attention et devait préparer chaque attentat plus précisément que jamais. Si quelque chose clochait à la moindre seconde près, on pourrait voir le lendemain plusieurs boucs émissaires place de la potence, sinon. Cette fatigue était sans doute la raison de sa maladresse en cuisine, dont se plaignait partout son patron, en ce moment. Si seulement ce gros lard se doutait que l'être humain qui menait la vie dure à tous les nobles du palais, lui aurait-il sauté dessus dans le but de le câliner ? Mouais. Peu plausible. Cette vermine était attachée au principe d'allégeance et à moins que Vidal ne s'y trompe du tout au tout, à part Shad, Shark et autres fripouilles de ce genre, il n'y en avait pas beaucoup d'autres, attaché à ce point à leurs deux Princes.

    La situation lui échappait. Une phrase toute simple de la jeune chinoise suffit à le faire bondir. Littéralement, il l'agrippa par le col du kimono et la cogna sur le mur. Sa...vait-elle ce qu'elle disait ? Les yeux de Armand sont tellement plus hypnotisants ? De même que ceux d'un serpent ! Ils sont beaux, les yeux des serpents ; on les fixe un temps, un peu plus longtemps que prévu et au moment où l'on veut détacher le regard, ils nous ont déjà mordu. Les serpents sont traîtres, il ne faut même pas penser à vouloir les apprivoiser ou alors, se préparer pour les écraser d'un coup de semelle.

    «  Tsk...Un regard ensorcelant, ou ensorcelé par son frère ? Les as-tu déjà vu ou juges-tu les gens par ce qu'on t'ordonne de penser ? Tu es bien une noble, il n'y a aucun doute là-dessus. »

    Il se mordit la lèvre, se demandant ce qui n'allait avec lui aujourd'hui. Il n'aurait pas dû s'emporter ainsi. La fille, il pourrait toujours la faire chanter tandis que si un garde ou un autre sbire des princes débarquait soudainement, il serait consigné directement dans un cachot bien poisseux pour crime lèse-majesté. Et puis...Pourquoi lui avait-elle dit cela, à lui, un cuisinier avec un tablier pourri ? Par hasard, avait-elle posé cette question consciente de la réaction qu'il aurait ? Ou bien cette interrogation indirecte aurait-elle été un moyen neutre de connaître son camp ? C'est simple : peu importe la réponse, la fille n'aurait pas eu d'ennuis. Juste une banale réflexion. Restait à savoir de quel côté elle se trouvait vraiment.

    Au loin, un bruit retentit : une explosion. Depuis peu de temps, un petit mois, plus précisément, il y avait de plus en plus d'explosion sans que la Résistance ne s'en mêle. La rumeur prêtait à croire qu'un nouveau groupe rival s'était formé ou que la Royauté provoquait même ces attentats pour déstabiliser les Résistants. Vidal, lui, n'en pensait rien. Il se contentait d'attendre et avait calmé les siens : il valait mieux être prudent.

    Le garçon resta tout de même collé à Chan Dai, comme si tous deux étaient un parfait petit couple. Le jeu était peut-être dangereux pour la fille mais au moins, si un garde arrivait, il pourrait toujours prétendre au câlin amoureux. Sa bouche plus proche que jamais de son oreille et les joues toujours parfaitement proche, comme si le sexe opposé ne lui causait pas le moindre effet, l'assistant cuisinier murmura :

    « Alors...De quel...côté...es-tu ? »

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MessageSujet: Re: Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai   Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai EmptyMer 15 Déc - 13:52

Sa phrase n’avait pas vraiment de but à la base, si ce n’est deviner l’avis d’un cuisinier au sujet des Princes par simple curiosité. En effet le personnel côtoyait souvent les souverains de ce royaume et comme elle ne faisait partie ni de la noblesse, ni des domestiques, elle n’avait pas vu en chair et en os Armand ou encore Louis. Alors elle avait espéré connaître directement cet avis, sans passer par des « j’ai entendu dire … » des autres nobles biens commères. Autant dire qu’elle ne s’attendait pas à une réaction aussi vive et violente.

Dans l’immédiat elle ne comprit pas ce qui venait de se passer, ce n’est qu’au moment où la douleur se diffusa dans son dos qu’elle comprit qu’on venait de la plaquer au mur avec force. D’ailleurs un petit cri bref et peu strident s’était échappé de sa bouche à son insu, une attitude assez normale.

