| | Theophil ~ Incompréhensible | |
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Theophil { A... PINK... Elephant *o* } Messages : 343 Localisation : Planqué quelque part pour échapper à son Boss. Âge du personnage : 22 ans
| Sujet: Theophil ~ Incompréhensible Dim 17 Jan - 23:19 | |
| Prénom : Theophil Pàl Mikhaïl. « Paraît que Theophil viendrait de Theos Phileô, Qui aime les dieux. Mon bougre de paternel avait plutôt bien prévu mon avenir de lèche-bottes. Mikhaïl, c'est son nom, et le mien maintenant, mon héritage. Un nom qui ne s'oublie pas, avais-je crus. » Âge : 21 ans. Orientation sexuelle : Bisexuel. Fonction, métier, titre de noblesse : Garde. Et derrière le rideau, trafiquant de cannabis. Signe caractéristique : Monochromatique. Manie, habitude : Probablement jouer avec son petit couteau. De temps en temps, faire perler une goutte de sang sur un de ses doigts avec, juste pour se rassurer de ne pas en voir la couleur. Et évidemment, comme tous les fumeurs, le tabac à rouler (papelate, comme il est nommé à l'époque) est une habitude. Groupe : Extremist.
D'aussi loin qu'il se souvienne, sa vie n'avait réellement commencé que devant la grille forgée du château. Une vieille besace de tissu rêche contenant presque toute sa vie; des vêtements fatigués par un long voyage; des cheveux sales et emmêlés, bataillon blond cendré tombant devant ses yeux gris, en dépit d'un bandeau froissé. Un visage exténué sur lequel se dessinait finement un sourire, tandis qu'il franchissait la barrière. « Mon Royaume pour celui-ci! » s'était-il dit en repensant à Wien.
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Il avait 11 ans. Il rentrait chez lui, comme après chaque journée de travail dans la rue Laberlveg, près du canal. Avançant tête baissée, pour tenter d'oublier le vent glacial qui lui fouettait le visage; pour esquiver les flocons de neige hasardant une entrée par le col de son manteau; ou tout simplement pour ne pas avoir à croiser le regard des autres personnes autour de lui. Il tenait encore contre sa hanche, honteux, le sac besace de sa mère – contenant évidemment la marchandise à revendre. Ce que sa mère appelait « Les herbes magiques pour grandes personnes ». Il bifurqua sur la gauche, passa devant le monument aux morts avant d'arriver sur la petite place Schuttaüplatz. Les nombreux allers et venus des habitants avaient fait fondre la neige sur une partie du chemin, traçant des sillons détrempés sur les pavés. Theophil releva instinctivement la tête pour regarder en face de lui, histoire d'éviter de percuter un passant. Des flocons atterrirent dans ses yeux gris; il battit des paupières douloureusement. Le garçon pencha de nouveau son visage vers le sol. Après tout il connaissait le chemin par cœur, et tant pis pour le pauvre inconnu qu'il risquerait de bousculer – celui-ci n'aurait qu'à lui lancer un regard noir, auquel Theophil répondrait par un visage sombre et vaguement affolé, avant de repartir sans un mot, son sac besace toujours calé sous son bras. Quelques raccourcis boueux furent utilisés jusqu'à la rue Gänsehäufel, après quoi Theophil arriva devant chez lui, transi par le froid et dégoulinant. Il poussa la lourde porte d'entrée bloquée par la neige, permettant à une rafale de vent enneigé de s'introduire dans la chaumière, puis franchit maladroitement le seuil. S'il accédait directement à la cuisine, c'était simplement parce qu'elle était la pièce principale: comme toutes les autres maisons de l'époque, celle-ci n'était pas bien grande et ne comportait que deux pièces. La plus grande, faiblement chauffée par une cheminée qui tirait mal, contenait table, lits et baignoire (une simple bassine). La seconde, minuscule, servait à ranger les provisions. Une sorte de réserve pour entreposer le grain, le blé, quelques viandes – et, le plus important, le contenu du sac. Sa mère, blonde svelte aux traits fatigués, dormait sous un amas de draps, couettes et édredons légèrement humides. Elle semblait presque paisible, il choisit de ne pas la réveiller. Il déposa le sac, plus léger qu'il ne l'était lorsque le garçon avait quitté la maison quelques heures plus tôt, et commença à se dépouiller. Vidant ses poches des pièces sonnantes et trébuchantes qu'il avait amassé dans l'après-midi, jetant son manteau doublé contre la chaise en face de la cheminée, quittant ses chaussures détrempés et ses bas. Ce qu'il y avait de plus gênant à Wien, c'était l'humidité de l'hiver. Theophil n'avait jamais vraiment aimé cette ville – ou plutôt, il n'avait jamais vraiment aimé ce quartier de la ville qui l'entourait depuis toujours et qu'il n'avait jamais quitté. Il s'assit sur la chaise et se mit à fixer les flammes dans l'âtre noir. Tout en regardant le feu consumer le bois difficilement, il tenta d'imaginer des formes, des êtres, des histoires fantastiques pour s'occuper jusqu'au réveil de sa mère. Mais il ne voyait rien d'autre qu'une sombre fournaise. Theophil n'était plus un petit garçon rêveur - on l'avait arraché si jeune à ses contes de fées.
