| | | Just wanna have F U N. < PV. Theophil-le-kiffeur-de-dieu.> |    |
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InvitéInvité
 |  Sujet: Just wanna have F U N. < PV. Theophil-le-kiffeur-de-dieu.> Mer 27 Jan - 21:24 | |
| [HJ : Comme je t'ai dit, je trouve ce post lourd et sans aucun sens...
J'espère qu'il nous permettra de rigoler après MOUAHAHAHAHA /spaf/] Ma vie n'est bâtie que sur des à-priori. Oui, mon existence toute entière n'est d'une suite illogique d'enchainements pathétiques et incomplets, qui influent avec malheur sur le malheureux sort que notre protecteur bien-aimé protecteur a voulu poser sur moi. Il me hait, c'en est sur et certain. Il n'a voulu pour moi que le mal, et, malgré la profonde indignité que je peux lui porter, je peux affirmer presque sans craintes... qu'il me le rend plutôt bien. Tenez, en dehors du fait que je débite des informations purement inutiles et n'ayant aucun sens, je parle ici « d'à-priori », et ce n'est pas histoire d'en rajouter. Non, je ne suis pas énervé -BORDEL, TOI ! Apporte, moi un KIR, NOW !- et le suis bien rarement, de toute façon.
Voilà. Par exemple, le soir, tout les soirs : sans exceptions, ces soirs qui se ressemblent décidément bien trop pour qu'ils aient une quelconque importance dans mon esprit, je pense « A priori, il devrait y avoir du monde » A PRIORI ! Je n'en suis pas certain -non non, ce n'est pas normal-, j'ai toujours des doutes. Oui, ce doute qui me fait perdre toute la force morale que j'aurais pu acquérir avec le temps. Mais non, tous les soirs, mon pauvre égo pense « à priori ». Et bien sur, il ne devrait pas, au nom de la dignité masculine que je représente depuis ma naissance.
Vous l'aurez facilement compris : le piment me manque. Dans ma vie je parle, Mes journées sont répétitives, sans changement, et pourtant, j'espère encore qu’un semblant d'étincelle vienne l'agrémenter. Pitié, pitié ! Par pitié, du c h a n g e m e n t.
Mais, alors, alors?! Au lieu de me plaindre, je devrais partir à sa rencontre, non? - bonjour, changement, je te prierais d'être mon ami le plus fidèle et visible, tu es bien trop invisible à moi, et ce, depuis bien trop longtemps.
C'est le soir. Plutôt tard. Ils doivent tous m'attendre dans les catacombes, mais non, je ne suis pas là. Je suis vraiment horrible, c'est moi qui ai les cartes imprimés des dessins que j'ai fait. D'ailleurs, elles m'ont couté une petite fortune qui aurait pu être, en outre, bien plus importante, si je n'avais pas fait de charme à l'imprimeur. Il m’avait alors pris pour un excentrique fou aliéné d'avoir pu lui demander une chose pareille.
Mais non, je suis égoïste et à la recherche d'un peu de nouveauté dans ma vie, alors ils attendront et je ferais ce qui me chante, quitte à ce qu'ils soient blasés. Œil pour Œil, dent pour dent, et même si ça ne veut rien dire, il doit bien y avoir un moment ou ils m'ont tourné au ridicule et sur lequel je devrai prendre ma revanche.
Pathétique, pathétique, ma vie est siiiiiiii pathétique. (Et maintenant, on peut faire une délicate petite danse de salon en latin et la moitié n'en comprendra pas un mot.)
- J’vais faire un tour, Jane…
Je viens d’ouvrir une porte au hasard, entres souffles coupés et gémissements, entre-apercevant une de mes filles, en assez mauvaise posture, de fait.
Je m’en vais donc dans cette obscurité inquiétante, repaire de tous les malfrats, de tous ceux qui souhaitent tranquillité et solitude, tous ceux qui doivent se cacher.
La taverne ne m’apporte rien de nouveau – hormis un verre de ma vodka que je leur ai gracieusement donnée, au cas où, mais qu’en aucun cas ils ne devaient révéler l’existence à d’autres buveurs, qui auraient vite fait de me la finir. Mine de rien, ma vodka est devenue un luxe, je ne peux plus y accéder par l’extérieur.
De même que dans les rues, ruelles, artères principales du bourg. Rien. TOUT-PUISSANT ! Plutôt aller en enfer que de vivre éternellement avec un sadique comme toi.
Ma réflexion continue paisiblement plusieurs instants, ou je marche sans rien chercher, sans but en particulier ni rien attendre ou excepter.
SBAAAAM !!