« Tsk...Un regard ensorcelant, ou ensorcelé par son frère ? Les as-tu déjà vu ou juges-tu les gens par ce qu'on t'ordonne de penser ? Tu es bien une noble, il n'y a aucun doute là-dessus. »

Ces questions mettaient mal à l’aise Chan Dai.Elle ne comprenait pas cette aggressivité soudaine. Comment était-elle censée savoir à quoi ressemblaient les Princes ? Elle se rappelait enfin de son erreur de départ : Ne pas avoir précisée sa classe sociale. Décidément les événements pouvaient dégringolaient à une vitesse fulgurante, sans que qui que se soit ne puisse suivre une telle chute. Elle ne pouvait donc pas le blâmer.
Son regard s’adoucit ou plutôt se fit plus agressif et plus noir. Certes elle avait peut-être eu tort de jouer sur les mots dès le départ mais elle n’était pas non plus idiote au point de se laisser faire par un domestique, qu’il soit un homme ou pas. Au final elle avait une langue et elle comptait bien l’utiliser pour se défendre.

- Moi, noble ? J’avoue qu’au départ c’était assez agréable à l’oreille surtout pour une pauvre couturière et peintre. Ainsi je ne peux malheureusement pas juger par moi-même nos Princes bien aimés.
Elle aurait voulu desserrer les mains du jeune homme de son col et enfin mettre à plat ses pieds mais il était plus fort et s’accrochait définitivement à cette tenue.

- Vous ne me croyez pas ? Est-ce ma tenue qui vous induit ainsi à l’erreur ? Sachez que je ne porte pas une robe plus cher que la robe d'une autre fille vivant parmi nous, en bas, dans ces maisons sordides de notre royaume.

« Notre royaume » , « nos Princes bien aimés » étaient prononcés avec dédain. Elle espérait seulement qu’il s’en rendrait compte et ne s’énerverait pas d’avantage. Elle n’avait pas l’intention de l’énerver encore plus et assister à une nouvelle dégringolade des événements. D’ailleurs elle commençait sérieusement à avoir ne crampe à force de tenir sur la pointe des pieds et elle ne sentait plus la douleur, son dos s’engourdissait au contact du mur froid et congelé du château. Elle maudissait ces pierres d’ailleurs, qu’il fasse une canicule mortelle, elles étaient toujours aussi froide et aussi rugueuse.

Soudain elle entendit une explosion, pas très loin étant donné que ces mêmes murs où elle était plaquée tremblaient. Etait-ce encore un coup désespéré des résistants ? Combien y avait-il de morts innocents cette fois-ci pour un attentat sûrement raté ? Chan Dai était fatiguée par tant de bombes posées ici et là. Dorénavant le peuple vivait dans la terreur car il semblerait que la cible ne soit plus le château seulement mais aussi le peuple. Des explosions en plein dans les quartiers étaient encore rares mais la population s’inquiétait.

La jeune fille essaya encore une fois de libérer son col de ces mains, aux phalanges presque blanches maintenant et encore une fois, elle ne réussit. L’attention de son geôlier ne fut pas détournée par cette explosion, il continua à la fixer, toujours aussi proche, un peu trop à son goût. Ne se préoccupant pas plus de la gêne de la peintre, il colla sa joue sur celle de Chan Dai et lui demandait de quel camp elle faisait partie.

Elle se paralysait totalement et semblait même s’être arrêtée de respirer. Tout semblait indiquer qu’il n’était pas favorable à ce régime mais l’habille ne faisait pas le moine, et cet homme pouvait bien jouer un rôle non ? Elle avait pu entendre des tonnes d’histoire où des résistants s’étaient faits piégés par ce genre de discours et d’attitude.

- Lâchez-moi d’abord.


Il pouvait utiliser le tutoiement mais elle restait sur le vouvoiement. De plus elle tentait de gagner du temps. Une explosion avait retentit par conséquent des gardes commenceront à arpenter les couloirs du château. A ce moment il sera bien obligé de la lâcher et s’il s’entêtait à la retenir prisonnière, alors elle crierait. Elle n’aimait pas trop cette option, par contré l’idée de répondre à une telle question ne lui plaisait pas non plus. Quelle soit pour ou contre le régime était un avis personnel selon Chan Dai, un avis à ne pas divulguer à tous les inconnus.

