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 Erell > LEAVE ME WITH THIS DOLL ! [U.C]

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Erell > LEAVE ME WITH THIS DOLL ! [U.C] Vide
MessageSujet: Erell > LEAVE ME WITH THIS DOLL ! [U.C]   Erell > LEAVE ME WITH THIS DOLL ! [U.C] EmptyVen 26 Fév - 22:22

Erell

Celle qui aimait dessiner sur les affaires des autres


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Erell > LEAVE ME WITH THIS DOLL ! [U.C] Alice2 Erell > LEAVE ME WITH THIS DOLL ! [U.C] Alice3
Erell > LEAVE ME WITH THIS DOLL ! [U.C] Alice5 Erell > LEAVE ME WITH THIS DOLL ! [U.C] Alice1
P R E N O M :
Erell. > Comme les champignon, mais ça s'écrit pas pareil. Et heureusement pour elle.
A G E : Quinze ans, née un 17 décembre en Bretagne, sur le térritoire français, dnas une petite chaumière entouré de lilas - mais ce n'est qu'un détail factice.
G R O U P E : Damn Thing > Trop idiote pour comprendre un mot sur trois prononcé par le pouvoir, elle préfère surement ne pas comprendre, en fait. Elle sens une aura positive se dégager de Louis, son délire le plus inavoué serait de la taguer. Mais bien sur, personne ne le sait -et heureusement pour sa vie, dans un sens.
F O N C T I O N : Un truc. Elle fait pas grand chose. Elle vit, voila tout, un peu comme elle peut, elle se débrouille.
S I G N E . C A R A C T E R I S T I Q U E : Ses yeux violets. Le fait qu'elle soit garçon manqué, aussi.
M A N I E, H A B I T U D E : Erell aime taguer les poupées. Presque fétichistes, elle les transforme en des sortes de "zombies" ihnumains, et les exorcise... pour rire.
O R I E N T A T I ON . S E X U E L LE : Hétéro ! Elle haï les filles, donc à moins d'être masochiste, hétéro pure et dure.


Erell > LEAVE ME WITH THIS DOLL ! [U.C] 30bp9ck

    Erell, c’est cette jeune fille là-bas.
    Cette jeune fille assise, contre le mur, frêle, abandonnée.
    Celle qui, dans ses drapées de soie, se réchauffe du froid glacial de l’hiver.
    Erell, c’est celle qui ne s’aime pas. Qui n’aime pas son corps, qui le rejette, tan qu’elle le peut. Elle souhaiterait être un garçon. Accroupie sur la route, elle observe les gens passer devant elle, comme des ombres. Indifférents. Tel des fantômes, des esprits errant sur terre, inconscient et cruels. Et Erell n’aime pas être seule. Ses longs cheveux châtains en pagaille et ses deux nattes tombent alors de chaque côté de ses épaules veloutées, tandis qu’un petit son, faible, s’échappe. Elle pleure, elle a peur. Peur de tout, de tous, de cette solitude et de cette angoisse perpétuelle d’être vue comme une moins que rien. Elle ne comprend pas tout ses gens aux allures de princes et de princesses, qui veulent être vus, encore et toujours. Inlassablement.
    Elle ne voudrait pas être connue. Elle ne voudrait pas être inconnue. Elle voudrait seulement être appréciée à sa juste valeur. Ses qualités et ses défauts ; le tout à la fois. Et que personne ne lui reproche.

    C’est pour ca qu’Erell, notre petite airelle, ne veut pas être une fille. Elle ne veut pas être qu’un simple objet, qu’une simple distraction, un jouet parfait pour n’importe quel homme. Elle ne se laisse pas faire, oh ça non. Elle ne se laisse PLUS faire. Elle a été trop naïve, mais maintenant c’est fini.