Aie. Je lève les yeux vers ce qui m’a percuté, et m’aperçoit que cela se trouve être quelque chose de dur et rigide. Je relève les yeux, ces yeux fatigués par une journée éprouvante à compter et recompter les profits accumulés depuis plusieurs mois. Un jour, arriverai-je peut-être à payer des tapis en fourrure d’animaux d’Afrique pour la sale «Douleurs et châtiment » ? Je l’espère, du moins…
Non, ce n’est pas Vidal qui m’avait retrouvé pour jouer aux cartes. Non, ce n’était pas un soldat qui m’empêcherait de « m’enfuir » -comme si j’avais que ça à faire…
Je bouge ma tête comme je peux, et tourne doucement mon cou douloureux –mine de rien, j’ai eu mal.
J’entends, du haut de la paroi que j’ai percuté, sans y voir grand-chose, et une unique torche allumée sur la façade me montrant donc que cette chose était faite de béton, quelque faibles ricanements étouffés.
- THEOPHIL ! C’est toi, mon chou ? 
Voila. C’est arrivé comme ça, paf. Je n’ai rien demandé.
Je ne parviendrais jamais à pénétrer les voix sacrées de Dieu-cet-idiot-illogique. |
|  | | Theophil
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Âge du personnage : 22 ans
| | Sujet: Re: Just wanna have F U N. < PV. Theophil-le-kiffeur-de-dieu.> Dim 7 Fév - 22:38 | |
| La nuit était fraiche. Un souffle de vent venait caresser la sombre bâtisse qu'était le château, agiter les feuilles mortes. Les flammes des torches tremblotaient, manquant parfois d'être soufflées par ce courant d'air ondoyant, ce frôlement velouté. Le feu se consumant avec paresse en haut des flambeaux se mettait à danser avec véhémence; il prenait un tout autre éclat, plus ardent, plus féroce. Les ombres s'étiraient sans fin, se balançaient au rythme des flammèches chahutées par le vent et s'inventaient de nouvelles formes, un nouveau monde sombre et festif pour qui aurait de l'imagination. Mais Theophil ne faisait qu'observer ce spectacle d'un œil à demi-clos.
C'était une de ces soirées où tout peut vous sembler paisible, flou et lointain comme dans un rêve. La brise lui paressait chargée d'odeurs douçâtres et de sons lointains, échos qui le berçaient tendrement; les flammes étaient cotonneuses et agréables; les ombres, hypnotiques et sensuelles. Theophil ferma les yeux un instant, puis les rouvrit. Il lança un regard perçant sur la cour, depuis l'une des meurtrières de la tourelle Ouest, en quête d'une quelconque anormalité. Rien en vu.
Ce soir, il faisait le premier quart. La nuit venait seulement de tomber, il ne s'était toujours rien passé d'intéressant. Il était beaucoup trop tôt pour que des rebelles fassent quoi que ce soit. Quel ennui... Il se frotta les mains, souffla sur ses doigts engourdis. S'il s'allumait une cigarette?
Un autre regard rapide dehors – rien de nouveau.
Il se mit dos à l'étroite fenêtre et s'appuya contre le mur, tout en décrochant une petite bourse de sa ceinture. De l'autre main, il tira du fond de sa poche un morceau de papier dans lequel il n'aurait plus qu'à déposer une ligne de la poudre noire que contenait sa bourse. Ensuite il roulerait le papier et en humecterait les bords pour le sceller, puis il sortirait de la poche de sa veste son briquet. Il enflammerait l'extrémité de la cigarette. Il la porterait à ses lèvres et, lentement, aspirerait une bouffée.
Mais les voies de Dieu sont impénétrables – Dieu sait justement combien il est dur d'écrire cela sans arrières pensées quelconques – et Theophil ne se doutait pas qu'il ne pourrait pas fumer dans l'immédiat.
Un claquement résonna dans la cour.
Il se retourna précipitamment, lâcha sa bourse et son papier au passage pour dégainer son pistolet. Par mégarde, il envoya d'un coup de pied maladroit la lance trainant a terre qu'on lui avait donné pour faire sa surveillance. L'arme roula bruyamment sur le sol avant d'arriver contre le mur, sous la petite fenêtre. Theophil lâcha un premier juron d'une voix étranglé, puis un second, en pensée, quand il remarqua que ce blasphème n'avait pas été pour combler son manque de discrétion.
Il dirigea son pistolet vers la cours, depuis la meurtrière. Une silhouette y avançait.