- Sachez monsieur … le cuisinier, elle n’avait rien d’autre en main pour le désigner, il n’est pas très malin de poser une telle question. Les murs peuvent avoir des oreilles.

Elle avait aussi murmuré. En effet elle avait peur que quelqu’un surgisse à tout moment.

D’un coup une odeur titilla ses narines : la nourriture ?

- Vous avez cuisiné ?!

Elle n’était pas dégoutée de la cuisine ni même par les odeurs, il ne sentait pas le vomi non plus, mais il ne fallait qu’elle sente la nourriture. Si jamais elle s’imprégnait de cette odeur et si jamais son père s’en rendait compte, il pouvait s’imaginer toute sorte de chose et surtout il pouvait savoir qu’elle ne s’était pas seulement rendue chez une noble. Il ne fallait pas qu’elle lui donne de la matière pour s’énerver contre elle.

- Il fat que vous me lâchiez.

Cette fois-ci sa voix était plus une supplication, une sorte de pitié. Elle pouvait être paranoïaque mais une odeur de cuisine se collait un peu trop facilement sur les vêtements d’autrui malheureusement.
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MessageSujet: Re: Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai   Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai EmptyMar 11 Jan - 0:20


    Mais Vidal ne âlchait pas encore la fille. Quelque chose lui disait qu'elle pourrait servir ses desseins, bientôt. Il y avait quelque chose dans sa personne, dans sa façon d'être qui le lui soufflait. Aussi, il souleva légèrement un sourcil lorsqu'il comprit qu'elle lui avait menti et qu'elle n'était pas noble. Menti ? Non, elle ne lui avait jamais rien révélé à ce propos, c'était surtout lui qui s'était fait de fausses idées à son sujet. Si elle n'était pas noble et était couturière, cela expliquait le kimono qu'elle portait. Ces vêtements-là coûtent beaucoup moins cher lorsqu'on les réalise soi-même, en effet. Vidal soupira. Il avait également remarqué le ton que Chan Dai prenait lorsqu'elle parlait des « princes bien-aîmés ». Il eut envie de lui poser une question à ce sujet tout de suite, mais après réflexion, ceci n'était peut-être pas une bonne idée : qui sait, un piège, peut-être ? Depuis qu'il voyait de plus en plus de ses camarades passer devant le bourreau, le chef de la Résistance était de plus en plus méfiant, en ce qui concernait les personnes de son entourage.

    « Calme-toi, je te crois. Tu n'as pas l'air de mentir. »

    Mais pourquoi tu ne la lâches pas, Vidal ? Cette fille... Elle l'attirait d'une certaine manière. Oh non, petits lecteurs avides de hentai, ce n'était pas le coup de foudre comme certains auraient pu se l'imaginer, juste l'impression qu'elle était liée à lui, il ne savait comment ? La même cause, peut-être ? Elle le troublait, en tout cas, mais s'il ne pouvait savoir pourquoi. Une autre explosion retentit soudainement et Vidal grinça des dents. L'inconnue du château devait l'avoir remarqué mais Vidal ne ferait rien pour cacher qu'il haïssait ses chiens qui faisaient risquer la vie des civils. Qui n'étaient pas la Résistance, bien sûr. Qui était-il ? S'il avait un peu plus de temps et que la surveillance des gardes ne s'était pas accrue, le blondinet aurait certainement envoyé mener une enquête beaucoup plus approfondie à ce sujet, mais pour l'instant, avec les faibles espions dont il disposait, il n'y avait aucun résultat concret.

    Il savait pertinemment que les murs pouvaient avoir des oreilles : c'est pourquoi il s'obstinait à se rapprocher d'elle et de sa douce peau. Ainsi, si un quelconque garde surgissait, il ne verrait là que deux amoureux. La question qu'elle lui posa ensuite le déstabilisa beaucoup plus. S'il avait cuisiné ? Bien sûr que oui, elle était aveugle, elle ne distinguait donc pas ce tablier dégueulasse de tâches de graisse ? Il comprit ce qu'elle voulait dire lorsqu'elle lui demanda une nouvelle fois de la lâcher. L'odeur. L'odeur des plats risquait de la trahir auprès de ses parents ou d'un tuteur. En parlant avec cette fille, il la déshonorait, en quelque sorte ? Le Scarface de la Résistance lâcha Chan Dai, se reculant de quelques pas d'elle.