    Si on la voyait, nue, on verrait une jolie jeune fille. Avec un corps de jeune fille. Celui qu’elle hait, plus que tout. Celui qu’elle cache sous tous ces artifices, se compressant le torse et ne se mettant jamais en valeur. Celui qu’elle voudrait voir disparaître, à ‘n’importe quel prix. Dont elle a honte. Honte. Terriblement honte.
    Nue, on pourrait l’imaginer coquète. On pourrait l’imaginer fière et élégante, debout devant un miroir, s’observant, observant les détails de cette anatomie si complexe qu’elle possède. On ne pourrait pas penser qu’elle est ce garçonnet qui porte une casquette de laquelle dépassent deux nattes emmêlées. Qu’elle est cette souillon qui vit dans la rue, mais qui garde le sourire. Qu’elle est cette silhouette oubliée de tous.
    Son regard expressif, mais perdu se pose sur cette goute d’eau, devant elle. Sa route, son chemin, cette vitesse faramineuse à laquelle elle tombe. Pour s’écraser horriblement, pour s’écraser et se mêler aux autres, simplement.
    Elle lève les yeux, ses jolis yeux violets. Rare. Résultat d’une anomalie génétique dès la naissance, la pigmentation de ses yeux fut souvent remise en cause. Tantôt sorcière, tantôt déesse. Personne ne sait ce que ses yeux couleur saphir cachent. Et personne ne le saura jamais, parce qu’elle n’en a pas envie.

    Et c’est elle qui décide.

    Ceux qui la connaissent la voient mignonne, adorable, presque féminine. Il suffit qu’elle laisse tomber ses cheveux, qu’elle esquisse un sourire, pour que la vraie Erell se dévoile. Elle sort de cette coquille d’œuf si fragile. Elle brise le tabou de sa solitude, et elle vit, tout simplement.



      J A C K , M E I L L E U R . A M I . A C T U E L . D ' E R E L L

    Vous voulez que je vous parle d'Erell? Pfff, cette fille est soulante. Elle est un peu comme un monstre. Je veux dire, une fois qu'elle a eu décidé d'être mon amie – je n'ai pas eu mon mot à dire – elle ne m'a plus lâché. Là, je suis en train de l'éviter, pour tout dire. Elle doit être à ma recherche, et puis entre temps, elle va rencontrer un type un peu timbré comme elle et moi, et je ne serais plus qu'un mauvais souvenir.
    Mais ça n'empêche qu'elle est super gentille ! Enfin, elle est souriante, et tout, et tout, c'est une vrai tempête quand elle s'y met ! Avec ceux qu'elle connait pas, elle parait un peu bizarre, ouais, voire même très bizarre, puisqu'elle ne leur parle même pas, mais bon... Je fais avec.
    Moi vous savez, je suis un gars, donc bon, comme tout les gars.... voilà quoi. Bref, j'ai eu la chance de pouvoir la voir sous son plus simple appareil. Je jure que j'ai pas fait exprès ! Elle s'habillait derrière un vieux paravent récupéré du château, et puis bon, quand je suis rentré, y'a eu un coup de vent. Ça a fait que... le paravent est tombé. Elle est franchement canon ! Elle a un peu des formes parfaites, même. Mais elle les cache. Je comprend pas pourquoi, d'ailleurs, mais bon, elle fait comme elle veut. Moi j'ai rien à dire, de toute façon. Elle fait la loi, dans notre relation, disons.
    Elle a franchement pas un mauvais fond.
    Bon, elle a aussi une passion pour les poupées. C'est un peu paradoxal, vu qu'elle aime pas les filles – voire même, elle est haïs. Alors je lui en ramène, que je pique, que je trouve. Elle veut les plus jolies, les plus coquettes. Celles qui ont les plus jolies robes. Mais je comprend pas trop, parce que je retrouve les robes déchiquetées dans les poubelles, et les cheveux arrachés. Quelque fois même, des morceaux de porcelaine. J'sais pas ce qu'elle en fait, mais ca me fiche les chocottes, en tout cas ; je m'estime heureux de ne pas être une poupée, c'est tout ce que je peux dire.

    Oh, j'oubliais ! Elle supporte-pas qu'on lui donne de surnom. Jamais. Elle déteste son diminutif le plus courant, et encore heureux que je ne lui en ai jamais parlé... sinon j'aurais déjà plus eu de bouche. Elle l'a déjà fait ! Une gosse, une ptite naine, de cinq ans, en plus, une mini-noble qui avait surement entendu parlé d'Erell.... bah elle a osé l'appeler comme un chien, et par son surnom. Bah, la dite tête-de-champi, [non, ne me frappez pas, je devais bien le dire!] elle en a fait qu'une bouchée. C'était bien drôle, même, parce que elle a embarqué la gosse, et qu'elle l'a menacée avec une aiguille et un fil hahaha. Bien sur, le mini-truc ne lui a plus jamais reparlé. Erell impose le respect.
    C'est un peu ce qui fait d'elle ce qu'elle est. Et ce qui lui donne cet air craquant de gamine sur-gâtée.