Il faisait trop noir, et il était trop haut pour en distinguer totalement les contours, mais il était déjà presque certain que l'inconnu était un homme, plutôt bien bâti. Un résistant? Non, il était trop tôt, et même, il ne prendrait pas le risque de traverser la cours en son milieu. Un habitant qui tentait la fuite? Non plus, il se déplacerait également avec plus de discrétion, et il aurait au moins un sac avec lui. Cet homme là n'avait aucun bagage, et il marchait tranquillement, comme s'il était chez lui. Un noble, alors... Ou bien un inconscient. Theo accentua un peu plus la pression de sa paume contre la crosse du pistolet.
L'inconnu continuait d'avancer comme si de rien n'était, et il avançait justement en direction de la tour. Peut-être était-ce simplement un de ses subordonnés qui venait le remplacer, il devait s'angoisser pour rien, il...
Violent fracas.
SBAAAAM !!
Theophil se pencha en avant, observant depuis la meurtrière l'homme qui se massait le crâne.
« … Non, c'est pas vrai. Me dites pas que ce guignol vient de se manger le mur? »
Un rire s'échappa de ses lèvres malgré lui, mélodie furtive et inopportune. Et merde.
- THEOPHIL ! C’est toi, mon chou ? ♥
… Cette voix. Ce ton mielleux et goguenard à la fois. Le guignol connaissait son prénom et avait une façon de le prononcer que personne d'autre n'avait. Lui, ici? N'était-il pas occupé avec une de ses catins, à cette heure là?
- … Mak'? souffla-t-il, étonné.
Ils s'étaient rencontré un soir, dans la taverne. Theophil fumait, accoudé au comptoir, observant tranquillement l'alcool ravager les autres clients. Maksimilian était l'un d'eux. Souriant comme sourirait un gosse à qui l'on offrait un cadeau, il serrait dans ses bras une bouteille de vodka qu'il refusait de partager avec quiconque. De la vodka, voilà bien longtemps qu'il n'en avait pas bu. Theo s'était tourné vers lui pour lui faire une offre: « Un verre de ta vodka contre un gramme de mon cannabis. ». Les deux hommes s'étaient longuement observés, des flammes dans leurs yeux, attendant, jusqu'à ce que le russe approuve le marché avec gravité, d'un signe de tête. Ils avaient sympathisé - l'amitié évolue souvent autour d'un verre d'alcool.
Il secoua la tête pour se ressaisir, soudainement conscient de la gravité de la situation. Qu'est-ce que foutait Maksimilian dehors, pendant le couvre-feu? Sans hurler, histoire de ne pas attirer toute la Garde Royale, il mit ses mains en porte-voix:
- Mak', bougre de Dieu, t'es suicidaire? Retourne avec tes putains, c'est pas une heure pour se promener!
Il remis son pistolet à sa ceinture, espérant qu'il n'aurait pas à s'en servir ce soir.
Dernière édition par Theophil le Jeu 29 Juil - 23:44, édité 1 fois |
| | | | InvitéInvité
| | Sujet: Re: Just wanna have F U N. < PV. Theophil-le-kiffeur-de-dieu.> Mer 24 Fév - 19:25 | |
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Quelle chance !! Quelle chance, bon dieu !
J’esquissai un sourire. J’aimais voir Theophil. Ce garde naïf ne se rendant nullement compte de mon statut vis-à-vis du pouvoir, et qui était toujours gentil avec tout le monde. Sauf avec les résistants. Au fond, heureusement qu’il ne connaissait pas la vrai facette du proxénète que j’étais réellement [enfin, je suis proxénète, mais je suis bien autre chose, vous savez ?].. Dans le cas contraire, je n’aurais déjà plus eu de testicules depuis longtemps. Arrachée par extension, ou bien coupée lentement, la douleur aurait été suffisante pour que je décide de devenir une femme. La femme ET son vagin, je précise.
Quoi qu’en fait, être une femme pouvait être pratique. Les jolis yeux de biches, la mise en valeur des atouts, les hommes virils ne faisaient pas ça.
Je me ressaisis. En fait… Que faisais-je ici ? Avais-je été porté par le vent et les nuages ? Que c’était-il passé ? blanc. Vide. Comme le cosmos intersidéral. Niet, nada. Je ne se souvenais même plus pourquoi il était là. J’avais mal à la tête, sous mes yeux – de loin – se trouvait un ami à lui. Mais je ne savais plus comment j'étais arrivé là. Les yeux vers le ciel, vers Theophil, qui paraissait, accessoirement, encore plus petit qu’à son habitude, je réfléchis. Je réfléchis comme jamais je n’avais réfléchis. Cerveau en ébullition, tous les sens au garde à vous. Je fermai les yeux, baissai la tête vers la terre marron qui brillait à la lueur de la lune, et posai mes doigts contre mes tempes. Réfléchit, bon dieu, réfléchit.