    « Les temps sont dangereux, en ce moment, à croire que des personnes font exploser des bombes n'importe comment, n'as-tu pas remarqué ? Penses-tu que la Résistance est liée à cela ? »

    C'était un test. Bien sûr, un humain normal serait persuadé que la Résistance est la cause de tous ces branle-bas de combat mais si elle avait réagi deux ou trois secondes, elle se rendrait peut-être compte que ces attentats ciblaient complètement au hasard des lieux, alors qu'eux ne visaient uniquement que la Royauté. Comme pour illustrer ses propos, une autre bombe, encore, explosa, plus proche d'eux que la première. Vidal se mit une main sur le front avant de tourner en rond dans la pièce, comme s'il était vraiment énervé par cela, ce qu'il était, vraisemblablement.

    « Je m'appelle Vidal. C'est un prénom espagnol, mais je suis d'ici, je crois. Et toi ? Tu as connu d'autres horizons ? »

    Se présenter à ce moment-là semblait une bonne solution, surtout pour apprivoiser la jeune belette. Quel dommage qu'elle lui ait interdit, il se serait tellement plu à rester collé à elle, joue contre joue, murmure chaud dans son oreille. Vidal frissonna : pourquoi se surprenait-il donc à penser ainsi ? Cette...brune n'avait aucun lien avec lui et si cela se trouvait, elle était une fervente admiratrice des Princes, tout comme Shad ! Il s'éloigna encore un peu plus d'elle afin de s'empêcher de s'en rapprocher trop. Peut-être cela était-il inutile, mais il préférait s'assurer de lui-même qu'il ne ferait pas de bêtises : ce n'était pas pour rien que la chef de la Résistance était réputé pour sa flegme et son sang froid. Quelque soit la situation, il était de son rôle d'apprendre à la gérer avec le plus de tact et d'impassibilité possible. Même s'il y avait en face de lui une jeune fille qui le troublait, au lieu de la déshonorer, il ferait mieux d'apprendre le soir et lui proposer de faire le tour des bars, vêtue d'un kimono tout autre. Là, il pourrait lui faire toutes les choses qui courraient dans son imagination, mais nous n'en étions pas encore là.

    Vidal fut surpris par le nombre de pensées perverses qui lui titillaient à cet instant précis l'imagination.

    « Si tu veux, on peut sortir, un peu plus tard, aller boire un verre ! Enfin, si tu veux bien parler. J'ai une amie qui devrait avoir des vêtements de rechange, la personne qui est en charge de toi ne se doutera de rien. »

    Ah. Ouf. Il n'avait pas fait de malencontreuse insinuation.
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MessageSujet: Re: Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai   Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai EmptyJeu 13 Jan - 22:07

En fait il n’était pas aussi rustre qu’il en avait l’air car il finit par la lâcher après sa remarque sur l’odeur de cuisine. Il comprenait donc les risques qu’elle courait si jamais ses vêtements la trahissaient. Au soulagement de Chan Dai, il recula de quelques pas… ce n’était pas désagréable qu’il soit proche d’elle mais comment dire, elle n’était pas habituée et avait grandi dans la pure innocence avec un père strict par conséquent un tel rapprochement la gênait énormément. Enfin elle n’en perdait pas non plus la langue et savait encore garder une certaine constance.

Il lui parla des bombes et de la Résistance. Malgré qu’elle soit opposée au régime des Princes et écrivait de temps en temps des textes pour les critiquer, elle n’avait jamais rencontré une personne de la Résistance ouvertement. Ils étaient cachés dans tout le Royaume sous une couverture et forcément ils étaient difficiles de les contacter. Les rumeurs, voilà la seule source d’informations qu’elle possédait au sujet des Résistants.
Avant de répondre, elle prit soin de réfléchir. Les questions du cuisinier, sa manière d’agir ou de parler par rapport aux Princes étaient assez suspects.

- Je ne sais pas mais leurs agissements sont bien différents par rapport à leur début et surtout par rapport à leurs paroles. Ils veulent renverser le pouvoir des Princes et avaient rassuré le peuple en n’attaquant que le château mais dernièrement les bombes éclatent un peu partout en ville malgré les coupables tués... les bombes pleuvent autant même en double. Le trouble règne que se soit au sujet de ces attentats ou de la Résistance … plus personne n’est à l’abri.