    C'est même pas une gamine. Elle fait un peu parti des nôtres, à force.

    Je l'aime bien, au fond, même ses heures de piaillements, ou elle raconte sa vie et qu'elle nous fait part de toute ses expériences vécue.



      L ' H I S T O I R E . D E S . P O U P É E S . V O L É E S . Journal imprimé par William.

    Des gardes ont retrouvés ce matin avec horreur une dizaines de poupées, enveloppées consciencieusement dans des draps blanc, tel des linceuls. Depuis plusieurs semaines, des femmes s'étaient plaintes que les poupées de leur fille avaient disparues.
    Enfin retrouvées, l'horreur qui s'en dégagea ne les poussa pas à récupérer le déchet.

    Elles paraissent avoir été exorcisées. De la matière tenace peinturlurée sur leur visage, du fusain, nous a affirmé les gardes qui se chargent actuellement de l'affaire, a été retrouvée sur les jouets, et près du lieu de la découverte. On ne sait pas d'où les fusains viennent, et on ne sait surtout pas comment ils sont arrivés entre les mains de cette sorcière.

    Le gouvernement assure à la population que la sorcière a été retrouvée, qu'elle à été enfermée dans les cachots et qu'elle n'en sortira pas de sitôt.
    Le rite aurait pu être exercé dans les catacombes, mais les autorité n'ont pas préféré y entrer, de peur d'attraper quelques maux ; l'entrée paraissait bloquée, de plus.
    La vieille femme, après expertise, flottait sur l'eau, comme les canards. On a pu donc en conclure qu'elle pouvait changer de forme, afin de passer inaperçue depuis des années. L'exécution est prévue pour bientôt, dans les cachots du château, en secret.

    Les poupées, elles, seront détruites, afin d'éviter la propagation du mal qu'elle possèdent.

    Pas d'inquiétude, comme toujours, les princes contrôlent la situation.


    __________________________________




    « GENRE !!... Et j'ai même pas de VERUE SUR LE PIF ! »

    Erell jeta le journal, à moitié dévoré par les rats, sur le sol.

    « Et je suis pas un CANARD. Et je suis pas MORTE, ni dans les cachots ! Nh, bande de rlghtvbslh. »

    Elle souffla pour se calmer, et se dit que finalement, ce n'était surement pas la faute du gouvernement. Ils ont pas si mauvais fond, sans être totalement inquiétants.

    « Pffff... Ils ont de mauvaises sources. »
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Erell > LEAVE ME WITH THIS DOLL ! [U.C] Vide
MessageSujet: Re: Erell > LEAVE ME WITH THIS DOLL ! [U.C]   Erell > LEAVE ME WITH THIS DOLL ! [U.C] EmptySam 27 Fév - 12:07

Erell > LEAVE ME WITH THIS DOLL ! [U.C] 2ibyy51


For the Love of a baby-girl.


    La jeune fille se retourna violemment, et, face à son père, cria de toutes ses force :

    « NON, JE N'IRAIS PAS DANS VOTRE TRUC ! »
    « Erell... Excuse moi-mon cœur, mais nous ne pouvons pas faire autrement... »
    « SI ! Vous pourriez dire... heu... NON ! Voilà ! Vous auriez pu refuser !! »
    « Tu est la fierté de notre famille, tu dois le rencontrer, ma chérie. Penses à ton futur, il fais parti d'une famille de marchand réputés ! Tu as énormément de chance, Erell. Penses à ça, penses à nous, et à la vie que tu mèneras, plus tard. »
    « Je m'en bas, de ma vie de plus tard. Je veux pas voir ce vieux crouton. C'est tout. »


    Et puis, tout devient vide, blanc.
    Un couloir, blanc, long.
    Une sorte de rêve éveillé... La jeune fille ne pouvait plus rien faire. Ses yeux embaumés, son regard si neutre de toute expression, elle sentit son corps porté par un homme à la carrure imposante. Sous ses yeux défilaient des gens, des sons, imperceptibles, quelques champs, le ciel, le soleil, des animaux, qui la fixait, de leur yeux grands, noirs. Elle ne distinguait plus le vrai du faux. Cette chose la transportait sur son épaule, pour l'emmener dans un endroit qu'elle ne voudrait pas connaître. Qu'elle ne voudrait jamais rencontrer.