Idiot.
- … Mak'?
Toujours dans mes pensées, j’observai consciencieusement et rapidement le garçon. Un petit sourire qu’il ne pouvait surement pas discerner, et je répondis, du tac au tac, sans savoir pour autant ce qui m’étais arrivé.
- Ouiiiii, c’est moi C’est ton fantasme le plus cher, Mon petit Theo’ ! Mais tu sais bien, comme toujours, je suis désolé de te décevoir mais... les hommes et moi…. Je trouve que nous, on a, en plus d’avoir un trou en moins, beaucoup moins de heu… Comment dire… J’ai oublié mon mot. Tant pis, tu me comprends, je suppose ?
Je venais de crier, sans aucune discrétion, les mains pourtant en haut-parleur, et le sourire accroché sur mon visage, qui ne paraissait pas vouloir s’en aller de sitôt.
Theo n’avait surement pas compris. Tant pis.
Les méninges du maquereau que j’étais s’enflammèrent. Un « urg » échappa malencontreusement de ma bouche, comme si réfléchir était si difficile que j’en souffrait. Dans des circonstances nouvelles et autres, cela aurait été fort probable, par ailleurs.
Theo’ n’avait peut-être même pas écouté. Au vue de la position qu’il prenait maintenant, on pouvait imaginer qu’il se trouvait dans une rêverie, un de ses paradis artificiel qu’il connaissait. Que nous connaissions tout deux, en fait.
Concentration, encore et toujours.
- Mak', bougre de Dieu, t'es suicidaire? Retourne avec tes putains, c'est pas une heure pour se promener!
Le garde me sorti une nouvelle fois de mes pensées - les plus obscures comme les plus proches de la réalité.
Je marmonnai de ma plus jolie marmonerie un « moi-même je voudrais bien le savoir… », avant de lever une nouvelle fois les yeux – mine de rien, j’avais mal au cou, à force.
- Mh, oui ! Je parle un peu fort, tu trouves pas ???, annonçai-je, de ma plus jolie voix criée
Je marquai un temps, réfléchi à une multitude de choses qu’il serait inutile de citer ici, en auquel cas, nous en aurions pour des heures, et ce n’était pas l’objectif de la manip’.
- PUTAIN JE ME SOUVIENS !!!!
Theophil parut ne pas avoir saisit la gravité de la situation. Le proxénète que je suis, je le rappelle, se trouvait devant un château cerné par des résistants qui voudraient surement s’y introduire, se soir – actuellement, il n’était pas au courant de la nouvelle invention de Vidal. Il s’était retrouvé au milieu d’une cours inconnue, face à un mur inconnue… et soudainement à une bosse inconnue.
- Eh, tu sais quoi ?, criai-je. Je viens, attend, j’arriiiiiiive !!
Tel zorro-le-zero sur son cheval, j’entrepris de monter la tour. De la gravir, plutôt. Quelques branches entouraient l’édifice, des ronces abandonnées depuis bien longtemps. Je remontai les manches de ma chemise anciennement blanche – bientôt, le vert ferait surement son apparition. Et je m’avançai à quelques millimètres de mon ennemie. *c’est ici qu’il faut mettre en marche la mini-radio*.
Un pas.
Puis deux.
Puis trois.
Je posai mes mains contre la paroi poreuse de la tour, sous les yeux de Theophil. La vodka n’y était pour rien. C’était ma nature, je le précise. *ici, arrêter la musique*
- THEO !! REGARDE REGARDE ! J’ai réu…
Un bruit sourd. Comme une bombe. Ce n’était pas les résistants. C’était MOI.
Je me suis totalement humilié devant mon ami de fumette.
Nier. Je nie. C’était une illusion. Heureusement que je n’entends pas ce qui se passe là-haut… Sinon, à mon avis, je lui aurais déjà jeté une pierre.
J’entrepris de monter une seconde fois. Plus ferme, plus motivé que jamais *ici, il faut remettre la musique*
Une prise.
Une deuxième prise.
Je me trouvais maintenant à deux mètres AU MOINS du sol. Hahahaha, tu l’a là ou je pense, toi, là-haut ! La motivation est mère de sureté. Je devrais y penser plus souvent. Tout sourire, j’engageai ma périlleuse montée. Quelques branches cassaient, quelques unes des lianes sur lesquelles je reposai mes pieds fatigués croulèrent – sous mon poids, mais je ne l’avouerai jamais. Quelques pierres tombèrent. Mais j’avançai. Vers mon destin, encore et toujo…
SBAAAAAAAAAAM !!!