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- Et t'as quel âge? Tu sais te battre, au moins? Le capitaine de la Garde, une sorte de colosse à l'haleine chaude et embuée par la bière, le regardait fixement. Ses yeux étaient vitreux, ses rides creusées avant l'âge. Theophil s'était dit que si l'armée entière de ce royaume était à l'image de cet homme, il n'aurait aucun problème à s'y faire admettre. - Je m'en tire plutôt bien, ouais. Quelques mois plus tard, il était gradé.
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« Les vers mangent d'abord mes organes féminins. Ils ont déjà complètement rongé mon vagin et mes seins et maintenant ils s'attaquent à ma bouche et à ma gorge. » L'Herbe Bleue
Il n'eut d'autre échappatoire que la réserve. Les cris de sa mère résonnaient dans la grande pièce tandis que le vent se projetait en puissantes rafales contre les volets. Theophil se recroquevilla un peu plus sur lui même, contre les sacs de grains, ses bras entourant ses genoux. Sa mère faisait ce qu'elle avait appelé autrefois pour un de ses clients « un mauvais voyage ». A peine sortie de son sommeil, en sursaut, elle s'était précipité sur son fils pour lui quémander l'argent qu'il avait gagné dans la journée, ainsi que la besace contenant les restes des herbes médicinales. Médicinales, c'est comme ça que les fonctions de la plante était qualifiées depuis leurs découvertes, parce que les gens devenaient heureux après l'avoir consommé. Les temps étaient durs pour tous le monde; si les trafiquants et leurs clientèles avaient la solution pour surmonter leurs malheurs, autant qu'ils en profite. Theophil avait vu sa mère jubiler, nerveuse; elle caressait anxieusement le sac de toile comme pour s'assurer de sa présence. Elle lui confia qu'elle avait fait un mauvais rêve, qu'elle avait crut que le sac lui avait été arraché. Que son bonheur et sa survie - ou plutôt sa vie, pensa Theo, crispé - lui avaient été extorqué. Elle avait ouvert fébrilement le sac et Theophil avait tourné les yeux vers le mur. Comme beaucoup d'autre soir, de la fumé s'était élevée dans la pièce, et l'enfant avait tenté d'en aspirer quelques bouffées - après tout, lui aussi voulait être heureux, se mettre a rire, comme sa mère - en vain. Il ne réussit qu'à attraper un mal de crâne pendant que sa mère, allongée de nouveau, attendait que les plantes médicinales fassent leurs effets. Moins de quinze minutes plus tard, elle s'arrachait les cheveux par poignées, se roulant sur le sol en hurlant. Sa voix était rauque, déformée; un infâme gargouillis égrisait le fond noir de sa gorge, faisant couler un filet de bave le long de son menton. Terre? Vers? Que disait-elle donc? Des mots sortaient, incompréhensibles et entrecoupés par des râles. Theophil partit en courant quand elle commença à vouloir le griffer - volontairement ou non, il ne se posa pas la question. Elle balançait ses bras autour d'elle, démente, et quand elle ne trouvait rien à frapper c'était à elle-même qu'elle s'en prenait. Effrayé, il se précipita dans la seule pièce isolée, la réserve, et referma la porte sur le visage sanglant de sa mère. Quand il était petit, le père de Theophil lui reprochait toujours d'être aussi froussard. Sa mère rétorquait en souriant qu'il était simplement un peu timide, fragile. Il crut entendre des chocs sourds, le fracas des meubles, les vitres qui explosaient. - Ce n'est qu'un mauvais rêve, ce n'est qu'un mauvais rêve, ce n'est qu'un... se répéta Theophil en boucle. Les mains sur les oreilles, et les dents serrées. Les contes de fées avaient bien su disparaître de son enfance, alors pourquoi pas les cauchemars?