    Et cet endroit, c'était son futur mari.

    ---

    Il était grand. Son visage, tel celui d'un diable. Son sourire, celui d'un homme mauvais. Non, elle n'en voulait pas, de ce vieux.
    Ses doigts était grands, ses ongles crochus. Il devait être un sorcier sorti de sa montagne pour venir enlever les petites filles et les transformer en potion magique. Après avoir mis Erell en bocal, il la boirais, et connaitrais enfin cette jeunesse éternelle qui manquait à sa vie.
    Oui. Il était un sorcier sorti tout droit d'un conte de fée.
    Et la jeune fille se réveillerais plus tard, en sueur, pétrifiée de peur.
    Sa mère la prendrait dans ses bras, lui chuchoterais dans l'oreille que ce n'était qu'un mauvais rêve et que allait bien... qu'elle « était là, près d'elle, pour toujours ».
    Elle se réveillerait.
    Elle se réveillerait.
    Un larme ruissela sur sa joue, qu'il tomba dans un « ploc » sur le parquet pourri et abimé de la petite pièce, dans laquelle n'était présent qu'une chandelle et un fauteuil vieillot et qui sentait mauvais.

    Mais non. Elle ne se réveillerait pas. Pas encore, pas maintenant. Parce que tout était réel. Et qu'elle devrait épouser ce lard vivant qui ressemblait plus à un serpent à sonnette, de ceux qui avait été découvert dans les nouvelles terres, plutôt qu'à un homme.

    « On va te laisser, ma chérie. Parlez-vous, et apprenez à vous connaître, je suis sure que vous allez vous entendre à la perfection... »

    Un temps, puis, lorsque Elizabeth, la génitrice d'Erell, referma la porte délicatement, sa fille ne laissa pas choir des mots sans sens.

    « Ou pas... »

    Elle observa l'enorme personnage dans les yeux, fière et courageuse.

    « Bonjour, ma puce <3 »
    « Bonjour, mon gros. »


    La gifle ne fut pas lente à arriver.

    « Gros violent. »

    Le regard d'Erell était empli de haine, de peur, de provocation, et surtout d'espoir. De l'espoir que sa mère comprenne en revoyant sa petite fille qu'un joli visage ne pouvait pas rester joli à l'infini, et surtout avec un mari comme le sien.
    Lloyd le sorcier -de son nouveau surnom-, retenait sa force tant qu'il le pouvait. Il retenait sa folie, celle qu'il pourrait détruire tout le plan qu'il avait prévu. L'enlèvement, la transformation en potion, et la jeunesse éternelle partirait en fumée...

    Ce n'est qu'un rêve, Erell.
    Un rêve..

    Un cauchemar.

    Il s'approcha d'elle, sourire figé sur ses lèvre glaciales, comme de la glace, celle dont certain parlait. Celle que d'autre avait vue, dans d'autres contrées.
    Ses mains velues et ses doigts crochus s'avancèrent vers le visage de la jeune fille, qui, à douze ans, pourtant, n'avait pas sa langue dans sa poche. Elle lui donna un coup de poing à un endroit stratégique, puis attrapa la chandelier qu'elle brandit sous le nez de son... Futur mari. Ironie de la vie.

    Mais le sorcier ne se laissait pas vaincre si facilement.

    «  Qu'as-tu fais là, ma CHE-RIE ? »

    Il sourît. Encore et encore. Et son sourire devint un rire, imposant, grandiose, grandissant, dangereux. Mauvais, sale. Un rire, qui, gorge déployée, fit pleurer son innocente proie.

    « VOUS N'AVEZ... pas... le... DR... LE DROIT ! Non, NOOON !!! »

    Elle se débattit, pourtant.

    Et que devient une jeune fille qui se débat contre un agresseur potentiel? Elle ne devient rien d'autre qu'une chose, qu'un objet.

    Les cris s'élevèrent, puis elle fut humiliée, trahis, salie. Lui, il riait, lui bloquait la bouche, l'empêchait de crier. Seules les larmes permettaient à la jeune fille de crier sa douleur, son désespoir.
    Douleur. Douleur. Connerie de douleur.