Ses dernières paroles étaient froides voir menaçantes. En effet si la Résistance était réellement derrière ce massacre d’innocents, alors elle ne les pardonnerait pas même s’ils ouvraient les portes du Royaume ou renversaient les Princes. Chan Dai préférait une révolution légale, c’est-à-dire avec des négociations, plutôt qu’une révolution dure et dangereuse pour tous.
Une seconde bombe retentit, bien plus proche, faisant sursauter Chan Dai. Elle mit la main sur son cœur pour le calmer et l’aider à reprendre un rythme régulier. Décidément elle ne comprendrait pas comment les choses ont-ils pu en arriver là. Etait-ce un complot de la part des Princes pour que le peuple haïsse les révolutionnaires ou étaient-ce réellement des membres de la Résistance. Elle ne fit pas part de ses doutes au jeune homme par prudence. D’ailleurs ce dernier semblait préoccuper par un sujet car il faisait les cents dans la pièce, la main posait sur son front. On aurait dit un fou cherchant une solution à un problème compliquée.

Inquiète qu’il fasse un malaise ou est le tournis par tant d’aller-retour, elle allait prendre la parole. Mais il l’interrompit rapidement en se présentant… un peu maladroitement à son goût. Le « je crois » l’avait étonné. Ne savait-il donc pas où sa naissance avait eu lieu ?
Naturellement il lui retourna la question.

- Je me présente : Chan Dai. Comme autres horizons, j’ai pu avoir la chance d’être née en Chine et d’y vivre un certains temps ou encore découvrir de nombreux paysages en arrivant ici avec mon père.

Elle restait respectueuse et un peu cérémonieuse mais c’était plus fort qu’elle. Depuis toute petite, sa mère s’était acharnée pour faire d’elle une jeune fille brillante et surtout respectueuse envers les autres, qu’ils aient un rang inférieurs au sien ou soient son égal. Ses yeux marron remarquèrent qu’il s’éloignait toujours plus d’elle. Une attitude étrange car même si elle lui a demandé de s’écarter, elle n’a pas exigé qu’il la fuit comme si elle avait la peste.

- Si tu veux, on peut sortir, un peu plus tard, aller boire un verre ! Enfin, si tu veux bien parler. J'ai une amie qui devrait avoir des vêtements de rechange, la personne qui est en charge de toi ne se doutera de rien.

D’ordinaire elle refuserait mais Vidal avait titillé sa curiosité. Il semblait connaître plus de choses et sa façon de poser des questions semblaient sous-entendre plusieurs choses qui l’échappaient. Une rencontre qui risquait d’être fort intéressante à priori. Par contre elle devra quand même faire attention comme éviter qu’il l’approche de trop.

- J’accepte à la condition que vous soyez plus galant que tout à l’heure, Vidal.

Il avait intérêt à ne pas agir de manière suspect. Il faudrait éviter les ruelles sordides ou vides… au cas où.

- Oh..sans oublier. Je ne bois pas d’alcool. Prenez cette information en compte lorsque vous choisirez l’établissement s’il vous plaît.


Sa voix semblait reflétait la naïveté la plus parfaite mais ses yeux trahissaient ses véritables pensées et cette fausse image de la fillette « fragile et innocente ». Disons qu’elle ne parlait que quand il le fallait, avec le maximum de tact, laissant son interlocuteur s’embrouillait ou se tromper sur une réponse qu’elle n’avait jamais prononcé et choisissant attentivement ses paroles. Si elle était née en tant que garçon, il était certain qu’elle aurait pu entreprendre de meilleures études. Son père était très macho, il considérait qu’une femme ne servait qu’à engendrer des héritiers… heureusement sa mère avait été là pour lui donner du goût aux lectures et aux études.
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Vidal

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MessageSujet: Re: Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai   Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai EmptyMer 2 Fév - 20:05