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Accoudé sur l'autel, une cigarette entre les lèvres; on l'avait emmené dans l'église pour lui montrer 'un sacré tour' . Il observait donc, lointain, le reste de la Garde s'amuser à provoquer le prêtre en lui lançant des plaisanteries salaces. Il sourit discrètement devant la réaction offusquée du curé. Du coin de l'œil, il observa une adolescente, que le vieil homme d'église s'évertuait à punir avant d'être chahuté, se faufiler sournoisement hors du monument. Quand il en eut assez des pitreries de ses sombres crétins de camarades, il sortit lui aussi, les mains dans les poches.
« J'ai essayé, j'ai vraiment essayé de me rappeler ce que je devais dire après "Notre père qui êtes aux cieux..." mais je ne trouve que des mots sans suite, inutiles, artificiels, lourds, qui n'ont aucune signification et aucun pouvoir. » L'Herbe Bleue
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Rouge. La couleur aussi intense qu'une forte lumière imposée à l'œil; la pupille qui se rétracte automatiquement à sa vision. Rouge, une couleur agressive. Quand Theophil sortit timidement de la réserve, poussant le battant d'une main tremblante, le Rouge l'attaqua. Sa mère était assise, contre le mur, et la tête penchée en avant comme si elle s'était simplement assoupie. Derrière elle, le carreau de la fenêtre brisé. Il eut l'impression que son cœur s'arrêtait de battre. Du sang coulait, pourpre, contre le mur de briques noircies par la fumée de la cheminée proche. Des morceaux de verre perlés d'écarlate, ainsi que des braises, points lumineux et rougeoyants, entouraient les membres disloqués et la chevelure anciennement blonde, désormais vermeille, de la femme. Des mains sanglantes semblaient avoir parcourues les objets alentours, intimement, laissant pour seules traces de leur passage des bavures couleur rubis. Theophil se plaqua au mur opposé, derrière lui, les yeux écarquillés. Rouge. Autour de lui le décor s'estompa pour ne plus devenir qu'un sombre tourbillon de couleur; il défaillit. Quand il se réveillerait, rien ne serait plus pareil.
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Dernière édition par Theophil le Jeu 21 Avr - 22:49, édité 6 fois |
| | | Theophil { A... PINK... Elephant *o* } Messages : 343 Localisation : Planqué quelque part pour échapper à son Boss. Âge du personnage : 22 ans
| | | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Theophil ~ Incompréhensible Dim 17 Jan - 23:42 | |
| kiuuuuuh, Theo a la claaaaaaaaaaaaaaaasse !!!
Je le kiiiiiiiffe ultimement <3 et poor, pooor maman =O
J'ai remarqué ton délire des " - " dans tes phrases depuis plusieurs fiches, c'est marrant XD
Donc, je te valide avec joie, ô TALOU, et je te reserve d'ores et déjà un RP pour Mr.Mak XD *mais c'est encore un secret ~*
VALIDEE - EXTREMIST.
OOH j'avoue, les smiley... sont... hypnotisants *o*
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| | | Theophil { A... PINK... Elephant *o* } Messages : 343 Localisation : Planqué quelque part pour échapper à son Boss. Âge du personnage : 22 ans
| Sujet: Re: Theophil ~ Incompréhensible Jeu 21 Juin - 23:02 | |
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| | | Eden { The Lady who dreams to cut heads } Messages : 367 Localisation : Avec ma poupée. Âge du personnage : 13 ans
| Sujet: Re: Theophil ~ Incompréhensible Ven 22 Juin - 20:00 | |
| Parfait parfaiiiiit ♥ (THEO C'EST QU'UN HYPOCRIIIIIIIIIITE !! *vlam*) Je veux manger des pommes. Ne cherchez pas le rapport, j'imite Miu.
Validé Extremist (Avec un joli rouge trop classe ♥) |
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| Sujet: Re: Theophil ~ Incompréhensible | |
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| | | | Theophil ~ Incompréhensible | |
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