    « S... SALE... PO... ah.... PORC ! Lâche-moi, LACHE M... »
    « LA FERME ! »
    Une nouvelle gifle.

    Puis il continua, de plus belle. Le chandelier tomba, se brisa en milliers de morceaux, coupants, qui pourraient lui écorcher les mains.
    Elle avait mal. Tellement mal.

    Et puis la porte s'ouvrit, en trombe.

    ---

    Erell aperçut cet objet s'abattre violemment sur le crane de Lloid, qui tomba à la renverse. Le sang macula la pièce de son rouge fluide, sombre.
    Quelle horreur.

    « Viens, viens. Pars d'ici. Viens avec moi... Viens, Erell. Donne moi ta main, fais-moi confiance. »
    « N... Non. Ma famille, je ne peux pas. Mon dieu... Qu'ai-je fais ! Je ne pourrais plus me marier... c'est fini. Je suis salie. Je ne suis plus vierge... Je suis... Je les ai trahi... Mon dieu... Mon dieu... »
    « Calme-toi.. Calme-toi. Ce n'est pas ta faute. Il est mauvais. Très mauvais. Il t'as fait du mal. Ce n'est pas ta faute... C'est la sienne... Chut... Tu n'as rien fait de mal. Tu as eu raison. Tu n'est pas une mauvaise personne, Erell. Tu n'attires pas le diable en ton lit, c'est lui qui est parvenu à toi, pour te détruire. »
    « Je... »
    « Viens. »


    C'était une femme. Belle, gracieuse, masculine. Elle était bien plus mauvaise que toute celle que l'on lui avait décrite jusqu'à lors. Elle savait monter à cheval, elle savait tuer dans la forêt.
    Qui était-elle? Comment avait-elle fait pour retrouver Erell, jeune fille salie par le viol, par un viol qu'on aurait mi sur son dos. Oui. ç'aurait été elle, celle qui aurait commencé.
    Parce que de son temps, c'est ça, la vie.

    « Je m'appelle Jane. Ne cherche pas à savoir ce que je cherche ni comment je t'ai trouvée. S'il te plait, ne me demande rien. Pense juste qu'ils ne te retrouveront plus. »

    Jane lui donna un cheval. Peut-être volé, peut-être acheté, il ne valait mieux pas le savoir.
    La jeune fille n'avait jamais appris à monter à cheval de cette façon. Les ânes, oui, afin de labourer la terre, mais les chevaux, grands, fougueux, dangereux, jamais : ce n'était pas pour les filles.
    Son cheval était gris, l'œil vif et les oreilles pointées vers l'avant. Le sabot fort et la vitesse, il connaissait. En quelques heures, Jane leur appris à tout les deux à se tenir en selle, et à accepter l'autre. Son cheval à elle était bai, grand, imposant, calme. Il paraissait presque sage.

    Plusieurs jours, elles traversèrent le pays, passant par les forêts, évitant les brigands, se nourrissant de sanglier ou bien chevreuils : Si le propriétaire de la contrée apprenait cela, elles finiraient bien vite sur l'échafaud. Erell aimait Jane: Elle était forte et belliqueuse. C'était un vrai homme. Avec la courage en plus.

    « je me demandais... J... Jane. Tu es sataniste? »

    L'admiration ne pouvait pas vaincre toute l'éducation qu'on lui avait faite des années durant.

    «  HAHAHA ! Est-ce que j'ai l'air de ressembler à une sataniste? Est-ce que je t'ai ouvert le corps afin de voir tes entrailles? Alors, Erell? Ne soit pas bête, tu sais, au fond, ce que je suis et ne suis pas... »

    Oui, elle l'admirait.

    Elle continua de l'admirer jusqu'aux premiers vomissements. Même si Erell continuait de penser parfois que c'était Jane qui lui avait apporté le mal qui la prenait maintenant depuis plusieurs jours.

    « Erell... Merde. »

    « C'est TOI ! C'EST TA FAUTE ! C'est Satan qui est entré en moi !! Tu m'as trahie, toi aussi ! TOUT LE MONDE ME TRAHIE. J'EN AI MARRE DE SUBIR CA, je suis qu'une gosse !! Une... gosse... G... osse. »
    « Calme-toi. Maintenant. » Elle lui attrapa les poignets. Avec fermeté et douceur à la fois. Sans être vraiment un homme, ni une femme, elle gardait sa sensibilité féminine. Cette sensibilité qui aider Erell à tenir, dorénavant. « MAINTENANT, ERELL ! Écoute-moi ! Arrête de gémir, merde! Tu est enceinte. Erell, écoutes !! T'es enceinte, tu comprends? »


    Les larmes cessèrent de couler, le vide se lut alors dans son regard.