    Elle est belle, mais pas trop. Elle est intelligente, mais pas trop non plus, sinon, elle aurait déjà refusé son offre. Vidal ne sait pas ce qu'il commence à ressentir pour cette fille, tout cela lui paraît trop étranger pour qu'il puisse s'agir de lui. Et elle se comportait comme n'importe quel citoyen ayant un peu de jugeote pouvait le faire. Ces attentats, ils étaient vraiment quelque chose d'étrange, à un tel point qu'il se demandait si deux-trois personnes de sont entourage ne l'avaient pas trahi, ce qui lui paraissait hautement improbable, surtout qu'aucun d'entre eux ne possédaient le type d'explosif que les autres utilisaient. Une fois, le chef de la Résistance avait eu l'occasion de pouvoir sur les lieux d'une explosion juste après qu'elle eut lieu. Les détails étaient frappants, il avait ramassé ce qu'il restait de la bombe afin de l'analyser plus tard. En conclusion, cela avait donné la confirmation que la bombe n'avait pas été fabriquée dans cette contrée, certains matériaux la composant étant strictement impossible à trouver au château, à moins de fuir à l'extérieur, ce qui était bien sûr totalement impossible pour tout le monde. Vidal se doutait bien que les Princes ainsi que leurs proches devaient savoir cela ; de même, ils devaient être au courant que la Résistance n'était pas la cause de ce désastre, même s'il était évident qu'ils ne diraient au peuple la vérité, afin de rendre la Résistance encore plus monstrueuse qu'à l'ordinaire.

    Il avait été content, et encore plus curieux, lorsque la jeune fille lui avait annoncé qu'elle était née en Chine. Il lui avait dès le début bien sûr porté des traits un peu asiatiques, mais aurait été bien incapable de déterminer de quel pays elle était originaire. Il sourit donc en apprenant la nouvelle. La Chine était un fabuleux et noble pays, voilà qui lui rappelait bien des paysages et souvenirs de l'enfance.

    « La Chine ! Tu as eu de la chance, d'y vivre ! J'y ai passé quelques mois, pour ensuite aller vivre un peu plus longtemps dans les steppes de Mongolie. C'est tellement beau, et puis, l'Hiver y est tellement beau, pas comme ici où il se met à neiger et où le froid en tue certains. »

    Ainsi, il prouvait qu'il n'était pas qu'un simple rustre, mais qu'il était également un homme qui avait un passé chargé de contrées, de paysages et de merveilles. Il pouvait également prouver ainsi que ses ailes avaient malheureusement été brisées, qu'il ne pouvait plus prendre son inspiration et partir autre part, comme ses parents et lui en avait l'habitude. Il laissa un blanc dans tout cela, avant de faire un signe à Chan Dai, afin de la guider vers la chambre de Peggy. Il ne la prit pas par la main, sachant d'avance que celle-ci avait refusé tout contact qui aurait pu la compromettre auprès de son père ou de son tuteur.

    « Je serais bien sûr des plus galants, tu peux compter sur moi. Et je connais justement un salon de thé pas mal, si ça te dit, hein ! »

    Il était à l'aise, tutoyant son interlocutrice sans aucune gêne alors qu'elle, en était toujours au stade du vouvoiement. D'ailleurs, il l'emmena à travers les couloirs du château, se dirigeant d'un pas vif vers l'endroit qu'était la chambre de Peggy. La soubrette n'y était pas, elle devait encore être en service mais il était sûr qu'elle ne lui en voudrait pas si il lui empruntait quelques vêtements. Ouvrant la porte de la chambre qui n'était pas fermée à clé, il sourit à Chan Dai, lui faisant signe d'entrer. C'était une chambre commune, tout comme lui partageait la sienne en compagnie de domestiques. Ainsi, eux, domestiques, ne pouvaient avoir la moindre intimité et le moindre mouvement suspect chez eux pouvait immédiatement être repéré par un traître. C'était très problématique, parfois. Cependant, la chambre en question était vide et combien même il y eut-il eu quelqu'un, il se doutait qu'emprunter une tenue à Peggy ne posait pas vraiment de problèmes.

    « Fouille dans l'étagère, là ! Peggy a diverses tenues, plus ou moins courtes mais ça devrait t'aller ! Moi, pendant ce temps-là, je vais me changer dans ma chambre ; ce n'est pas que je pue, mais comme tu l'as gentiment fait remarqué, je sens la cuisine. »

    Alors, il s'en va de la pièce. Il sait trop bien que cette fille ne se changera pas s'il reste dans le secteur, de toute façon ! Il se dirige vers sa chambre, ne manque pas de trouver un ou deux vêtements potables, les enfile et prend une bourse pleine qu'il fourre dans l'une de ses poches. Le salon de thé est plus ou moins cher, il ne sait pas exactement, n'ayant pas l'habitude de fréquenter ce genre d'établissements. Quelques minutes plus tard, il revient exactement à la chambre de Peggy, toque à la porte afin de ne pas surprendre la demoiselle toute nue ou un truc comme cela et s'attirer ses foudres – cela, il le sait, il l'a déjà expérimenté.