J’abandonne. |
| | | | Theophil
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Âge du personnage : 22 ans
| | Sujet: Re: Just wanna have F U N. < PV. Theophil-le-kiffeur-de-dieu.> Jeu 29 Juil - 23:43 | |
| - Eh, tu sais quoi ? Je viens, attend, j’arriiiiiiive !!
… Oh non, Seigneur. Maksimilian n'allait quand même pas... Si. L'homme comptait bel et bien escalader la tour. Theophil plaqua une main contre son front d'un air affligé, pensant qu'il ne préférait pas être témoin de ce carnage. Après quelques secondes il retira sa main, la curiosité de voir l'emportant sur le reste quand même.
Le Russe fit un, deux, puis trois pas, une expression déterminée peinte sur son visage. Il posa ses mains sur les parois de la tour, toujours aussi sérieux. Theo se demanda si l'autre avait bu un verre de vodka de trop. … Non en fait, Mak' se comportait exactement comme d'habitude. Il commença a gravir le mur tel le warrior déchainé, et il monta ainsi, de plus en plus haut. Le garde se surprit même à penser que finalement, l'autre pourrait réussir à grimper jusqu'en haut...?
- THEO !! REGARDE REGARDE ! J’ai réu…
Un bruit sourd, déjà étrangement familier aux oreilles de Theo. Et non, il avait sans doute surestimé un peu son compagnon. Celui-ci venait de se rétamer en beauté sur le sol.
Cette fois il n'en pouvait plus, l'adolescent bloqua son pouce dans sa bouche, mordant la jointure de toutes ses forces pour s'empêcher de rire. Si Mak' l'entendait, il ne donnait pas cher de son cul.
… En fait, en y réfléchissant bien, de ce côté là il pouvait être tranquille. C'était donc plutôt uniquement pour sa peau qu'il devait se retenir d'exploser de rire.
L'homme s'était déjà relevé, s'obstinant sans doute à ignorer les faits. Et apparemment, comme si un coup de plus sur le crâne n'avait pas suffit à lui ouvrir les yeux, il retenta de grimper. Et là encore, il se débrouilla plutôt bien, atteignant peut être, quoi... Allez, deux mètres de hauteur. Mais Theophil connaissait déjà la suite de l'histoire, et sans que l'autre, tout plein de fierté, ne le voit, il guetta la chute en souriant.
SBAAAAAAAAAAM !!!
Un autre bruit retentissant dans la cour. Peut-être que Maksimilian allait enfin abandonner, maintenant? Le garde le prit en pitié. Sans plus se demander ce que foutait l'autre à cette heure là, dans la cour du château; sans plus oser le soupçonner devant son trop plein de conneries et de bonne humeur; il farfouilla dans ses poches. Enfin, tout au fond, sa main rencontra l'objet de ses recherches dans un cliquetis: le trousseau de clefs permettant d'ouvrir la porte de la tour. Il sortit sa main de sa poche, l'anneau supportant les lourdes clefs de métal suspendus au bout de ses doigts, et agita l'ensemble au dessus de Mak', depuis la meurtrière, pour l'interpeller.
- He! C'est bon, tu peux monter par les escaliers si tu veux. Tu devras ouvrir la porte toi-même par contre, moi j'ai pas le droit de bouger de là – ne serait-ce que pour pisser. A toi de voir, si ça te dit de monter je te balance les clefs.
Machinalement, le blond replaça un mèche de cheveux lui tombant sur les yeux. Il risquait beaucoup en invitant quelqu'un à venir dans la tour pendant ses heures de boulot, Theo le savait. Mais après tout... Il était tard, personne ne s'en apercevrait... Enfin normalement. Et puis, la nuit était tranquille, ce n'était pas comme si les Resistants étaient cachés dans un coin de la cour, prêts à surgir soudainement pour envahir le château de front avec des explosifs à la main, haha...
Si seulement il ne se laissait pas si facilement influencer à la connerie.
Il espérait simplement que Mak serait un peu plus discret. D'ailleurs, il ferait mieux de le prévenir de suite, si jamais cet abruti décidait de venir, et s'il optait en plus pour monter jusqu'en haut dans un bruit de tous les diables.
- Mais je te préviens, tu fais ça en silence! Je ne tiens pas à m'attirer encore des emmerdes par ta faute.
Juste au cas où, Theo ramassa ses armes, les écartant de manière à ce que ni lui, ni Mak', ni personne d'autre ne trébuche dessus ou quoi qu'est-ce. Lance, fusil et réserve de balles furent posés dans un coin lointain, contre le mur - autrement dit, hors de porté s'il désirait s'en saisir rapidement.
Mais de toute façon... La nuit serait calme, n'est-ce pas? |
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