    « Enceinte... Enceinte... »

    Le doute s'installa. C'était donc ça, la maternité? Fuir, encore et toujours! Éviter un homme dangereux, fils du diable en personne, et qui lui avait fait un enfant.

    « … Enfant. Gosse. Je... Enceinte. Enfant.. Satan... Enceinte. »

    Tout se mit à se chambouler dans sa tête. Le viol, la douleur, puis maintenant, la chose dans son ventre. Une chose vivante, fille ou fils de Satan. Fille ou fils du comportement qu'Erell avait eu. Un comportement féminin, sans force ni loi, ou elle s'était laissée dominée par l'homme. L'Homme.

    « Je me déteste. JE ME DETESTE ! Si j'avais été un homme, je n'aurais jamais agi comme je l'ai fait !! Je l'aurais frappé... Je l'aurais mordu... je l'aur.. »
    « Si tu avait été un homme, cela ne te serait peut-être pas arrivé, ma puce. »
    « Et toi, tu as déjà été violée? Toi, qui es si forte? HEIN !? »
    « Allons-y. Nous devons voir des sœurs. Trouver une chapelle. »
    « Tu ne m'as pas répondue. Toi, homme parmi les femmes, as-tu déjà subi le mal que j'ai subi? » Et puis Erell frappa le tronc sur lequel elle se reposait, après avoir vomi.
    « Oui.»


    ---

    « Nous devons vous garder ici, jeune fille, que Dieu vous excuse pour ce que vous avez fait »
    La vieille femme d'Église fit le signe de croix au dessus du lit en bois, dur, sur lequel Erell était allongée depuis plusieurs heures.
    « C'EST PAS MA FAUTE ! Je... »
    « Erell, tais-toi. », lui dit sèchement Jane.
    « J... Excuse-moi. »


    Les semaines passèrent et se ressemblaient.
    Le matin, prières.
    Le midi, un déjeuné plus que retreint.
    Le soir, les prières.
    La nuit, les pleurs et les nausées.

    ---

    Se fut six mois après son viol que Erell décida qu'elle damnerais l'espèce féminine à jamais.

    Se fut la nuit la plus atroce qu'elle ne vécu depuis sa naissance jusque là.
    Du sang, du sang, encore du sang.
    Il coulait à flot.
    Les infirmières courraient, changeaient les draps, encore.
    Et puis Erell criait. Elle criait de douleur, de haine, de rage. Mais elle devait vivre, elle voulait vivre. Pour Jane, pour tous. Pour montrer qu'elle n'était pas une fillette de basse-cour, qui se laisse avoir par le diable aussi facilement.

    La chose tomba sur le sol environ trois heures après le début de travail.

    Un cri d'horreur s'échappa de la chapelle pendant que Jane retenait sa protégée de regarder.
    Elle était morcelée, elle était inhumaine. Elle était saignante, sanglante. Son corps git plusieurs instants, éparpillant le sang sur plusieurs dizaines de centimètre.
    Son visage, son corps, son cœur, tout saignait. A la mère, comme à la fille.

    « Tu n'aurais peut-être pas pu la garder plus longtemps, tu es trop jeune... Et puis, dans ta tête, se devait être difficile. Tu n'as rien, Dieu soit loué.. »
    « je m'en fiche. »
    « Erell... »
    « je m'en bas, je te dit. J'en aurait pas voulu, d'une chochotte, de toute façon. Elle aurait croupi sur le parvis d'une église, et voilà. »


    Elle n'imaginait pas une seule seconde que Jane la giflerais.

    « Tais-toi. Tu ne sais pas ce que c'est, de faire ca ! Tu ne te serait pas rendue compte de ton acte ! Tu ne comprend rien, Erell !! Tu ne comprend pas que la vie importe plus que le reste ! Tu... »

    Elle s'écroula, en larmes, sur la bordure du lit. Pour la première fois depuis qu'elles se connaissaient, ce fut l'enfant qui consola l'adulte.

    Qu'était-elle?
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