    « Tu es prête ? »
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MessageSujet: Re: Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai   Faisons une pause, voulez-vous bien ? ~ Chan Dai EmptyLun 28 Fév - 18:12

Quand elle lui avait parlé de la Chine, elle s’était attendue à la réaction suivante : le regard incrédule, un sifflement d’étonnement, un regard de travers ou encore qu’on la harcèle de questions sur comment on s’habille, on mange, on vit. Cela l’énervait la plupart du temps car à entendre cette majorité, les étrangers n’avaient rien d’humains et n’étaient que des bêtes de foire qu’il fallait examiner avec attention. Au début c’était supportable mais au fil du temps, cette comédie l’agaçait et l’ennuyait au plus haut point. Autant dire que ce fut elle la première surprise lorsqu’il lui parlait de la Chine. Il y était allé. Finalement il ne paraissait pas aussi « bête » ou « banale ». Généralement un homme qui voyagait beaucoup avait des choses intéressantes à raconter. D’ailleurs cette catégorie c’était rarifiée depuis la fermeture des frontières.

Il lui promit d’être plus galant mais elle restait sur ses gardes et le suivait tout en l’observant attentitvement. Ils arrivent dans un sorte de dortoir où était entreprosé plusieurs lits, ainsi c’était une chambre commune. Elle se demandait comment c’était de vivre parmi tant de gens tous les jours. Si Vidal se montrait bavard et s’il n’y avait pas de sujet intéressant à lancer, alors elle posera cette question forte inutile.
Il l’invita à fouiller dans le placard et sortit de la pièce. Chan Dai s’assura de fermer la porte à clé et commença à fouiller parmi les tenues de soubrettes, car il n’y avait que ca à priori, pour une tenue plus citadine qui cacherait bien son identité. Enfin elle mit la main sur une seule tenue citadine et à sa surprise, elle était courte, beaucoup trop courte. Devant le miroir, elle transposa cette robe en face de son corps et constata que cette tenue pouvait faire office de haut et non de robe à part entière. En effet elle ne lui arrivait même pas à la cheville, pire à peine à mi-cuisse. Pourtant elle ne pouvait pas non plus mettre une tenue de soubrette. Elle fouilla plus longuement à la recherche d’une tenue rescousse et conclut qu’il n’y avait rien à tirer de cet armoire si ce n’est une cape plus ou moins longue, qui allait au moins jusqu’au cheville.

Vidal tqua à la porte et lui demanda si elle était prête. Diante ! Il s’était déjà habillé ? Elle ne s’était même pas encore déshabillé ni décidé comment elle s’habillait. Il fallait qu’elle fasse vite et à contre cœur elle se décida à mettre cette robe à froufrou de couleur orange-jaune. CE n’était pas criard et c’était même une couleur fort tendre qui se marriait bien à la teinte de peau de la chinoise et à sa chevelure marron. Une chevelure fort inhabituel certes mais c’était ainsi.

- Je ne suis pas encore prête. Ne rentrez pas.

Il était clair qu’il n’allait pas rentrer vu qu’il ne pouvait pas mais par réflexe elle le précisa. Elle enleva donc son kimono, le plia soigneusement et enfila la tenue pour ensuite jeter un coup d’œil dans le miroir. C’était vraiment pas son style. Elle rougissait en voyant la longueur très courte de la tenue et s’enveloppa aussitôt d’une cape. Quant à ses vêtements à elle, Chan DAi les mit dans son petit sac de peinture. Même s’il se salissait, elle trouvera bien l’excuse des enfants turbulents. En parlant de peinture, elle avait encore une tâche sur la joue. Rapidement et d’une main rigoureuse, elle l’enleva à coup d’eau grâce à des lavabos disposaient dans la pièce.

Enfin prête, elle se dirigea vers la porte, le déverouilla et sortit.

- Votre amie a des goûts vestimentaires extravagantes.

Elle était légèrement énervée. Il fallait comprendre, elle était particulièrement gênée par cette tenue cachée grâce à la cape brûnatre.

Hs: Les lavabos existent au XVIIIeme siècle non?
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